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Commentaire sur le Cantique des cantiques
H. Smith
les filles de rusalem
6 Qui est celle-ci qui monte du sert, comme des colonnes de fue, parfue de myrrhe et d’encens et de toutes sortes de poudres des marchands ?

Dans cette strophe, l’épouse ne se repose plus sur son lit, ce qui avait cessi l’activi en grâce de l’époux pour stimuler son𝆣énergie et veiller ses𝆣affections. Elle est plut présene comme jouissant de l’amour et montant du sert pour partager bient les gloires du roi. Les filles de rusalem s’enquièrent : « Qui est celle-ci ? » ou « Qui est-elle ? » (autre traduction possible).

Cette scène présente un magnifique tableau d’Israël. L’Éternel pouvait dire : « J’ai trou Israël comme des raisins dans le sert ». Et encore : « Moi, je t’ai connu dans le sert, dans𝆣une terre aride » (Oe 9. 10) pour les𝆣amener dans𝆣un pays ruisselant de lait et de miel. Mais ils se tourrent de lui pour aller après des dieux étrangers.

Cependant Dieu nera à nouveau Israël au sert et lui parlera au cœur et lui ouvrira « une porte d’esrance » qui le conduira aux gloires du royaume du vrai Salomon (Oe 2. 14-23).

L’Église aussi poursuit son voyage dans le sert avant d’atteindre le but, la gloire leste. Cette admirable strophe nous présente le roulement du lerinage.

Il n’est pas question ici des faiblesses ni des𝆣échecs. Le trajet est parcouru, en pleine harmonie avec la pene de Dieu. Car le sert a ses priviges aussi bien que ses privations.

Ici, le voyage se fait dans le palanquin du roi. En𝆣outre, les privations deviennent l’occasion de pandre une odeur agréable, tout comme le sentier de l’épouse est marqué par des colonnes de fue, parfue qu’elle est « de myrrhe et d’encens et de toutes sortes de poudres des marchands ».

On peut voir une signification spirituelle dans le fait que les poudres des marchands sont prépaes avec des plantes ramassées dans le sert. Les𝆣exriences, les𝆣épreuves et les privations de notre voyage dans le sert, si elles sont reçues de la main de Dieu, deviennent une occasion pour que les grâces de Christ se veloppent. Elles peuvents maintenant monter en parfum d’agréable odeur, et seront troues « tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la lation de sus Christ » (Pierre 1. 7).

C’est cet𝆣aspect que le Cantique des cantiques nous présente. Ce n’est pas le sert avec nos𝆣infirmis et les ressources de Dieu, comme dans l’étre aux Hébreux ; mais le sert avec ses𝆣épreuves et ses priviges, comme dans l’étre aux Philippiens.

Paul a connu ces privations, mais il s’est grandement joui dans le Seigneur de ce que ses𝆣épreuves soient devenues l’occasion de produire les𝆣effets de la grâce de Dieu dans les saints, « un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu » (Philippiens 4. 18).

Nous pouvons, comme Paul, changer nos privations en priviges, si nous savons voir dans chaque épreuve une occasion, donnée de Dieu, pour produire quelque grâce chtienne.

Hélas, souvent, nos𝆣épreuves produisent seulement quelques fruits testables de la chair : son𝆣irritation et sa violence, son envie et son𝆣orgueil, son𝆣impatience et ses murmures. Nous𝆣ouvrons la porte à la chair, laissant les circonstances du sert s’interposer entre nos𝆣âmes et Dieu.

Puissions-nous vraiment voir Dieu entre les circonstances et notre âme ! La foi, l’esrance et l’amour, la douceur d’esprit, l’humili, la longanimi et la patience, seront le sultat de nos𝆣épreuves. Notre voyage à travers le sert sera comme parfu devant Dieu « de myrrhe et d’encens, et de toutes sortes de poudres des marchands ».

les𝆣amis de l’époux
7 Voici son lit, celui de Salomon ; soixante hommes forts l’entourent, d’entre les𝆣hommes forts d’Israël ; 8 tous tiennent l’ée et sont exers à la guerre, ayant chacun son𝆣ée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit.

