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Commentaire sur le Cantique des cantiques
H. Smith
l’épouse
2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche !

Tout au but du Cantique, la voix de l’épouse se fait entendre. Et ses premières paroles traduisent son sir de recevoir un gage de l’amour de l’époux. Ce n’est certes pas là le langage de quelqu’un d’étranger ou d’indifférent, mais ce sont bien les paroles d’une personne qui, attie par l’époux, soupire après une preuve de son𝆣amour personnel.

À la fin de cette première strophe, elle obtient la ponse attendue, et peut dire avec bonheur : « Sa main gauche est sous ma te et sa droite m’embrasse ». Elle aura d’autres leçons à apprendre, mais elle a sormais l’assurance et la connaissance de l’amour de l’époux.

Tel est le grand thème de ce premier cantique : La façon dont l’époux s’y prend pour confirmer son𝆣amour à l’épouse.

Ne pas avoir l’assurance de l’amour de Christ est, sans doute, étranger à la ritable exrience chtienne. Et pourtant, au commencement de nos relations avec Dieu, nos𝆣âmes ne sont pas toujours affermies dans l’amour de Christ, de sorte que le langage de l’épouse ici correspond au besoin de plus d’un ritable enfant de Dieu. Goûter l’amour du Seigneur est le secret de toute vraie pié. Quand nous parcourons le cit de la vie de vouement de l’atre Paul, les percutions endues, les rils affrons et les privations traveres, nous nous demandons quel était le ressort caché d’une si remarquable carrière. Il nous donne lui-même la ponse : « Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui m’a ai et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2. 20). Telle était la source cachée de sa vie, un cœur gar dans l’assurance de l’amour personnel de Christ. Pour que le cœur soit satisfait, il faut qu’il connaisse cet𝆣amour et en𝆣ait conscience.

l’épouse
2 Car tes𝆣amours sont meilleures que le vin. 3 Tes parfums sont d’agréable odeur ; ton nom est un parfum pandu ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.

La bien-aie a appris la valeur de l’amour du roi et l’excellence de son nom, source d’une joie plus grande que celle du vin « qui jouit le cœur de l’homme » (Psaume 104. 15).

L’amour du Seigneur est meilleur que toutes les joies de la terre dont le vin est le symbole. Et son nom, quand il est , est un parfum pandu. Nous voyons dans le chapitre 12 de l’évangile de Jean les conquences nies d’un parfum pandu à thanie. Jusqu’alors le parfum était enfer dans le vase d’altre, mais maintenant il est pandu et « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jean 12. 3).

Les prophètes avaient bien annon la venue de Christ et les noms qu’il porterait. Toutefois, de leur temps, le parfum de son nom restait, en quelque sorte, enfer dans le vase d’altre. Mais quand la Parole devint chair et habita au milieu de nous, pleine de grâce et de ri, alors fut le nom de sus, parfaite expression de la douceur, de la bonnaire, de la patience, de la sainte et de l’amour.

Seules les « jeunes filles » (les vierges) c’est-à-dire ceux qui sont purs de cœur, connaissent le prix de son nom et apprécient son𝆣amour. « C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment ». Elles l’aiment à cause de son𝆣amour. « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a ais le premier » (1 Jean 4. 19).

l’épouse
4 Tire-moi : nous courrons après toi. – Le roi m’a amee dans ses chambres. – Nous nous𝆣égayerons et nous nous jouirons en toi ; nous nous souviendrons de tes𝆣amours plus que du vin. Elles t’aiment avec droiture.

Son𝆣amour sans prix, son nom excellent, produisent ce besoin d’avoir l’assurance de son𝆣amour, mais aussi d’être dans sa compagnie. Avec les jeunes filles, la bien-aie demande : « Tire-moi : nous courrons après toi ».

L’amour dont elle est l’objet suscite le sien, et attie, elle est prête à courir. L’époux la conduit dans le lieu secret de sa présence : les chambres du roi. Au temps convenable elle l’adorera, à sa table (verset 12) et plus tard elle jouira du repos de la maison du vin (2. 4), mais elle doit d’abord être enseignée dans les chambres du roi. Dans cette retraite cachée, s’oubliant elle-même, elle trouve sa joie dans l’époux. Là, le roi est ai d’un𝆣amour pur. « Elles t’aiment avec droiture ». Il en𝆣est ainsi lorsque Christ exerce son𝆣attrait puissant sur nos𝆣âmes. Il nous tire après lui, nous ane dans sa présence, afin que seuls avec lui, nous puissions nous𝆣oublier nous-mêmes dans la jouissance exclusive de sa Personne et de son𝆣amour.

l’épouse
5 Je suis noire, mais je suis agréable, filles de rusalem ! Comme les tentes de dar, comme les tentures de Salomon.

