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Commentaire sur le Cantique des cantiques
H. Smith
l’épouse
2 Je dormais, mais mon cœur était veillé. C’est la voix de mon bien-ai qui heurte.

La te nuptiale a pris fin ; le roi s’en𝆣est allé vers la montagne de la myrrhe et vers la colline de l’encens. Durant la nuit de son𝆣absence, l’amour de l’épouse s’est refroidi. Elle cherche ses𝆣aises dans sa propre maison. Avec quelle rapidi elle passe ainsi du festin en sa présence au sommeil en son𝆣absence !

prédemment, son𝆣amour s’était affaibli, mais il s’agit maintenant d’un clin plus rieux. Elle s’était repoe dans sa maison ; à présent elle y dort, mais d’un sommeil agi. « Je dormais » dit-elle, « mais mon cœur était veillé ».

Comme celui de l’épouse, hélas, notre amour peut souvent se refroidir, me si nous𝆣avons connu et goû la communion avec Christ. Les disciples sont passés du festin dans la chambre haute au sommeil dans le jardin des𝆣Oliviers. Nos sentiments peuvent changer aussi rapidement.

Mais un tel sommeil ne peut être que tourmen. L’âme qui a goû l’amour de Christ ne trouve pas de repos si elle se tourne pour chercher ses𝆣aises dans ce monde trompeur. Auparavant, elle était trop prise par Christ pour jouir du monde… et maintenant, elle est trop prise par le monde pour jouir de Lui.

L’amour de l’époux par contre est immuable. L’épouse peut dormir, mais son𝆣amour à lui ne connaît pas de repos tant qu’il n’a pas veillé ses𝆣affections endormies. Christ n’est jamais fatigué, il se porte vers son𝆣Épouse avec la me fraîcheur que lorsque Dieu nous a élus en lui avant la fondation du monde.

l’époux
2 Ouvre-moi, ma sœur, mon𝆣amie, ma colombe, ma parfaite ! car ma te est pleine de roe, mes boucles, des gouttes de la nuit.

L’époux frappe à sa porte, cherche à se faire ouvrir. Tendrement il s’adresse à ses𝆣affections, il voudrait restaurer celle qui s’est éloignée. Son𝆣appel touchant, « Ouvre-moi » est l’expression des sirs de son cœur, qui brûle de remplir le sien. Il lui prodigue des termes d’affection, « ma sœur, mon𝆣amie, ma colombe, ma parfaite ». Il aurait pu dire : Ton roi, ton𝆣ami, ton bien-ai. Mais l’amour prend un𝆣autre chemin, plus propre à trouver le chemin de son cœur. Il lui rappelle tout ce qu’elle est à ses𝆣yeux. L’amour faillant de l’épouse n’a pas chan les penes de l’époux à son𝆣égard. Puis, comme un𝆣appel cisif, il lui parle de ses souffrances pour elle. Pour veiller son𝆣amour, il a bra la nuit, le froid, les bres et la roe.

Ne peut-on pas voir dans toute cette scène mystique le moyen que Christ emploie pour nous veiller de notre indifférence et nous faire à nouveau goûter son𝆣amour ? Durant la nuit de son𝆣absence, nous pouvons chercher nos𝆣aises dans ce monde. Mais il nous aime trop pour nous laisser errer loin de lui. C’est une chose vraiment solennelle si le Seigneur doit nous dire, « dormez donavant et reposez-vous » (Matthieu 26. 45). Si nous𝆣errons, il nous suit de sa grâce qui restaure et frappe à notre porte. Quelle tristesse qu’il puisse arriver un moment où la porte lui est fere, interdite, où notre tiédeur laodicéenne le contraint à dire : « Ouvre-moi ». Ces paroles sont touchantes. Si elles sont la preuve affligeante que nos𝆣affections se sont égaes, et que nos cœurs sont vides et insatisfaits, elles parlent aussi de Son𝆣amour inalrable et de Son sir de remplir nos𝆣âmes de Sa Personne nie. C’est comme s’Il disait : « vous vous𝆣êtes tours vers d’autres objets, vous n’avez trou aucun repos, vos𝆣âmes dorment mais elles n’ont pas la paix, vos cœurs sont veillés mais ils sont insatisfaits, maintenant ouvrez-moi ».

Mais Christ ne s’impose jamais à une âme. Il est tout prêt à entrer mais il faut que l’épouse lui ouvre la porte.