Le lit – la litière – dans lequel l’épouse voyage à travers le sert est fourni par le roi.

De la me manière, le croyant n’a pas à voyager selon ses propres penes, en s’appuyant sur ses propres ressources, mais avec les ressources que Dieu fournit. Cependant le voyage dans le sert, tout en veloppant les grâces chtiennes, suppose aussi le combat chtien. Nous𝆣avons besoin « d’hommes forts ». Paul exhorte Timothée à se fortifier « dans la grâce qui est dans le Christ sus », mais il lui dit aussi : « Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de sus Christ » (Timothée 2. 1, 3).

Les soldats qui accompagnent la litière sont bien équis. « Tous tiennent l’ée » ; ils sont « exers » dans l’art de s’en servir ; et ils sont tous prêts à le faire, « ayant chacun son𝆣ée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit ».

De me le bon soldat de sus Christ est ar de « l’ée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu » (Éphésiens 6. 17). Paul rappelle à Timothée que « toute écriture est inspie de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (Timothée 3. 16).

Mais avoir l’Écriture ne suffit pas, il faut être exer dans la manière de s’en servir. Timothée est exhor à avoir « un mole des saines paroles » et exposer « justement (ou : coupant droit) la parole de la ri » (Timothée 1. 13 ; 2. 15).

Et il ne faut pas seulement être exer, mais prêt, « ayant chacun son𝆣ée sur sa cuisse ». Il en𝆣était ainsi du temps de mie : « ceux qui tissaient avaient chacun leur ée ceinte sur leurs reins » (mie 4. 12). Il n’est plus temps de la ceindre au moment de l’attaque. Nous devons être prêts à prêcher la Parole, à insister en temps et hors de temps (Timothée 4. 2).

les𝆣amis de l’époux
9 Le roi Salomon s’est fait un palanquin de bois du Liban. 10 Il a fait ses colonnes d’argent, son dossier d’or, son siège de pourpre, son𝆣inrieur pa d’amour par les filles de rusalem.

À la description des𝆣hommes forts succède celle du palanquin qu’ils sont appes à fendre. Ne voyons-nous pas dans les tails donnés à son sujet, une figure des grandes ris fondamentales de la foi concernant la personne de Christ ?

Le bois de dre, incorruptible et parfu, parle de sa parfaite humani, les colonnes d’argent, de sa puissance en demption, l’or, de sa justice divine et la pourpre, de sa royau. Enfin tout l’inrieur est « pa d’amour » car s’il y a quelque chose au-de de l’or, il n’y a rien au-de de l’amour.

Telles sont les ris vitales auxquelles l’ennemi s’attaque, que la chtien abandonne, mais qu’un bon soldat de sus Christ doit fendre avec énergie.

les𝆣amis de l’époux
11 Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa re l’a couronné au jour de ses fiançailles, et au jour de la joie de son cœur.

Jusqu’ici les filles de rusalem étaient occues de l’épouse et du corge nuptial. Elles consirent maintenant le roi.

Notre voyage dans le sert, avec ses𝆣épreuves et ses combats, s’achèvera dans les gloires du royaume. Nous𝆣avons connu le Seigneur dans le sert de ce monde, avec la couronne d’épines. Nous𝆣allons bient le contempler, au jour des noces, avec la couronne de gloire. Il se présentera son peuple comme une épouse « glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable » (Éphésiens 5. 27). Ce sera vraiment le jour de la joie de son cœur quand « il verra du fruit du travail de son𝆣âme, et sera satisfait » (Ésaïe 53. 11).

l’époux
1 Voici, tu es belle, mon𝆣amie ; voici tu es belle ! Tes𝆣yeux sont des colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile. 3 Tes vres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. 4 Ton cou est comme la tour de David, tie pour y suspendre des𝆣armures ; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. 5 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis.

L’épouse trouve son plaisir à parler aux𝆣autres des gloires de l’époux. Lui se plait à insister sur les beaus et les perfections de son𝆣épouse, et à lui ler ses penes à son𝆣égard.

