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Commentaire sur le Cantique des cantiques
H. Smith

La strophe prédente s’achève sur une scène d’heureuse communion goûe par l’épouse avec son𝆣époux, dans le jardin des noisettes.

Ici nous𝆣avons deux𝆣autres scènes. Dans la première, l’épouse est présene aux filles de rusalem, retue de magnificence par le roi (7. 1 – 7. 6). Dans la seconde, l’époux et l’épouse s’occupent seulement l’un de l’autre (7. 7 – 8. 4). Restaue, l’épouse devient un moin vivant de l’amour de l’époux.

Le ploiement des beaus morales de Christ chez𝆣un croyant moigne aussi des fruits de sa restauration. Cet𝆣état heureux ne peut être maintenu que par une marche de communion avec lui. Les𝆣hommes pouvaient discerner, par la conduite des disciples, qu’ils𝆣avaient é avec sus (Actes 4. 13).

les filles de rusalem
1 Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions.

La scène s’ouvre avec les filles de rusalem. Elles𝆣ont entendu des vres de l’épouse la belle description de l’époux, éveillant leurs𝆣affections à son sujet ; mais apparemment elle les𝆣a quittées pour rejoindre son bien-ai au jardin des𝆣aromates. Maintenant, elles la prient de revenir, peuttre avec le secret sir d’en𝆣apprendre davantage au sujet de l’époux. Qui, mieux que l’épouse, pourrait en parler ?

Pour la première fois, elles lui donnent le nom de Sulamithe, probablement forme minine de Salomon, reconnaissant ainsi sa relation intime avec l’époux.

l’épouse
1 Que verriez-vous dans la Sulamithe ?

En ponse à leur appel, l’épouse exprime sa surprise qu’elles sirent la regarder.

les filles de rusalem
1 Comme la danse de deux bandes.

On pourrait traduire, comme la danse de Mahanaïm. Allusion possible au jour où Jacob quitta la Mésopotamie pour aller au pays de la promesse, avec ses femmes, ses𝆣enfants, ses serviteurs et tous ses biens. En chemin « les𝆣anges de Dieu le rencontrèrent ; et Jacob dit, quand il les vit : C’est l’are de Dieu. Et il appela le nom de ce lieu-là Mahanaïm » (Gese 32. 2-3). C’est-à-dire deux𝆣ares ou deux camps. L’are du ciel et celle de la terre se rencontrèrent là.

Ainsi que l’a dit un𝆣autre : la danse parle de joie et de victoire (voir Exode 15. 20 ; Samuel 18. 6) et ces deux𝆣ares nous rappellent peuttre aussi les deux royaumes d’Israël si longtemps divis, vus ici unis à nouveau dans𝆣une commune joie dans le Seigneur, brant la victoire complète qu’il a rempore sur toute la puissance de l’Ennemi.

N’oublions pas que le monde consire notre marche. Nous voit-il marcher dans l’uni et dans la joie devant le Seigneur, ce qui est le fruit de la paix ? C’est une bonne chose si les𝆣autres peuvent reconnaître que nous𝆣avons é avec sus et en voir les conquences.

Accédant à leur sir, l’épouse se présente devant elles dans toute sa beau, et avec une grande joie, les filles de rusalem crivent ses charmes.

l’époux
2 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d’un𝆣artiste. 3 Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entou de lis. 4 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle. 5 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes𝆣yeux sont comme les𝆣étangs qui sont à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; 6 ta te, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta te, comme la pourpre. Un roi est enchaî par tes boucles.

L’épouse avait , par ses paroles, rendu un brillant moignage au roi. Maintenant c’est elle-même qui constitue un moignage à toute la beau dont le roi l’a retue. C’est le moignage de la vie plut que celui des vres, de la marche plut que des paroles. Elle a é au jardin des𝆣aromates avec le bien-ai, elle sort de sa présence portant sa beau. Elle est saluée comme fille de prince, elle porte le sceau de la royau. La grâce et la majes royale caracrisent sa marche.

Autrefois aussi la face de Moïse brillait de la gloire de Celui dans la présence duquel il s’était tenu. Ce jour-là, tout Israël put voir les𝆣effets des relations d’un homme avec le ciel.

Plus tard Élie vit Élie enle au ciel et, à son retour à richo, les fils des prophètes reconnurent aussit que l’esprit d’Élie reposait sur Élie (2 Rois 2. 15). Ils n’avaient pas assis à l’envement, mais ils en discernaient les𝆣effets sur Élie. Ils voyaient dans𝆣un homme sur la terre, l’esprit d’un homme qui était mon au ciel.