Peut-être gémissons-nous de notre peu d’amour pour Christ ? Il faut nous souvenir qu’Il veut nous remplir, si seulement nous ouvrons la porte et Le laissons entrer. Le loquet est de notre .

Ce qui peut veiller nos𝆣affections assoupies, c’est de aliser qu’en pit de tous nos𝆣égarements, Il nous aime toujours.

Nous sommes émus d’entendre parler des souffrances que Christ a endues pour nous. Son cœur a é bri pour gagner le tre. Si nous nous sommes tours vers d’autres objets, si notre amour s’est attiédi, il nous faut une vision nouvelle de Celui qui se tient à la porte et qui frappe. Écoutons sa voix qui nous supplie : « je veux tes𝆣affections, ouvre-moi. Je t’aime, j’ai souffert pour toi ».

l’épouse
3 Je me suis pouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ? J’ai la mes pieds, comment les salirais-je ?

L’épouse ne reste pas insensible à cet𝆣appel touchant, mais elle se montre incapable de secouer sa paresse. Elle trouve plus facile de se pouiller de sa tunique que de la retir, plus ai d’ôter la ceinture de ses reins que de la ceindre. pondre à cet𝆣appel demande de l’énergie et du renoncement. La recherche égoïste de ses𝆣aises a affaibli l’épouse. Par deux fois, elle s’interroge : « Comment » ? Elle a besoin d’apprendre que, laissée à elle-même, elle ne peut sortir de sa thargie.

Si nos𝆣affections pour Christ se refroidissent et si, comme la bien-aie, nous nous occupons de nos propres inrêts, nous pouvons être atteints et quelque peu émus par cet𝆣appel touchant et pourtant nous montrer incapables de secouer notre langueur spirituelle. Mais si nous ne pouvons pas restaurer nos𝆣âmes, lui le peut et il le fait. « Il restaure mon𝆣âme » (Psaume 23. 3), c’est l’exrience du psalmiste.

Dans la scène suivante, nous voyons comment l’amour va orer pour guérir notre abandon (Oe 14. 5). C’est un chemin qui peut être douloureux pour la chair, mais dont l’issue est nie.

l’épouse
4 Mon bien-ai a avan sa main par le guichet, et mes𝆣entrailles se sont émues à cause de lui.

L’époux avait par, maintenant il avance sa main vers l’épouse. Et cet𝆣appel silencieux enfin éveille un𝆣écho.

Ce fut aussi l’exrience de Pierre lors de sa chute, quand, au moment me de son reniement, le Seigneur se tournant, le regarda. Ce regard, plus persuasif que des paroles, semblait lui dire : « Tu m’as renié, mais je t’aime ». Et ce regard, tout comme la main de l’époux dans notre Cantique, commença le travail de restauration, car « Pierre, étant sorti dehors, pleura arement » (Luc 22. 61-62). Quand nous𝆣avons manqué et que le Seigneur étend vers nous sa main blessée, preuve irréfutable de son𝆣amour invariable, cela nous laisse-t-il insensibles ?

l’épouse
5 Je me suis lee pour ouvrir à mon bien-ai, et de mes mains a goutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou. 6 J’ai ouvert à mon bien-ai, mais mon bien-ai s’était reti, il avait passé plus loin ; mon𝆣âme s’en𝆣était allée pendant qu’il parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai, mais il ne me pondit pas.

Cet𝆣appel a triomphé de la thargie de l’épouse. Elle se ve pour ouvrir à son bien-ai. La porte par laquelle il avait voulu entrer conservait le parfum de sa présence, mais il s’était reti, cherchant par son𝆣absence à ranimer ses𝆣affections. Le moyen qu’il emploie se le efficace. L’épouse est maintenant entièrement veillée, « je me suis lee… j’ai ouvert à mon bien-ai… je le cherchai… je l’appelai », tel est son langage. Chaque expression manifeste le renouveau d’énergie de ses𝆣affections. Pour le moment c’est en vain, car il est parti et ne lui pond pas. Le bien-ai a d’abord é celui qui cherche, mais il n’a pas reçu de ponse. Son𝆣amour s’est servi d’un𝆣autre moyen et l’épouse devient à son tour celle qui cherche sans recevoir de ponse. L’amour de l’époux a-t-il donc chan ? A-t-il abandonné son𝆣épouse ? Oh non, ce n’est pas l’amour, mais la façon de l’exprimer qui a chan. L’épouse doit apprendre que la communion de l’amour se perd aiment, mais ne peut être retroue qu’à travers des𝆣exriences humiliantes.