Il est précieux de parler aux autres des gloires de Christ. Mais pour que nos cœurs soient établis dans𝆣une paix et une joie inalrables, il faut que nous𝆣entendions sa voix nous communiquer ses penes à l’égard des siens. C’est ce qui donne un caracre extrêmement précieux à la prière de Jean 17.

Par deux fois le roi te, « voici, tu es belle ». Mais il ne lui suffit pas de donner une appréciation d’ordre ral au sujet de son𝆣épouse. Il s’attarde sur plusieurs traits de sa beau.

Pour nous, ces divers traits mettent en𝆣évidence les grâces morales que Christ voit dans son peuple.

  1. Les yeux sont les fetres de l’âme, l’expression de son caracre et de sa condition morale. La comparaison avec des colombes met en𝆣évidence sa douceur, sa pure et son𝆣affection pleine de vouement, mais unie à la modestie, car les𝆣yeux sont derrière le voile.
  2. Les cheveux sont compas au poil noir et lustré des chèvres, tel qu’un grand troupeau sur les pentes de Galaad peut en présenter le spectacle. L’Écriture se sert des cheveux comme d’un symbole de la soumission, de la paration du monde et de la concration à Dieu.
  3. Les dents, compaes à des brebis qui montent du lavoir, indiquent la pure ; les jumeaux, l’harmonie de l’ensemble. Le fait qu’aucune d’entre elles n’est stérile, donne une ie de plénitude ; autant de qualis que Christ se jouit de trouver dans les siens.
  4. Les vres semblables à un fil écarlate traduisent la bonne san du corps, tout comme de saines paroles, desquelles les vres sont un symbole, montrent l’état du cœur, « car de l’abondance du cœur la bouche parle » (Matthieu 12. 34). « La grâce et la ri vinrent par sus Christ » (Jean 1. 17), c’est pourquoi nous lisons à son sujet, « la grâce est pandue sur tes vres » (Psaume 45. 3). De l’épouse, le roi peut dire, « ta bouche est agréable ». Si l’amour de Christ étreint notre cœur, sa louange sera sur nos vres, et la me grâce qui est pandue sur ses vres trouvera son𝆣expression sur les tres.
  5. Les joues et le front sont dans l’Écriture l’expression de la modestie ou de l’audace. Le prophète disait d’Israël : « Tu es obsti… et ton front, d’airain » (Ésaïe 48. 4). L’Éternel demande : « Avaient-ils honte, parce qu’ils𝆣avaient commis l’abomination ? » et la ponse vient aussit : « Ils n’ont eu me aucune honte, ils n’ont me pas connu la confusion » (mie 6. 15 ; 8. 12). En contraste, l’épouse est caracrie par la modestie. Elle peut rougir de sorte que sa joue devient rouge « comme un quartier de grenade » mais « c’est derrière son voile ». Il y a une réelle modestie derrière le symbole exrieur de la soumission. Ce n’est pas une soumission exrieure et une bellion inrieure. La modestie, accompagnée de soumission est une précieuse quali aux yeux de Dieu (Romains 12. 3 ; Tite 2. 5).
  6. Le roi compare le cou de l’épouse, or de pierres précieuses, à la tour de David, ore, elle, de mille boucliers qui moignent des victoires du fils d’Isaï. Ainsi Christ sera bient « glorifié dans ses saints et admi dans tous ceux qui auront cru » (Thessaloniciens 1. 10).
  7. Les seins symbolisent les𝆣affections. L’illustration fournie par la gazelle est employée dans le me sens dans Proverbes 5. 19 pour montrer ce qui est agréable. Les jeunes faons présentent la fraîcheur des𝆣affections. Aux𝆣yeux de Christ, les siens sont caracris par un𝆣amour file et durable.
l’époux
6 Jusqu’à ce que l’aube se ve, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens.

En𝆣attendant le jour où sa joie sera parfaitement accomplie, l’époux se retire « à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens ». L’épouse est encore dans le sert. Aussi nies que soient les communications de l’amour le long du chemin, le jour des noces est encore à venir.