Le jour dans les chambres du roi donne à l’épouse une juste estimation d’elle-même. Elle reconnaît devant les𝆣autres son ritable état. Nous pouvons employer le me langage et dire : « Je suis noire,­… comme les tentes de dar ». Mais nous𝆣apprenons aussi ce que Sa grâce a fait de nous. Aussi, tout en reconnaissant notre chance naturelle, nous pouvons ajouter, « mais je suis agréable… » comme les magnifiques tentures de Salomon. Ce sont des leçons que tout le peuple de Dieu doit apprendre. Ame dans la présence de Dieu, Job clare : « Voici, je suis une créature de rien » (Job 40. 4). Dans le sanctuaire, le Psalmiste reconnaît : « J’étais avec toi comme une brute » (Psaume 73. 22). En présence de la gloire, Ésaie s’écrie : « Je suis un homme aux vres impures » (Ésaïe 6. 5). Après avoir é admise dans les chambres du roi, l’épouse doit confesser : « Je suis noire ». L’âme ne connaîtra pas de repos, elle ne jouira pas de l’amour de Christ, aussi longtemps qu’elle n’aura pas appris dans les chambres secrètes du roi les trois grandes ris suivantes :

  • Son𝆣indigni naturelle.
  • La beau dont Sa grâce la ret.
  • La valeur infinie de Christ et de Son𝆣amour.
l’épouse
6 Ne me regardez pas, parce que je suis noire, parce que le soleil m’a regare : les fils de ma re se sont irris contre moi, ils m’ont mise à garder les vignes ; ma vigne qui est à moi, je ne l’ai point gare.

Ayant vu le roi dans sa beau et consciente de sa propre laideur, elle n’a aucun sir d’attirer l’attention. « Ne me regardez pas », dit-elle, « je suis noire ». Les𝆣épreuves traveres dans le monde, la percution de la part de ses proches, le dur service dans les vignes des𝆣autres, sa gligence à l’égard de son travail, ont laissé des traces profondes.

Si nous couvrons aussi notre laideur, à la lumière des perfections de Christ, nous serons convaincus que nous ne pouvons être un mole pour d’autres. Le souvenir de nos nombreux manquements à l’heure de la tentation, de notre che en présence de l’opposition des𝆣hommes, du temps perdu comme esclaves dans les vignes de ce monde, de notre gligence à assumer nos propres responsabilis, nous contraindra à dire avec l’épouse : « Ne me regardez pas ». Que de fois pourtant nos paroles, notre comportement trahissent au contraire la vani de nos cœurs qui, pratiquement, suggèrent : regardez-moi ! Tout cet𝆣effort pour attirer l’attention des𝆣autres montre combien peu de temps nous𝆣avons passé dans les chambres du roi.

l’épouse
7 Dis-moi, toi qu’aime mon𝆣âme, où tu pais ton troupeau, où tu le fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une femme voie (ou : qui se tourne) auprès des troupeaux de tes compagnons ?

L’épouse qui parlait aux filles de rusalem, se tourne maintenant vers celui qu’elle aime. Une question s’éve dans son cœur : comment le roi peut-il aimer quelqu’un d’aussi indigne qu’elle ? Par contre, elle n’a aucun doute sur les sentiments qui remplissent son propre cœur. Elle ne dit pas : Toi que mon𝆣âme devrait aimer, ni me : sire aimer, mais bien : « Toi qu’aime mon𝆣âme ». L’aimant, elle a le sir de se nourrir là où il se repose. Attie par lui, elle n’a nulle intention de s’éloigner. Seul l’amour pour Christ remplissant notre cœur peut nous garder aussi de nous𝆣écarter (en hébreu « atah » : couvrir, voiler. À rapprocher de : « natah » : se tourner).