L’amour a agi de la me manière à l’égard des deux disciples « lents de cœur » sur le chemin d’Emmaüs. Ils s’éloignaient, mais le Seigneur les𝆣a suivis. Sa grâce qui restaure agit de telle manière sur leurs𝆣affections que ces cœurs remplis de tristesse ont é rendus brûlants. Quand il eut éveillé leurs𝆣affections, il « disparut de devant eux ». Il laisse derrière lui deux personnes qui au lieu de s’éloigner, le cherchent sormais. « Se levant à l’heure me », ils s’en retournent à rusalem. Ils trouvent sus au milieu des siens (Luc 22. 25, 31, 33, 36).

Le Seigneur trouve son plaisir en ceux qui le cherchent et ils ne seront pas çus, me s’ils doivent faire des𝆣exriences douloureuses avant d’être rames à la jouissance de son𝆣amour.

l’épouse
7 Les gardes qui font la ronde par la ville me trourent ; ils me frappèrent, ils m’ont blessée ; les gardes des murailles m’ont ô mon voile de dessus moi.

L’épouse a perdu la compagnie de l’époux, elle est ainsi expoe aux mauvais traitements des gardes.

Le le des gardes c’est de maintenir l’ordre dans la ci. Trouver l’épouse errant de nuit par la ville sans son𝆣époux est contraire à l’ordre et c’est à bon droit qu’ils la primandent. Ils l’ont blessée, « mais les blessures faites par un𝆣ami sont files » (Proverbes 27. 6). D’autre part ceux qui gardent les murailles doivent proger la ville des𝆣attaques de l’ennemi. Ils doivent absolument, dans l’accomplissement de leur devoir, faire les sommations d’usage à tous ceux qu’ils rencontrent, pour distinguer entre amis et ennemis. Ils sont donc files à leur che en𝆣agissant ainsi à l’égard de la bien-aie. Ils doivent s’assurer, en ôtant son voile, qu’elle est bien celle qu’elle affirme être.

Si nous nous égarons, nous nous exposons à être repris par ceux qui veillent sur nos𝆣âmes. Le Seigneur accomplit souvent son travail de restauration par le moyen de ses serviteurs. Paul ne faisait-il pas le travail d’un garde quand il eut cette contestation avec Barnabas au sujet de Marc ? Ne se conduisait-il pas comme le gardien de la muraille en sistant en face à Pierre, masquant sa dissimulation et enlevant en quelque sorte son voile ? (Galates 2. 11).

Mais pour douloureuses que soient de telles𝆣exriences, elles𝆣orent la vraie restauration d’une âme sinre.

La rudesse des gardes veille chez l’épouse des𝆣élans de cœur qu’elle ne peut cacher aux𝆣autres.

l’épouse
8 Je vous𝆣adjure, filles de rusalem, si vous trouvez mon bien-ai, que lui direz-vous ? Que je suis malade d’amour.

Incapable de se taire, l’épouse adjure ceux qui l’entourent de dire à son bien-ai, au cas où ils le trouveraient, qu’elle est malade d’amour. Elle suppose que tous savent de qui elle parle. Mais pour eux l’époux est un𝆣inconnu.

les filles de rusalem
9 Ton bien-ai qu’est-il de plus qu’un𝆣autre bien-ai, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-ai qu’est-il de plus qu’un𝆣autre bien-ai, que tu nous adjures ainsi ?

Elles n’ont jamais connu l’intimi de l’amour avec l’époux, elles ne peuvent pas comprendre l’attrait qu’il exerce.

Mais ce n’est qu’une étape de plus dans le travail de restauration de l’épouse. Ses motifs doivent être scrus. Son bien-ai a-t-il plus de prix pour elle qu’un𝆣autre bien-ai… ? ce n’est pas du tout évident aux𝆣yeux des𝆣autres. Elle a pris ses𝆣aises sans lui, et quand il a frappé à sa porte, elle n’a pas fait un mouvement pour la lui ouvrir.

