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Commentaire sur le Cantique des cantiques
H. Smith
l’épouse
8 La voix de mon bien-ai !

Ici l’exrience de l’amour dans la présence du roi appartient au passé. Au but de cette strophe l’épouse se repose dans sa maison. En l’absence de l’époux, elle est retoure chez elle. Ainsi Pierre dira, plus tard, en l’absence de Christ : « Je m’en vais cher ». Il retourne à l’occupation qu’il avait abandonnée pour suivre Christ. D’autres l’accompagnent, pour faire l’exrience que, « cette nuit-là ils ne prirent rien » (Jean 21. 3).

L’épouse est éveillée par la voix de son bien-ai qui annonce sa venue. Puis il est vu dans le lointain. Il s’approche, sautant sur les montagnes. Un peu plus tard, il se tient derrière le mur de la maison, puis il se montre à travers les treillis des fetres

Que de fois dans l’histoire du peuple de Dieu, un temps de grande joie et de diction est suivi d’une riode de torpeur spirituelle. À la maison du roi succède la maison à treillis de l’épouse. La communion avec l’époux fait place aux penes personnelles de l’épouse dans sa propre maison.

La fraîcheur première de l’église a vite disparu. Le temps n’est plus où « la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme », où les saints étaient caracris par « une grande puissance » et « une grande grâce » (Actes 4. 32-33), où « tous les jours ils perraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons,­… prenaient leur nourriture avec joie et simplici de cœur, louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple » (Actes 2. 46-47). Spirituellement parlant, ils𝆣étaient alors à la table du roi, dans la salle du festin. Mais cette fraîcheur première s’effaça et chacun se mit bient à chercher ses propres inrêts plut que ceux de sus Christ. De ce fait, une sorte de nuit spirituelle tomba sur les saints. Ils perdirent tout discernement de l’excellente grandeur de leur appel et se reporent à l’inrieur de leurs maisons dans les plaines de ce monde.

Ce qui est vrai de l’Église dans son𝆣ensemble, l’est aussi souvent, hélas, d’un croyant pris isoment. La fraîcheur initiale du premier amour passée, le jeune converti se satisfait trop fréquemment d’un niveau spirituel inrieur. me si une activi routinière subsiste, le seul vrai motif de tout service, l’amour pour Christ, fait faut. Scène riche en𝆣instruction pour nos𝆣âmes, à laquelle nous ferons bien d’être attentifs !

C’est la voix de l’époux qui veille les𝆣affections de l’épouse. Aussi endormie qu’elle puisse être, elle reconnaît aussit la voix de son bien-ai. Il en𝆣est de me pour les brebis du Seigneur. Elles peuvent errer loin de lui, mais « elles connaissent sa voix » (Jean 10. 4). Pierre et ceux qui le suivent peuvent bien retourner à leur pauvre vie de cheurs, mais la visite du Seigneur les veille et ils discernent aussit que c’est le Seigneur (Jean 21. 7). La voix de l’Esprit proclame qu’Il vient. Quelque chose pourrait-il autant éveiller notre amour que l’annonce de Sa venue ? Rien ne peut raviver davantage l’amour d’une épouse que d’apprendre le retour de son mari, jusqu’alors retenu loin.

Les𝆣affections du sidu pieux d’Israël seront chauffées par la glorieuse claration, « Ton Roi vient à toi » et « jouis-toi avec transports, fille de Sion, pousse des cris de joie, fille de rusalem ! » (Zacharie 9. 9). Ainsi aussi, l’Église de Christ qui attend son Seigneur a ses𝆣affections veillées par l’annonce de sa venue. Dans l’Apocalypse, lorsque sus lui-même clare : « Oui, je viens bient », la ponse s’éve : « Amen, viens, Seigneur sus » (Apocalypse 22. 20).

l’épouse
8 Sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. 9 Mon bien-ai est semblable à la gazelle, ou au faon des biches.

L’élan qui porte le roi vers son𝆣épouse et lui fait surmonter tous les𝆣obstacles est compa à l’énergie d’une gazelle ou d’un jeune faon, sautant de rocher en rocher sur les montagnes et les collines. Il se peut que l’épouse dorme, mais le roi, lui, ne dort pas. Il se peut qu’Israël dorme mais « Celui qui garde Israël ne sommeillera pas, et ne dormira pas » (Psaume 121. 4).

À quatre reprises (Apocalypse 3. 11 ; 22. 7, 12, 20) le Seigneur dit à son𝆣Église, « Je viens bient ». Ce mot bient (promptement, vite) ne montre-t-il pas combien le Seigneur sire ce jour où il sera procla : « Les noces de l’Agneau sont venues ! » (Apocalypse 19. 7).

l’épouse
9 Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fetres, il regarde à travers les treillis.