N’avons-nous pas chacun à confesser que trop souvent nous nous tournons, cherchant notre nourriture et notre repos dans les choses de la terre ? Nous sommes alors étonnés de faire si peu de progrès ! Pourtant il serait surprenant que nous fassions le moindre progrès, avec pour nourriture les « gousses » de ce pauvre monde. La philosophie, la science et la littérature ne devraient pas attirer et encore moins nourrir les𝆣âmes de ceux qui aiment Christ. Si nous disons en ri, « Toi qu’aime mon𝆣âme », nous sirerons rement la nourriture leste et le repos divin. L’appétit pour la nourriture spirituelle est le meilleur antidote contre l’attrait des choses de la terre.

l’époux
8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes ! sors sur les traces du troupeau, et pais tes chevreaux près des habitations des bergers.

Nous𝆣entendons ici, pour la première fois, la voix de l’époux. Il s’adresse à la bien-aie comme à « la plus belle parmi les femmes ». Quelque noire qu’elle puisse être à ses propres yeux, toute haïe et percue qu’elle soit par les𝆣autres, elle est à ses𝆣yeux « la plus belle entre les femmes ». Rien ne peut alrer l’estimation que Christ a des siens. Ni leurs manquements, ni la calomnie du monde ne changent le prix qu’ils𝆣ont pour lui. Il les voit toujours en vertu de l’efficace de son œuvre et des conseils de sa grâce.

Si nous voulons savoirtrouver de la nourriture et du repos pour nos𝆣âmes, nous devons sortir sur les traces du troupeau. Christ a son troupeau et ses bergers dans ce monde. Le grand pasteur des brebis conduit son troupeau dans les verts turages.

Mais il y a une autre instruction pour l’épouse. Elle doit paître les chevreaux près des habitations des bergers et elle sera nourrie elle aussi. Nous𝆣avons ici comme une anticipation de la dernière scène de l’évangile de Jean et des paroles si touchantes du Seigneur à son disciple restau, après sa terrible chute, « Suis-moi » et « Pais mes𝆣agneaux » (Jean 21. 15, 19). Pour nourrir les𝆣agneaux, nous devons suivre Christ et si nous le suivons, nous prendrons plaisir à les nourrir. Le secret pour trouver du repos et de la nourriture pour nos𝆣âmes, c’est de suivre Christ et de nourrir ses𝆣agneaux.

l’époux
9 Je te compare, mon𝆣amie, à une jument aux chars du Pharaon. 10 Tes joues sont agréables avec des ranes de joyaux ; ton cou, avec des colliers. 11 Nous te ferons des chaînes d’or avec des paillettes d’argent.

Comme une jument des chars du Pharaon, ore de tous les𝆣atours de la royau, ainsi l’épouse est retue de la beau qu’Il a lui-même mise sur elle. Le Seigneur peut dire par la bouche d’Échiel : « Je te parai d’ornements, et je mis des bracelets à tes mains et un collier à ton cou » (Échiel 16. 11). Christ trouve son plaisir à ler son𝆣amour aux siens. Il nous fait connaître ce que Dieu a prépa pour ceux qui l’aiment : « ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas mon au cœur de l’homme » (Corinthiens 2. 9). Il lui le aussi toute la gloire dont Il veut la retir. « Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4. 17). Mais il reste une gloire future, dont les saints seront retus quand les noces de l’Agneau seront venues.

l’épouse
12 Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son𝆣odeur. 13 Mon bien-ai est pour moi un bouquet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes seins. 14 Mon bien-ai est pour moi une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi.

Les vives affections de l’époux suscitent une ponse immédiate de la part de l’épouse. Pendant que le roi est à tablebelle figure de Christ au milieu des siensl’adoration s’exprime en𝆣odeur agréable.

Cette scène nous présente Christ dans le repos, trouvant sa joie au milieu des siens. Ce n’est pas thanie avec sa tristesse mais thanie avec son festin. Moment ni où des cœurs qui l’aimaient lui firent « donc là un souper » (Jean 12. 2).

Peu nombreuses furent les𝆣occasions où quelqu’un lui fit un souper dans ce triste monde. Dans la maison de vi, ce fut l’occasion pour Christ de nir de pauvres cheurs. À thanie il put goûter la communion avec les siens. Là, enfin, fut convié à un festin Celui qui avait dressé une table pour le monde entier.

C’était une diction pour Marie de s’asseoir à ses pieds pour écouter sa Parole, de s’y jeter au jour de la tristesse et d’être consoe par ses larmes. Mais aucun nard n’a é alors pandu.