Durant notre voyage, c’est la nuit de l’absence de Christ. Il peut s’entretenir avec nous le long de la route, nous faire aliser sa présence d’une manière nie, mais selon les conseils de Dieu, il s’est rendu « à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens » « jusqu’à ce que l’aube se ve et que les ombres fuient ».

l’époux
7 Tu es toute belle, mon𝆣amie, et en toi il n’y a point de faut.

Aux𝆣yeux du roi, l’épouse est « toute belle » et sans tache. Le peuple de Dieu aussi, à la lumière du dessein de Dieu, est saint et irréprochable devant lui en𝆣amour.

l’époux
8 Viens avec moi du Liban, ma fiane, viens du Liban avec moi ; regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des opards.

Si pour un temps l’épouse est laissée au sert, si l’époux s’en va vers la montagne de la myrrhe, il sire être en tout cas l’objet exclusif de ses𝆣affections. « Viens avec moi », dit-il, « regarde du sommet de l’Amana ».

De la me façon, nous sommes appes à chercher « les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Colossiens 3. 1). La terre ne peut offrir de sites plus magnifiques que ceux du Liban, de l’Amana, du Senir et de l’Hermon, mais des dangers se dissimulent dans les scènes terrestres les plus resplendissantes. Le lion a sa tanière, et le opard de, dans les lieux les plus excellents de la terre. La plaine bien arroe du Jourdain peut apparaître aussi belle que le jardin de l’Éternel, mais Sodome et Gomorrhe s’y trouvent. Prenons garde à ne pas regarder en𝆣arrière comme la femme de Lot. tournons plut les𝆣yeux de la majes des choses créées et portons-les au-de, afin que nos𝆣affections s’attachent aux choses d’en haut et non à celles de la terre.

l’époux
9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, ma fiane ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes𝆣yeux, par l’un des colliers de ton cou. 10 Que de charme ont tes𝆣amours, ma sœur, ma fiane ! Que tes𝆣amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums plus que tous les𝆣aromates ! 11 Tes vres, ma fiane, distillent le miel ; sous ta langue il y a du miel et du lait, et l’odeur de tes tements est comme l’odeur du Liban.

Si l’époux sire les𝆣affections de l’épouse, c’est qu’il peut lui dire en toute ri, « tu m’as ravi le cœur ». Il le lui te deux fois.

C’est une bonne chose que nos𝆣affections appartiennent à Christ sans serve, mais rien n’établit autant le croyant et ne le remplit d’une joie e d’adoration comme de aliser la joie que Christ trouve dans ses raches. Nos penes à l’égard de Christ sont rares et mesquines, mais nous pouvons dire avec le psalmiste : « Tu as multiplié, toi, Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes penes envers nous ; on ne peut les arranger devant toi… – elles sont trop nombreuses pour les raconter » (Psaume 40. 6).

Il n’est pas étonnant que nous soyons ravis par Christ, mais c’est un grand sujet d’émerveillement que lui puisse l’être par les siens.

Que voyait donc le roi chez l’épouse qui puisse ainsi le transporter de ravissement ? À vue humaine, peu de chose. Un regard de ses𝆣yeux ou un collier de son cou. Mais ce regard était rempli d’amour et le collier parlait de la parure dont lui-même l’avait retue. « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a ais le premier » (1 Jean 4. 19). Le regard des𝆣yeux est l’expression de l’amour et le collier au cou proclame que cet𝆣amour est le fruit du sien.

L’épouse avait dit de l’époux, que ses𝆣amours étaient meilleures que le vin et que son nom était un parfum pandu. Maintenant l’époux se sert de la me figure, avec plus de force encore, pour exprimer les lices qu’il trouve dans l’amour de l’épouse.

Pour Christ, l’amour de son peuple ne peut se comparer à aucune des joies de la terre. Simon le pharisien a pu préparer pour le Seigneur un festin, peuttre somptueux. Mais celle qui n’avait pas é invie, cette cheresse dont le nom n’est pas donné, avait prépa pour le Seigneur un festin plus grand encore, « car elle a beaucoup ai » (Luc 7. 47).