Pierre professait un grand amour pour le Seigneur, quand il disait, « si me tous étaient scandalis, je ne le serai pourtant pas, moi » (Marc 14. 29). Mais Pierre a manifes peu d’amour pour le Seigneur quand il s’est endormi dans le jardin, et il n’a montré aucun𝆣amour pour lui quand il l’a renié dans le palais du gouverneur. Il fallait, pour sa restauration, que Pierret son par la question trois fois e, « M’aimes-tu ? » (Jean 21. 15-17).

L’épouse, en ponse à la question qui la sonde, va montrer la ali de ses𝆣affections.

l’épouse
10 Mon bien-ai est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille. 11 Sa te est un𝆣or très-fin ; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau ; 12 ses𝆣yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés ; 13 ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfues ; ses vres, des lis distillant une myrrhe limpide ; 14 ses mains, des rondelles d’or, où sont enchâssés des chrysolithes ; son ventre, un𝆣ivoire poli, couvert de saphirs ; 15 ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin ; son port, comme le Liban, distingué comme les dres ; 16 son palais est plein de douceur et toute sa personne est sirable. Tel est mon bien-ai, tel est mon𝆣ami, filles de rusalem !

L’épouse voile aux𝆣autres les perfections de l’époux et au fur et à mesure qu’elle pense à lui et à ses gloires, son cœur à nouveau bouillonne.

Si nous rendons moignage des gloires et des perfections de Christ, nos𝆣affections pour lui ne pourront qu’être veillées.

Cette glorieuse description ne peut que s’appliquer à Christ. Ce sont ses perfections qui passent devant nous. Lui seul est « blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille ». Quelque attrait que d’autres puissent avoir, aussi nombreux qu’ils puissent être, Il les éclipse tous.

L’or très-fin de la te évoque sa majes divine. Ses boucles flottantes et noires notent sa vigueur. Ni cheveux blancs ni crépitude ne se verront jamais en lui. « Tes𝆣années sont de ration en ration ! » (Psaume 102. 25).

Ses𝆣yeux, tels ceux des colombes, parlent de ses compassions ; baignés dans le lait, c’est l’image de la pure. « Tu as les𝆣yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux contempler l’oppression » (Habakuk 1. 13). « Bien enchâssés » parle de ce regard, devant lequel « toutes choses sont nues et couvertes » (Hébreux 4. 13).

Le monde n’a vu aucune beau en Christ et l’a frappé sur la joue. Judas faisait semblant d’être atti par Christ, mais c’était seulement pour le livrer par un baiser. Le croyant, lui, est émerveillé par la douceur de Celui qui a donné ses joues à ceux qui arrachaient le poil (Ésaïe 50. 6), elles ressemblent à ces parterres de fleurs parfues qui font naître l’admiration.

Ses vres sont compaes à des lis distillant une myrrhe limpide. Les lis suggèrent la pure et la myrrhe limpide, la grâce. Ésaïe dut confesser qu’il était un homme aux vres impures, mais celles de Christ étaient pures. « Il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (Ésaïe 53. 9). « La grâce est pandue sur tes vres », dit le psalmiste (Psaume 45. 3). Des paroles de grâce sortaient constamment de sa bouche, semblables à une myrrhe limpide (Luc 4. 22). La préconnaissance de ses souffrances et de sa mort permettait qu’elles soient pronones.

Ses mains sont compaes à des rondelles d’or où sont enchâssées des chrysolithes. L’anneau est l’emblème de l’autori (Gese 41. 42 ; Esther 3. 10) et la preuve du lien (Luc 15. 22). L’homme a manifes sa haine vis-à-vis de Christ en clouant à la croix ses mains qui n’avaient fait que le bien. Mais le croyant trouve sa joie à reconnaître que tout pouvoir est dans Ses mains et que celles-ci sont mues par l’amour.

Son ventre, ou son corps, est compa à de l’ivoire poli couvert de saphirs. Allusion, sans doute, à ses profondes et tendres compassions (mie 31. 20). La blancheur et le poli de l’ivoire peuvent être l’expression de la perfection de Christ, sans faut et sans tache ; les saphirs, de son prix inestimable. L’atre Pierre rend moignage de ces deux𝆣aspects de Christ dans ses𝆣étres. Il parle de Lui comme « d’un𝆣agneau sans faut et sans tache » et ailleurs il écrit, « c’est donc pour vous qui croyez qu’elle a ce prix… la maîtresse pierre du coin », type de Christ – (Pierre 1. 19 ; 2. 7).