Il faut saisir le moment où le roi s’assied à sa table, dans l’intimi et dans𝆣une sainte communion avec les siens : il faut alors apporter le vase d’altre et en verser le précieux contenu sur le roi. La maison sera remplie de l’odeur du parfum.

Sa présence fait naître l’adoration des siens. Seule une âme lie de ses tristesses, de ses soucis ou d’un service affai, peut adorer en Sa présence.

Il est bon d’apprendre à ses pieds, mais apprendre n’est pas adorer. Il est doux d’être confor par ses larmes de sympathie, mais la consolation n’est pas l’adoration. À son𝆣école, je suis conscient de mon𝆣ignorance ; lorsqu’il me console, je pense à ma peine… Mais si nous dressons une table pour Christ, nous laissons de nos tristesses, notre ignorance, nos soucis journaliers. Lui seul captive nos𝆣esprits et retient nos𝆣affections ; remplis de Christ, nous𝆣adorons ; notre nard exhale son𝆣odeur.

Empruntant le langage de l’épouse, nous pouvons dire : Mon bien-ai est pour moi un bouquet de myrrhe. La myrrhe parle de Christ, tout particulièrement en relation avec ses souffrances. Elle n’attire pas comme la fleur par sa beau. C’est une sine précieuse en raison de sa suave odeur. Elle est invisible, renfere dans𝆣un bouquet, mais l’on peut respirer son parfum. Tel était le bien-ai pour l’épouse et tel est Christ pour le croyant. L’épouse ajoute : « Il passera la nuit entre mes seins ». Le croyant possède Christ comme un trésor précieux. Il le garde dans ses𝆣affections tout au long de la nuit, jusqu’à l’aube du jour éternel.

Plus loin l’épouse compare aussi l’époux à une grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi, aussi belle que parfue.

Nous𝆣avons besoin de Christ et c’est en contemplant à face couverte la gloire du Seigneur que nous serons transfors en la me image, de gloire en gloire (Corinthiens 3. 18).

l’époux
15 Voici, tu es belle, mon𝆣amie ; voici tu es belle ! Tes𝆣yeux sont des colombes.

C’est lui maintenant qui exprime les lices qu’il goûte dans l’épouse. Elle disait : « Je suis noire », il clare : « Voici, tu es belle ! » Il ajoute : « Tes𝆣yeux sont des colombes ». La colombe se lamente et languit quand elle est pae de son compagnon. Échias, dans sa maladie pouvait dire : « Je missais comme une colombe » (Ésaïe 38. 14). À ceux qui ont Christ pour seul objet il peut être dit : « Tes𝆣yeux sont des colombes ».

l’épouse
16 Voici, tu es beau, mon bien-ai ; oui tu es agréable ! oui, notre lit est verdoyant. 17 Les solives de nos maisons sont des dres, nos lambris des cyprès.

L’époux a cla, « Voici, tu es belle, mon𝆣amie ». Et l’épouse se complaît à pondre aussit, « Voici tu es beau, mon bien-ai ». La beau de l’épouse est le reflet de la sienne. Christ n’est-il pas plein de beau ? Alors tel est aussi son peuple. La beau du Seigneur, notre Dieu, est sur nous (Psaume 90. 17, voir la note).

L’épouse ajoute, « Oui, tu es agréable ! » Certaines personnes sont belles sans𝆣être agréables, et d’autres agréables sans𝆣être belles. Christ est l’un et l’autre. Combien le roi est agréable au psalmiste quand il s’écrie, « Mon cœur bouillonne d’une bonne parole » ; et quelle beau il a à ses𝆣yeux, quand il ajoute : « Tu es plus beau que les fils des𝆣hommes » (Psaume 45. 2-3).

Nous chantons à juste titre : « Seigneur ! quand je pense à toi, à ta parfaite grâce, mon cœur brûle au dedans de moi… ». Mais il y a plus encore. Le roi est beau et agréable, mais sa présence assure repos, curi et protection. « Notre lit est verdoyant ». Il s’agit sans doute du lit de table sur lequel l’époux et l’épouse s’accoudent quand ils prennent leur repas.

Quand Christ prend sa place au milieu des siens, c’est comme une oasis au milieu de ce monde aride. Sa présence procure le repos.

Mais c’est « notre lit », le repos est parta : « Je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3. 20). « Les solives de nos maisons sont des dres, nos lambris des cyprès ». Les solives maintiennent la construction, la rendent re ; les lambris servent à l’orner.