Le roi attend maintenant, avec patience, près du mur de la maison. Puis il se montre à travers le treillis et attire l’épouse par sa beau.

Christ agit de la me manière à l’égard des deux disciples sappoins, qui se rendaient à Emmaüs. Il leur parle en chemin et fait d’abord brûler leurs cœurs. Il se tient ensuite au seuil de leur maison comme un voyageur qui s’apprête à poursuivre. Il se le enfin, le temps, pour ainsi dire, d’un simple coup d’œil à travers le treillis, et disparaît de devant eux.

Le Seigneur, aujourd’hui aussi, éveille d’abord nos𝆣affections languissantes en faisant trer dans nos𝆣âmes sa voix douce et subtile. Puis avec une inlassable patience il attend, « se tient à notre porte » tout comme à celle du pauvre Laodicéen, attendant l’occasion de se ler et d’attirer nos cœurs par sa beau.

l’époux
10 Mon bien-ai m’a par, et m’a dit : ve-toi, mon𝆣amie, ma belle, et viens !

Jusqu’ici l’épouse ne faisait que percevoir le son de sa voix, mais maintenant elle saisit ses paroles et te avec joie ce que dit son bien-ai. Il ne veut pas rester plus longtemps pa d’elle et l’appelle à sortir des sombres plaines hivernales, vers des lieux plus favorables, vers des scènes plus lumineuses. Il veut d’abord l’amener à se veiller de son sommeil : « ve-toi ». Puis il proclame combien elle est précieuse à ses𝆣yeux : « Mon𝆣amie, ma belle ». Enfin elle entend l’appel, clair, fini : « Viens », qui le le sir ardent de l’époux.

C’est ainsi que le Seigneur parle à son peuple aujourd’hui. Nous pouvons entendre sa voix nous dire : ve-toi. Il cherche à nous𝆣arracher à la torpeur spirituelle qui nous tient cours vers la terre. Il te, « Levez-vous et allez-vous en ! car ce n’est pas ici un lieu de repos » (Michée 2. 10). L’atre nous𝆣exhorte de Sa part, « connaissant le temps, que c’est l’heure de nous veiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous𝆣avons cru » (Romains 13. 11).

Le Seigneur nous rappelle combien nous sommes précieux à ses𝆣yeux : « Christ a ai l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la parole ; afin que lui se présent l’assemblée à lui-même, glorieuse » (Éphésiens 5. 25-27). Ne sommes-nous pas confondus de l’entendre appeler encore son𝆣épouse, mon𝆣amie, ma belle, en pit de toute sa froideur, de ses𝆣égarements et de ses chutes ?

Il nous𝆣invite à sortir de ce pauvre monde : « Vous n’êtes pas du monde, mais… moi je vous𝆣ai choisis du monde » (Jean 15. 19). Bient nous𝆣entendrons sa voix nous dire : ve-toi, nous appelant à sa rencontre en l’air.

l’époux
11 Car voici l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en𝆣est allée. 12 Les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrie, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays. 13 Le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. ve-toi, mon𝆣amie, ma belle et viens !

Non seulement le roi convie l’épouse à sortir de sa maison mais il lui le un monde nouveau de dictions qu’aucun𝆣orage ni aucun vent d’hiver ne menacera jamais, où tout est joie pour l’œil, musique pour l’oreille et ravissement pour le palais, le pays des fleurs et des chants, des figues et du vin nouveau, où seule manque encore la présence de l’Épouse, la femme de l’Agneau, pour parfaire la lici de ce lieu. C’est pourquoi le roi termine par cet𝆣appel : « ve-toi, mon𝆣amie, ma belle et viens ».

Quand le Seigneur rassembla autour de lui ses disciples, la nuit pendant laquelle il fut livré, il consola leurs cœurs troublés en leur lant qu’il allait leur préparer une place dans la maison de son re, au-de du sombre hiver de ce monde. L’orage qui les menaçait allait éclater sur sa te. Le Seigneur regarde au-de des bres et du jugement et voile à nos regards une nouvelle demeure où la foi sera chane en vue. Les fleurs apparaîtront, le temps des pleurs sera passé, la saison des chants sera arrie, la voix de la tourterelle s’y fera entendre, lorsque les saints s’uniront pour chanter le cantique nouveau à la gloire de l’Agneau. Là vraiment les fruits du ciel seront notre nourriture, le vin nouveau notre breuvage.

Longue a é l’attente, grande la patience du Christ. Mais avant de quitter les siens, il leur a dit, « je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14. 3). Bient, l’hiver sera passé, le temps de l’attente aura pris fin. « Car encore très peu de temps et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » (Hébreux 10. 37).