Ses jambes, comme des colonnes de marbre, reposent sur des socles d’or fin, ce qui nous parle de cette constance et de cette ferme dans le but poursuivi qui ont toujours caracri le Seigneur sus. Le socle d’or fin suggère pour toutes ces choses un fondement de justice divine.

Son port est compa au Liban, qui évoque l’excellence et la digni de Christ.

Son palais est plein de douceur ; cette expression met en𝆣évidence toute la douceur des paroles de Christ.

« Toute sa personne est sirable ». Christ est parfait, tout𝆣entier sirable. Le croyant peut se reposer en lui avec une entière satisfaction.

Dans la statue du songe de Nebucadnetsar (Daniel 2), la te était d’or pur, mais les pieds, eux, en partie de fer et en partie d’argile. Ici la te de l’époux est compae à de l’or très-fin, et ses jambes aussi, telles des colonnes de marbre, reposent sur des socles d’or fin. Il n’y a aucun faut dans le Bien-ai.

L’épouse, ayant ache sa description, peut conclure : « tel est mon bien-ai, tel est mon𝆣ami ». Et chaque rache peut parler comme elle : Tous peuvent s’unir pour chanter :

sus, Fils bien-ai du re,
Qui t’es abaissé jusqu’à nous,
À tous les𝆣enfants de lumière
Que ton saint nom est grand et doux
À toi, sus, nul n’est semblable,
Car toi seul es la ri ;
Tout, dans ta Personne adorable,
Est amour, grandeur et beau.
les filles de rusalem
1 Où est allé ton bien-ai, ô la plus belle parmi les femmes ? De quel ton bien-ai s’est-il tour ? et nous le chercherons avec toi.

La description que vient de faire l’épouse fait naître une nouvelle question dans l’esprit des filles de rusalem et sa ponse va montrer le veil de ses𝆣affections.

Si notre amour pour Christ s’est refroidi, ces deux questions : Qui est-il ? et Où est-il ? seront propres à chauffer nos cœurs si vite tièdes et indifférents.

l’épouse
2 Mon bien-ai est descendu dans son jardin, aux parterres des𝆣aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis. 3 Je suis à mon bien ai, et mon bien-ai est à moi ; il paît parmi les lis.

L’épouse s’est étendue avec joie sur les perfections de l’époux. S’occuper ainsi de lui a si bien stimu son𝆣intelligence qu’elle peut dire aussit où le bien-ai se trouve. Elle l’avait cherché dans la ville, mais il ne s’y trouvait pas. « Mon bien-ai » – dit-elle – « est descendu dans son jardin », un lieu embau où il peut se nourrir et cueillir des lis.

Personne dans ce monde ne peut apporter quoi que ce soit au cœur de Christ, si ce n’est « les siens » (Jean 13. 1). En eux sont toutes ses lices, là seulement il trouve un parterre d’aromates. Le jardin du Seigneur est compo de tous ses bien-ais et une âme en bon état sait parfaitement que c’est là qu’il peut être trou au milieu des siens. Quand les deux disciples d’Emmaüs furent restaus, ils se lerent à l’heure me et s’en retourrent à rusalem où « il se trouva lui-même là au milieu d’eux » (Luc 24. 36).

l’époux
4 Tu es belle, mon𝆣amie, comme Thirtsa, agréable comme rusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières.

L’épouse se trouve enfin en présence de l’époux. Elle entend sa voix, ses premières paroles la surprennent : « Tu es belle, mon𝆣amie ».

Qu’y a-t-il de plus touchant pour un croyant qui s’est éga et refroidi que d’être atti à nouveau dans la présence du Seigneur, et là, de aliser qu’en pit de tous ses𝆣errements, il peut toujours dire : « Je suis à mon bien-ai, et mon bien-ai est à moi » ? Nous𝆣entendons ces paroles de grâce : « Tu es belle, mon𝆣amie ». Au moment précisnotre cœur se reproche d’avoir erré loin d’un tel Sauveur, à l’instant me où nous𝆣avons conscience d’être indignes d’un tel int et d’avoir ri un reproche, Lui nous accueille par une parole qui montre le prix que nous𝆣avons à ses𝆣yeux.

Le jour de la surrection du Seigneur, alors que les siens étaient unis, « sus vint, et se tint au milieu d’eux » (Jean 20. 19). Quelques-uns d’entre eux avaient dormi à l’heure de son combat à Gethma. Tous l’avaient abandonné en présence de ses𝆣ennemis et s’étaient enfuis à l’heure de l’épreuve cisive. Quels reproches va-t-il leur faire en ce jour de victoire ? Pas un seul ! Ses premiers mots sont : « Paix vous soit » (Jean 20. 19).