Quel était l’atmosphère de la scène de thanie (Jean 12) ? Immédiatement avant, nous voyons les grands de ce monde consulter ensemble pour mettre à mort le Roi. Aussit après, Judas convient de le livrer pour trente pièces d’argent. Au dehors l’orage se prépare, à l’inrieur on trouve curi et abri devant la temte qui s’éve. Quelqu’un, il est vrai, trouvera Marie fautive. Mais aussit la protection attentive du Seigneur se manifeste : « Laissez-la… ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait » (Marc 14. 6-8). Toute la puissance de l’ennemi ne saurait toucher celle au sujet de laquelle le Roi clare, « Laissez-la ».

L’orage gronde sur ma te ;
Je vois au ciel briller l’éclair ;
Je ne crains pas : dans la temte
Son𝆣aile me tient à couvert.
Dans ce paisible et sûr asile,
De l’ennemi bravant l’effort,
Je savoure un bonheur tranquille,
À l’ombre me du Dieu fort.
l’épouse
1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.

Le roi a cla, « Tu es belle » et comme un𝆣écho la Sulamithe pond : « voi ce que je suis ». La foi exprime ce qu’elle est, par grâce, aux𝆣yeux de l’époux, parfue comme un narcisse et aussi belle qu’un lis des vallées.

Ce n’est pas une fleur transplane dans quelque ci populeuse, sujet d’admiration des passants, mais un lis qui croît dans𝆣une vallée retie pour charmer l’époux.

Il n’y a pas de présomption à accepter la place que Christ, par grâce, nous a donnée devant lui. Il y en𝆣aurait plut à dire, « Je suis indigne » alors que Christ clare, « Tu es belle ». Le fils prodigue pouvait ainsi parler dans le pays éloigné. Mais tout est chan quand le re l’entoure de ses bras et le couvre de baisers ! En présence du roi, à sa table, emparons-nous des paroles de l’époux, non pour nous glorifier, mais pour magnifier la grâce de celui qui nous a retus de sa propre magnificence.

l’époux
2 Comme le lis entre les𝆣épines, telle est mon𝆣amie entre les filles.

Dans sa ponse, le roi confirme ce que l’épouse vient de dire. Elle est bien ce lis des vallées, mais à l’arrière-plan poussent des𝆣épines qui en font ressortir la beau. Dans la sombre vallée de ce monde, la plupart des𝆣hommes ne reflètent aucun des traits de la beau de Christ. Ce sont des𝆣épines desties au feu, qui ne sont pour lui qu’un sujet de souffrance. Mais les siens, ceux en qui il trouve ses lices, sont les𝆣excellents de la terre, tels des lis au milieu des𝆣épines. Christ les𝆣a sanctifiés, a mis sa beau sur eux. Leur triste entourage fait ressortir leur beau.

Pour acquérir ce lis, il a fallu que Christ descende dans cette vallée envahie d’épines. Plus encore, pour obtenir son𝆣Épouse, il a dû porter la couronne d’épines.

l’épouse
3 Comme le pommier entre les𝆣arbres de la fot, tel est mon bien-ai entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais.

La ponse de l’épouse est immédiate. Si elle est aux𝆣yeux du roi d’une beau incomparable, Il est pour elle le bien-ai, le seul parmi les fils des𝆣hommes en qui elle trouve du repos, de l’ombre et du fruit. Aussi le compare-t-elle au pommier, cet𝆣arbre à l’ombre dense et au fruit licieux. Les𝆣arbres de la fot peuvent paraître plus imposants. C’est ainsi que les𝆣hommes ont ralement plus d’estime pour leurs semblables que pour sus, l’homme humble et reje. La plupart des𝆣arbres de la fot peuvent offrir un𝆣abri, mais ils sont sans fruit aucun. Les buissons au contraire produisent bien du fruit sauvage mais ils ne fournissent pas d’ombre.

Cet𝆣arbre seul pond à tous les besoins. Christ est l’arbre de vie. Tandis qu’il traversait la terre, il n’avait pas plus d’apparence qu’une racine sortant d’une terre aride, sans forme ni éclat (Ésaïe 53. 2). Mais cet homme solitaire est le seul qui puisse offrir abri, rafraîchissement et repos dans ce monde aride et éprouvant.