Étienne, plus tard encore, montra quelle diction repose sur un homme qui, sur la terre, est en contact avec l’Homme qui est dans le ciel. « Lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les𝆣yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et sus debout à la droite de Dieu » (Actes 7. 55). Les𝆣hommes virent les𝆣effets d’une si glorieuse vision sur Étienne, un homme capable de prier pour ses meurtriers, reflétant sur la terre la grâce de Celui qui avait é éle dans le ciel.

Ne désirerions-nous pas ressembler à ces𝆣hommes qui, sur la terre, étaient en relation avec le ciel ? Nous poursuivons notre chemin ici-bas ; le monde peut-il voir nos visages, comme celui de Moïse, rayonner de la joie de la présence du Seigneur ? Peut-on discerner en nous l’Esprit de Christ, tout comme Élie était rempli de l’esprit d’Élie ? Avons-nous, avec l’Homme leste, cette ressemblance morale qui caracrisait Étienne ?

Nos vies, notre conduite, doivent proclamer notre haute origine, manifester que nous sommes une sacrificature royale, un peuple acquis pour refléter les perfections de Celui qui nous a appes des bres à sa merveilleuse lumière !

Hélas, nous savons si peu nous attarder un moment dans le jardin du Seigneur, pour y jouir de sa communion. Puis nous sortons de ce lieu sanctifié pour porter devant les𝆣autres le parfum de ses grâces et les caracres du ciel.

Il y a souvent de la re dans nos manières, de la dure dans nos paroles, de la brusquerie dans notre conduite vis-à-vis des𝆣autres. Voi qui trahit combien peu nous avons é avec sus. Trop souvent, notre conduite est glée par l’esprit de ce monde plut que par la sagesse et la sainte du ciel.

Il en𝆣était autrement pour la Sulamithe. Elle avait é dans la présence du roi ; elle parait, remplie de la joie que lui a procue cette rencontre. Elle a é dans les mains d’un𝆣ouvrier habile, elle porte les𝆣ornements dont il l’a pae (Échiel 16. 11). La beau du roi est sur elle.

Les filles de rusalem crivent l’épouse en se servant d’un langage comparable à celui de l’époux. Mais lui, la voyant d’en haut, commence par parler de ses𝆣yeux ; tandis qu’elles, la consirant depuis la terre, parlent d’abord de ses pieds et achèvent leur description par les cheveux de sa te.

Par nature, il n’y a rien de sain dans l’homme ; depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la te, tout est blessure et meurtrissure et plaies vives (Ésaïe 1. 6). Mais consis selon notre origine spirituelle et leste, comme la fille d’un prince, nous sommes « rendus agréables dans le Bien-ai » (Éphésiens 1. 6).

l’époux
7 Que tu es belle, et que tu es agréable, mon𝆣amour, dans tes lices ! 8 Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. 9 J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, 10 et ton palais comme le bon vin.

Les filles de rusalem peuvent contempler l’épouse comme un𝆣objet digne d’admiration. Le roi, lui, non seulement admire, mais possède l’épouse.

Les jeunes filles en la voyant, s’exclament : « que tes pieds sont beaux ». Le roi dit : « que tu es belle », mais il ajoute : « que tu es agréable, mon𝆣amour, dans tes lices ! » Les figures employées traduisent deux penes différentes. La consirant dans toute sa beau, il la compare au palmier, tout à la fois gracieux et majestueux. Quand il pense à elle comme à un𝆣objet de lices, il établit une comparaison avec des grappes de raisin.

D’autres ne font que contempler et admirer cette beau. Mais elle appartient au roi seul. Il trouve chez son𝆣épouse des𝆣affections comparables aux grappes de la vigne, des grâces qui rappellent l’odeur suave des pommes, des joies qui évoquent le bon vin.

Il en sera ainsi de l’épouse terrestre, dans𝆣un jour à venir. D’Israël restau, Dieu pourra dire : « Je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre » ; mais du Seigneur lui-même, il est écrit : « Il se jouira avec joie à ton sujet ; il se reposera dans son𝆣amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe » (Sophonie 3. 17, 20). Le monde sera dans l’admiration, mais lui trouvera ses lices dans son𝆣épouse terrestre.

Son𝆣épouse leste aussi sera manifese en gloire devant l’univers surpris, mais Christ verra, lui, le fruit du travail de son𝆣âme et sera satisfait.

Bien des personnes peuvent voir et admirer les𝆣effets exrieurs de la restauration d’une âme ; mais le Seigneur seul trouve sa joie dans cette âme. Quand David confesse son ché, il demande : « Rends-moi la joie de ton salut », et il ajoute : « J’enseignerai tes voies aux transgresseurs ». Mais à la fin du me psaume, il peut dire : « Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, à l’holocauste, et au sacrifice qu’on brûle tout𝆣entier ». Il devient une diction pour d’autres, mais, avant tout, un plaisir pour le Seigneur (Psaume 51. 13, 14, 20).

l’épouse
10 Qui coule aiment pour mon bien-ai, et qui glisse sur les vres de ceux qui s’endorment. 11 Je suis à mon bien-ai, et son sir se porte vers moi.

