Jésus dit : “Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse.” (Matthieu 12. 30)
Les pages qui suivent ont pour objet de replacer devant les chrétiens l’enseignement de la Parole de Dieu concernant ce que l’apôtre Paul, par l’Esprit de Dieu, appelle “l’assemblée du Dieu vivant” (1 Timothée 3. 15) 1.
Cet enseignement, longtemps méconnu, a été remis en lumière lors du grand réveil que l’Esprit de Dieu a produit dans toute la chrétienté au début du 19e siècle. Des croyants de différents pays furent amenés à cette époque à se réunir simplement au nom du Seigneur Jésus, sans autre autorité que la Bible. Mais aujourd’hui encore, bien des personnes désirent obéir à la Parole de Dieu et cherchent où et comment se rencontrer en dehors de tout formalisme religieux, comme frères et sœurs dans la foi chrétienne. Le sujet est donc toujours aussi actuel.
Certes l’état du monde christianisé n’est plus exactement le même qu’autrefois, à l’époque où des serviteurs de Dieu qualifiés faisaient renaître les vérités méconnues dont nous parlons. D’une part ces vérités remises en lumière dans le passé ont été, depuis, trop souvent diluées habilement dans une multitude d’erreurs pernicieuses ; il n’est donc pas toujours aisé de démêler ce qui est fondé sur la Parole de Dieu et ce que ne peut pas recevoir quiconque veut lui obéir. D’autre part des “nouveautés” qui ont souvent beau visage nous assaillent de tant de côtés, dans les conversations, les lectures, les prédications, que nous ne mettrons jamais trop de soin à nous instruire et à nous exhorter mutuellement en vue de garder “le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous” (2 Timothée 1. 14). Le visage du monde christianisé a changé, mais la vérité demeure, immuable. Encore faut-il que nous nous appliquions à la rechercher, et que nous nous y tenions, nos cœurs étreints par l’amour du Christ.
Soulignons enfin que bien souvent on insiste sur la seule “pratique” d’une marche dont on oublie d’assurer le terrain. Le danger est grand de nous rabattre sur une observation à peu près satisfaisante d’habitudes considérées comme orthodoxes uniquement parce qu’elles étaient celles de nos prédécesseurs, et de nous contenter, sans l’avouer, d’une sorte de code. L’important est non de copier d’anciens conducteurs, mais de revenir à la source où ils ont puisé. C’est “leur foi” que nous avons à imiter, en considérant “l’issue de leur vie” (Hébreux 13. 7). Leur vie, leur comportement découlaient de leur foi. Pourrions-nous toujours justifier par la Parole – dans son Esprit et pas simplement dans sa lettre – des manières de faire qui autrement, si bonnes soient-elles, n’auraient d’autorité que la tradition et conduiraient à la routine ?
Que cette Parole et cet Esprit nous instruisent eux-mêmes aujourd’hui dans la recherche de la pensée de Dieu touchant le rassemblement des croyants.