Dans la nouvelle rusalem, contemplée par la foi, l’arbre de vie s’éve au milieu de sa rue, au bord du fleuve d’eau vive. Là nous trouverons vraiment le repos, et comme l’épouse, nous dirons : « J’ai pris plaisir à son ombre et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais ».

l’épouse
4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour.

L’exrience de l’épouse s’enrichit. Ses besoins ont é satisfaits, elle est maintenant amee à la pleine jouissance des grâces dispenes par le roi. Elle est introduite dans la maison du vin pour goûter la plénitude de sa joie et le charme indicible de son𝆣amour. Ce n’est plus « son ombre » ni « son fruit » mais lui-même.

Nous faisons la me exrience dans nos𝆣âmes. Nous nous asseyons à « l’ombre » de Christ et dans sa présence nous trouvons le repos de nos travaux, la livrance du faix et de la chaleur du jour, le rafraîchissement et la nourriture pour nos𝆣âmes. Ces𝆣exriences ont leurs limites. Il en𝆣est de plus riches, de plus profondes, où n’entre aucune pene de soulagement mais la seule jouissance de sa plénitude.

Christ veut nous livrer des choses de la terre et nous faire entrer dans ses dictions lestes. Il veut que nous goûtions au rassasiement de joie et aux plaisirs qui sont à la droite de Dieu pour toujours, pour nous faire couvrir que sa bannière sur nous, c’est l’amour.

La bannière parle de vainqueur et de victoire rempore. L’amour de Christ a triomphé. Et qu’elle est grande, la victoire que Christ a rempore ! Ce n’est pas une victoire qui puisse être compae à celle des tessons d’argile (Ésaïe 45. 9) de ce monde, pauvres rois qui accèdent à leur trône en versant le sang des𝆣autres.

Ce puissant triomphateur a rempor la victoire au prix de son propre sang, en devenant lui-même la victime. La victoire acquise, il ploie sa bannière et sa bannière, c’est l’amour. C’est l’amour qui a fait de lui la victime volontaire, l’amour qui l’a soutenu dans son chemin ici-bas, l’amour qui l’a fait rester sur la croix. Aucun clou for par des𝆣hommes n’aurait pu retenir le Christ de Dieu sur la croix. Il fallait cet𝆣amour que beaucoup d’eaux n’ont pu éteindre et que des fleuves n’ont pu submerger.

L’amour divin, éternel, tout-puissant a rempor cette grande victoire. Il est gra sur la bannière qui en rend moignage.

l’épouse
5 Soutenez-moi avec des teaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour.

L’extase de la maison du vin est plus que l’épouse n’en peut supporter. Il y a des𝆣exriences spirituelles qui sont trop intenses pour les pauvres vases d’argile que nous sommes. N’en fut-il pas ainsi pour l’atre quand il fut ravi au troisième ciel ? Il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer. Certes, de telles𝆣exriences sont exceptionnelles dans la vie chtienne, mais parfois le Seigneur peut accorder aux siens une perception si forte de son𝆣amour qu’ils sont contraints de s’écrier, comme ce chtien sur son lit de mort : « Seigneur, c’est assez, retiens ta main, ton serviteur est un vase d’argile et ne peut en supporter davantage ».

l’épouse
6 Sa main gauche est sous ma te, et sa droite m’embrasse.

L’épouse demandait le soutien d’une puissance spéciale : telle est la ponse qu’elle reçoit. La bannière de l’amour est au-dessus d’elle et les bras de l’amour l’entourent. La soif exprie au but du Cantique, est comblée. L’assurance et la pleine appréciation de l’amour de l’époux sont sa part. Quel bonheur pour le croyant que de trouver tous les sirs du nouvel homme satisfaits par l’amour de Christ.

l’épouse
7 Je vous𝆣adjure, filles de rusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne veillez pas mon𝆣amour, jusqu’à ce qu’elle1 le veuille.

La strophe s’achève par un𝆣appel aux filles de rusalem pour qu’elles ne troublent pas le repos de l’amour. Le plus ger mouvement peut effaroucher les timides et sensibles gazelles ou les biches des champs. Ainsi le croyant, goûtant l’amour de Christ, peut redouter tout ce qui pourrait troubler son𝆣intimi avec son Sauveur.

Notes

1ou : qu’il ; littéralement : ne veillez pas l’amour jusqu’à ce qu’il le veuille.