L’épouse, quand elle entend l’époux exprimer les lices qu’il trouve en elle, ne peut garder le silence. L’époux compare au bon vin la joie qu’il a troue en elle ; elle ajoute immédiatement : « il coule aiment pour mon bien-ai ». Dans le passé, ses𝆣affections ont pu s’égarer, mais maintenant restaue, elle est tout𝆣entière à son bien-ai. Autrefois elle s’était endormie sur son lit ; vaincue par la paresse, elle s’était montrée incapable de pondre à la voix de son bien-ai ; mais toute la beau dont son𝆣amour l’a retue a veillé ses𝆣affections. Le bon vin a ame l’épouse, naguère endormie, à parler. Les paroles qu’elle prononce maintenant sont l’expression de l’exrience la plus élee de son𝆣âme. À travers tous ses𝆣égarements et ses chutes, son cœur, affermi par la grâce, s’est expri avec une ferveur croissante.

Quand pour la première fois ses sirs à l’égard du bien-ai se sont éveillés, la soif de son𝆣âme était de posséder l’objet de ses𝆣affections. Satisfaite, elle s’écrie : « Mon bien-ai est à moi, et je suis à lui » (2. 16). Mais plus elle a fait de progrès dans la connaissance de ses penes, et plus elle est devenue consciente d’être l’objet de tout son𝆣int. Cette pene remplit son cœur, et l’ane à dire : « Je suis à mon bien-ai, et mon bien-ai est à moi » (6. 3). Et quand, enfin, ses propres affections ont é ranies, elle couvre que Son𝆣amour est inchan. Au lieu de reproches, elle l’entend seulement exprimer le plaisir qu’il trouve en elle. Elle alise pleinement qu’elle appartient à l’époux, objet de toutes ses𝆣affections. Avec ravissement, elle clare : « Je suis à mon bien-ai, et son sir se porte vers moi » (7. 11).

l’épouse
12 Viens, mon bien-ai, sortons aux champs, passons la nuit dans les villages. 13 Nous nous veronss le matin pour aller aux vignes ; nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers s’épanouissent : là je te donnerai mes𝆣amours. 14 Les mandragores donnent leur parfum ; et à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-ai, je les ai gars pour toi !

Toutes les voies du roi à l’égard de son𝆣épouse ont pour sultat de l’amener à partager ses penes, ses sirs, ses𝆣affections. Il lui avait dit à plusieurs reprises : Viens ! Elle s’était montrée lente à pondre, mais maintenant elle fait siennes ses paroles et lui dit : « Viens, mon bien-ai ». Elle souhaite jouir de sa compagnie pour goûter la communion de l’amour. Elle clare : « sortons…, passons…, nous nous verons…, nous verrons… ». Elle ne voudrait plus jamais être pae de lui. Où qu’ils𝆣aillent, où qu’ils demeurent, quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils regardent, il faut qu’ils soient ensemble. Elle ajoute : « Je te donnerai mes𝆣amours ». Dans le temps passé, ses𝆣affections ont pu s’égarer sur d’autres objets, mais maintenant elles sont uniquement pour lui.

L’atre Paul pouvait dire aussi : « Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a ai et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2. 20).

l’épouse
1 Oh ! que tu fusses pour moi comme un frère qui ait su les mamelles de ma re ! Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais, sans qu’on m’en prit. 2 Je t’anerais, je t’introduirais dans la maison de ma re ; tu m’instruirais ; je te ferais boire du vin aromati, du jus de mes grenades. 3 Sa main gauche serait sous ma te, et sa droite m’embrasserait !

Il ne suffit pas à l’épouse que son𝆣amour pour le roi s’exprime dans l’intimi. Elle sire que tous le connaissent. Oh ! que tu fusses pour moi comme un frère, dit-elle, que je puisse manifester mon𝆣amour devant tous, sans𝆣inconvenance.

Exprimer notre amour pour Christ dans𝆣un monde qui l’a reje, ne peut que nous attirer la haine du monde ; mais le moment vient où nous pourrons moigner publiquement de notre amour pour lui, sans𝆣être pris.

l’épouse
4 Je vous adjure, filles de rusalem, pourquoi éveilleriez-vous, et pourquoi réveilleriez-vous mon𝆣amour, avant qu’elle le veuille !

La strophe s’achève par une adjuration aux filles de rusalem pour qu’elles ne troublent pas l’heureuse communion de l’amour.