Le Seigneur prête une attention particulière aux dispositions du cœur, elles𝆣ont plus de prix à ses𝆣yeux que nos travaux, quoiqu’il n’y ait pas d’amour ritable sans œuvres.

Les vres, la langue, les tements, proclament aussi l’amour de l’épouse. Tout est un ravissement pour le roi.

Des chants, il est écrit : « Il y a du venin d’aspic sous leurs vres » (Psaume 140. 4), mais de son𝆣épouse, lui peut dire : « Sous ta langue il y a du miel et du lait ».

Les paroles qui tombent des vres des siens sont agréables au Seigneur. Leurs tements, symbole de la justice pratique des saints, ont l’odeur du Liban, du bois de dre qui parle de perfection humaine.

l’époux
12 Tu es un jardin clos, ma sœur, ma fiane, une source fere, une fontaine scellée. 13 Tes plants sont un paradis de grenadiers et de fruits exquis, de henné et de nard, de nard et de safran, 14 de roseau odorant et de cinnamome, avec tous les𝆣arbres à encens ; de myrrhe et d’aloès avec tous les principaux aromates ; 15 une fontaine dans les jardins, un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban.

Le roi compare maintenant l’épouse à un jardin clos. Il fait ressortir ainsi combien elle est mise à part pour ses lices. Au milieu du sert aride, il a son jardin clos où, pour son𝆣agrément, il trouve des fontaines d’eau et des fruits agréables.

s le commencement, le propos de Dieu était d’avoir un jardin dans ce monde pour son propre plaisir. Dans ce but, il avait pla un jardin en𝆣Éden, du de l’Orient. On y trouvait des𝆣arbres qui étaient un plaisir pour les𝆣yeux, et dont le fruit était bon. Un fleuve arrosait ce jardin et coulait de là vers le monde environnant. Mais le ché est entré et le jardin n’a produit que des ronces et des𝆣épines.

À nouveau, au cours des temps, le Seigneur a plan un jardin. Il a choisi Israël parmi les nations et l’a compa à « une vigne sur un coteau fertile » (Ésaïe 5. 1). Il « l’environna d’une clôture » (Marc 12. 1) pour la parer des nations. Il « en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis… il s’attendait à ce qu’elle produirait de bons raisins », du fruit pour lui. Mais le ché, une fois encore, a le jardin et il n’a produit que « des raisins sauvages » (Ésaïe 5. 2). La vigne, laissée à l’abandon, est devenue un lieu d’élection pour les ronces et les𝆣épines (Ésaïe 5. 6).

Aujourd’hui le Seigneur a son jardin sur la terre. L’atre peut dire de l’Assemblée : « Vous𝆣êtes le labourage de Dieu », et dans ce jardin, l’un plante et l’autre arrose, mais c’est Dieu qui donne l’accroissement (Corinthiens 3. 6-9). Hélas, le jardin a é , car pendant que les𝆣hommes dormaient, l’Ennemi a se de « l’ivraie parmi le froment » (Matthieu 13. 25). Il en sulte que le peuple de Dieu, divi et disper, n’offre plus, à nos𝆣yeux, que de faibles vestiges du jardin de Dieu.

Mais si nous nous tournons du peuple de Dieu vers la parole de Dieu, nous trouvons dans le Cantique des cantiques une belle description du jardin, tel qu’il plaît au Seigneur. Et, tandis que nous nous𝆣attardons dans son enceinte, nous alisons combien peu nous pondons au sir du Seigneur !

Il faut d’abord nous souvenir que ce jardin est un jardin clos, ce qui nous parle de paration, de soins protecteurs et aussi de sanctification.

Pour Dieu ce monde n’est qu’un lieu aride, où sus est mort, mais ceux que le Seigneur appelle « les siens » s’y trouvent encore. Aussi, en𝆣écoutant les sirs que le Seigneur exprime dans la prière de Jean 17, nous𝆣entrons un peu dans la profonde signification spirituelle de ce jardin.