Ici l’époux continue à exprimer tout l’attrait qu’il trouve en celle qui lui a coû si cher. Les plus belles cis de la terre, les plus beaux spectacles du monde servent à illustrer la beau de l’épouse.

l’époux
5 tourne de moi tes𝆣yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ; 6 tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile ; 7 ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile.

Les penes de l’époux au sujet de l’épouse n’ont pas varié en pit de ses𝆣errements. Il emploie les mes images que dans𝆣une prédente strophe (voir 4. 1-3) pour crire ses perfections. Elle est ainsi assurée qu’il n’y a rien de chan dans son cœur.

l’époux
8 Il y a soixante reines et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre : 9 ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa re, la choisie de celle qui l’a enfane. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines aussi et les concubines, et elles l’ont louée.

L’époux ne parle plus à l’épouse, mais il parle d’elle. Il ne lui suffit pas de rassurer la bien-aie, il la justifie devant les𝆣autres. Il faut que le monde entier sache qu’il l’a aie, qu’elle occupe une place souveraine dans ses𝆣affections. Personne ne saurait lui être compa. En lant aux𝆣autres tout ce qu’elle est pour son cœur, il lui assure une louange universelle.

Ce sera la part d’Israël restau, au milieu des nations, dans𝆣un temps à venir.

Bient l’Église aura fini son lerinage. Alors s’accomplira la promesse si touchante du Seigneur : « Je les ferai venir » (les𝆣ennemis) « et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai ai » (Apocalypse 3. 9).

C’est aussi la manière d’agir du Seigneur vis-à-vis d’une âme restaue. Pierre, après sa chute, retrouve dans𝆣une entrevue secrète, la communion avec le Seigneur ; mais il est aussi reconnu et hono publiquement comme son serviteur.

les filles de rusalem
10 Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ?

De la bien-aie, l’époux avait annon que les jeunes filles la diraient bienheureuse et que les reines la loueraient ; et voici qu’elles s’unissent pour brer ses gloires.

L’époux s’était servi des plus belles cis de la terre pour faire ressortir sa beau. Les filles de rusalem la comparent maintenant aux𝆣astres les plus glorieux. Il n’y a plus trace de manquement, les jours d’égarement sont passés. L’épouse paraît, fraîche comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil.

l’époux
11 Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers s’épanouissent.

La strophe s’achève sur l’int que l’époux porte au fruit du travail de son𝆣âme.

Notre bien-ai est descendu dans la vallée de la mort pour acquérir son𝆣Épouse.

Comme l’épouse du Cantique, nous avons connu, durant notre voyage, la vallée de l’humiliation, mais, à la fin, Christ recueillera les fruits de cette vallée. Il prendra place dans son jardin, au milieu des siens et y trouvera un fruit doux à son palais.

Il est venu chercher du fruit au milieu de son peuple terrestre, et n’en𝆣a pas trou. Quand il viendra, au jour de sa gloire, en trouvera-t-il ? Les vignes bourgeonneront-elles, les grenadiers s’épanouiront-ils ? la ponse vient immédiatement !

l’époux
12 Sans que je m’en𝆣aperçusse, mon𝆣âme m’a transpor sur les chars de mon peuple de franche volon.

Son peuple, de franche volon, lui offre aussit la place glorieuse qui appartient au vainqueur. Ils le placent sur les chars ; ils disent, empruntant le langage des psaumes : « Prosrant dans ta magnificence, ne en𝆣avant ton char, à cause de la ri et de la bonnaire et de la justice » (Psaume 45. 5).

Il y a eu un tempsl’épouse n’a pas reçu l’époux, mais il est maintenant accueilli avec acclamations. Il peut certes faire en sorte que son peuple soit loué par le monde entier mais c’est Lui qui est le vainqueur ! Israël restau dira : « Il a fait ces choses » (Psaume 22. 32).

L’église glorifiée jettera ses couronnes devant lui en disant : Seigneur, « tu es digne de prendre le livre et d’en𝆣ouvrir les sceaux, car tu as é immo » (Apocalypse 5. 9).

En des temps différents, par des moyens variés, le Seigneur sera transpor sur les chars de son peuple de franche volon.