Ce jardin clos parle de paration du sert environnant, et nous𝆣entendons le Seigneur dire au re que les siens ne sont pas du monde comme lui n’est pas du monde (Jean 17. 14). Le jardin est clos en vue de proger des plantes licates, et le Seigneur prie pour que son peuple soit gar du mal (verset 15). Enfin, le jardin clos implique un lieu mis à part pour la joie de son propriétaire, et le Seigneur exprime le sir que son peuple soit sanctifié (verset 17). Il veut avoir une Assemblée dans ce monde, finitivement pae du monde, présere du mal qui y gne et mise à part pour être, pour lui, un jardin clos.

Mais ce jardin clos est aussi un jardin arro. Israël sur son clin est compa à « un jardin qui n’a pas d’eau » (Ésaïe 1. 30). Toutefois, regardant à sa restauration future, le me prophète peut dire : « Tu seras comme un jardin arro, et comme une source jaillissante dont les𝆣eaux ne trompent pas » (Ésaïe 58. 11). Le jardin du roi a sa source fere et sa fontaine scellée. Il ne pend pas du sert environnant pour son𝆣approvisionnement, la source est à l’inrieur du jardin.

Le peuple de Dieu aussi a sa source secrète à laquelle il s’abreuve : le Saint Esprit « que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas » (Jean 14. 17). Il est vraiment la source mais elle doit être fere. Il est possible d’attrister le Saint Esprit au point de le duire au silence. Combien nos𝆣âmes sont desséchées, stériles, quand l’Esprit est éteint !

Nous𝆣avons besoin de garder la porte soigneusement fere contre l’intrusion de la chair, de peur que les Philistins ne bouchent, une fois encore, les puits, comme après la mort d’Abraham (Gese 26. 18).

Cette source fere est aussi scellée. Une source fournit une eau intarissable ; une fontaine, une eau qui jaillit. Le Saint Esprit est une source ipuisable en nous ; et pondant à tous nos besoins tout au long de la route, il est aussi dans le croyant une fontaine « jaillissant en vie éternelle » (Jean 4. 14). Ici la fontaine est sere au roi, elle est scellée.

En tant que source, le Saint Esprit pond à nos besoins ; comme fontaine, il est entièrement occu de Christ et engage nos cœurs avec lui.

Le jardin du roi est fertile, ses plants forment « un paradis de grenadiers et de fruits exquis,­… avec tous les𝆣arbres à encens ; de myrrhe et d’aloès, avec tous les principaux aromates ». Les plants peuvent varier en dimension et en beau, en parfum et en condi, mais ils sont tous pour les lices du roi.

Dans le jardin du Seigneur, il n’y a pas deux raches semblables, mais tous contribuent à son plaisir.

Enfin le jardin est une source de dictions pour les gions d’alentour. C’est comme « un puits d’eaux vives, qui coulent du Liban », un fleuve d’eau vive qui coule vers les𝆣hommes qui rissent.

Il est bon pour nos𝆣âmes de nous𝆣attarder un moment dans le jardin du roi et de chercher à saisir la signification spirituelle des murs qui l’entourent, de la source qui l’arrose, des fruits et des𝆣aromates qui y poussent et des ruisseaux qui en sortent vers les pays arides d’alentour.

Nous𝆣avons besoin de toutes ces leçons, car notre service est souvent pauvre et incomplet. Nous sommes enclins à nous donner beaucoup de peine dans𝆣une partie du jardin, au triment du reste.

Maintes fois, dans l’histoire du jardin du Seigneur, certains se sont tant affais à l’entretien des haies et des fossés, qu’ils en𝆣ont gli les fleurs et les fruits. De telles personnes ont presque entièrement limi leurs𝆣efforts à maintenir la paration d’avec le monde et à exclure le mal du jardin du Seigneur. Ils n’ont eu que peu de temps pour prendre soin des𝆣âmes. Il en𝆣est sul un jardin préser certes des influences exrieures, mais dans lequel il y a peu de fruits pour le Seigneur et peu de diction pour le monde environnant.

D’autres ont oublié de garder la source fere. On a laissé la chair agir librement dans le jardin du Seigneur, si bien que le Saint Esprit a é attris et emché d’agir. Le jardin a cessé alors de produire son fruit précieux pour le Seigneur.

D’autres encore ont é tellement attis par les fleurs et le fruit, qu’ils en𝆣ont gli les clôtures et les fossés. Les murs d’enceinte sont toms en ruine et le mal est entré par les brèches, de sorte que le jardin du Seigneur a é étouffé par les mauvaises herbes et qu’il est devenu stérile.

D’autres encore enfin ont é tellement absors par les ruisseaux qui coulent vers le monde, qu’ils𝆣ont gli les plants qui grandissent à l’inrieur du jardin et ce jardin a cessé de produire du fruit à maturi pour le Seigneur.

Il faut nous rappeler que le jardin ne nous𝆣appartient pas, mais qu’il appartient au Seigneur.

Le roi peut dire dans le Cantique : « Mon jardin » (verset 16). S’il est clos, c’est pour le Seigneur. La source doit arroser son jardin ; les fruits exquis sont pour sa satisfaction. Si des ruisseaux d’eau vive coulent en dehors du jardin, ils y prépareront une pinière de plants pour le jardin et moigneront aussi des vertus vivifiantes des𝆣eaux que sa bon offre à tous.

Ayant retenu de telles penes, nous devrions veiller à éviter toute gligence qui rendrait le jardin du Seigneur improductif.

l’époux
16 veille-toi, nord, et viens, midi : souffle dans mon Jardin, pour que ses𝆣aromates s’exhalent !

Le roi invite la froide bise du nord et le vent brûlant du sud à souffler dans son jardin, afin que les𝆣aromates s’exhalent.

Ainsi souvent le Seigneur appelle les vents contraires de ce monde à souffler sur les siens, pour produire en eux les fruits précieux de sa propre grâce. C’est toujours dans les temps de la plus ardente percution que les plants de son jardin se sont le plus veloppés et ont le mieux pros.

l’épouse
16 Que mon bien-ai vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis.

L’épouse reprenant l’image employée par le roi, semble dire : si je suis un jardin, et si le roi voit dans son jardin un paradis de fruits exquis, alors que mon bien-ai vienne et mange ses fruits exquis. Aux𝆣yeux de l’épouse, le jardin ne serait qu’un lieu sans𝆣int sans la présence du roi. Que serait le ciel sans Christ ? le Paradis, sans le Seigneur ? l’Assemblée sur la terre, si lui-même n’en𝆣était le centre ?

Dans ce jardin clos où les disciples étaient assemblés le premier jour de la semaine, les portes du lieu, par crainte des Juifs, étant feres, toute la diction a cou de ce que « sus vint, et se tint au milieu d’eux » (Jean 20. 19). Un des disciples « n’était pas avec eux quand sus vint » (verset 24). Il devait en𝆣éprouver une perte qui, dans𝆣un sens, a é finitive.

l’époux
1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, ma fiane ! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes𝆣aromates, j’ai man mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-ais !

Avec quelle joie l’époux pond à l’invitation de l’épouse. Christ aime a être contraint par les sollicitations des siens. Les disciples d’Emmaüs le forrent, disant : « Demeure avec nous ». Avec quel empressement le Seigneur pond. « Il entra pour rester avec eux » (Luc 24. 29)

Le roi, entré dans son jardin, en partage les fruits et dresse aussi une table, car il peut dire : « Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-ais ! » Nous pouvons préparer notre petit festin pour le Seigneur, comme dans la maison de thanie ; mais quelle abondance de biens il ploie, lui, à notre intention ! S’il a trou du plaisir au milieu des siens, sa présence aussi les a remplis de joie, car nous lisons : « Les disciples se jouirent donc quand ils virent le Seigneur » (Jean 20. 20).

Il trouve constamment ses lices à venir dans son jardin, à l’écart du sert de ce monde. Il soupe avec nous et nous avec lui, « jusqu’à ce que l’aube se ve, et que les ombres fuient ». Alors, enfin, nous serons assis au banquet des noces de l’Agneau dans la gloire leste. Et nous ne sortirons plus jamais dehors.