Nous𝆣entendrons l’appel du Seigneur à son𝆣épouse : « ve-toi, mon𝆣amie, ma belle et viens ». Avec une telle perspective devant nous, le chant peut s’élever de nos cœurs.

Amis, prenons courage !
Bient va se lever
Un matin sans nuage :
À l’éternelle plage
Nous𝆣allons arriver.
Ici-bas les temtes,
Ici-bas les douleurs,
Nul repos pour nos tes :
trouver des retraites
Pour abriter nos cœurs ?
Mais pour l’âme docile
Il est un heureux port ;
C’est le repos tranquille,
Un calme et sûr asile
À l’abri du Dieu fort.
l’époux
14 Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escars.

En𝆣attendant ce glorieux avenir, l’épouse est encore au pays des hivers et des𝆣orages. Mais celui qui viendra la chercher est aussi celui qui la proge. Il compare son𝆣épouse à une colombe qui se tient cachée dans les fentes du rocher et y trouve un𝆣abri contre la temte.

Aujourd’hui aussi, dans l’attente de la venue du Seigneur, son peuple a des𝆣ennemis à combattre et des temtes à affronter, mais la grâce lui a procu un𝆣abri contre l’orage. Ainsi que nous pouvons le lire, « Il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un𝆣abri contre l’orage, comme des ruisseaux d’eau dans𝆣un lieu sec, comme l’ombre d’un grand rocher dans𝆣un pays aride » (Ésaïe 32. 2). Quelle curi pour le peuple du Seigneur, vraiment comparable à la craintive colombe, que de se trouver dans la fente de ce rocher, frappé pour nous, l’homme Christ sus.

Nous pouvons nous𝆣écrier, en toute confiance : « Mon rocher, et mon lieu fort et celui qui me livre ! Mon Dieu, mon rocher, en qui je me confie,­… ma haute retraite ! » (Psaume 18. 3)

En toi, Seigneur, je ne redoute
Aucun danger dans le chemin.
Où tes pas m’ont ouvert la route,
Tu me tiens, sus, par la main.
l’époux
14 Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce et ton visage est agréable.

À travers le treillis de la maison, le roi s’est à l’épouse, il lui a par, mais cela ne suffit pas à son cœur. Il sire voir son visage et entendre sa voix. Sa voix est douce à son𝆣oreille et son visage est agréable à ses𝆣yeux.

Nous pouvons bien dire que le Seigneur ne se contente pas de ler ses gloires à son peuple et de parler avec lui. Il attend ce jour où son peuple lui sera présen en gloire, sans tache ni ride ni rien de semblable, parfait, dans toute la beau dont Il l’a retu. Il lui tarde d’entendre ses raches unir leurs voix pour dire : « À Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la diction et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles » (Apocalypse 5. 13).

l’époux
15Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur –.

Le roi a expri son sir ardent de voir le visage de l’épouse et d’entendre sa voix ; mais, comme les renards, avec leurs petits, tent les vignes au moment où elles sont en fleur, ainsi fréquemment un mal, de nature secrète et subtile, est à l’œuvre pour emcher l’épouse de jouir le roi.

Christ sire la compagnie de son peuple, il veut souper avec lui. S’asseoir à ses pieds, goûter la communion avec lui est la seule chose cessaire. Il peut se dispenser de notre service affai, mais il ne veut pas se passer de notre présence. Marie a rendu ce fruit agréable au Seigneur. Il n’en𝆣a pas é ainsi de Marthe, et combien souvent nous lui ressemblons ! Nous laissons par gligence quelque « renard » se glisser dans nos penes, un renard que peuttre nous𝆣estimons inoffensif. L’orgueil, la cupidi, la malveillance, les murmures, l’agressivi, l’impatience, la jalousie, la vani, la re peuvent être tos sans𝆣être jus. La communion est interrompue et notre vie devient stérile. Nous𝆣avons besoin de veiller diligemment contre les𝆣incursions de ces petits renards pour les chasser sans pitiés qu’ils se montrent.

l’épouse
16 Mon bien-ai est à moi, et je suis à lui,

Le roi a rendu une brève visite à l’épouse puis il est parti ; mais durant ce court entretien il a éveillé ses𝆣affections. C’est ainsi que le jour de sa surrection, le Seigneur, dans𝆣une courte entrevue, a fait brûler des cœurs lents à croire (Luc 24. 25-32).

Ici le roi avait capti l’épouse par la description d’un pays de soleil et de fleurs, d’un pays de repos et de chants, d’un pays de joie et d’abondance. Il l’avait invie à se lever et à l’accompagner dans cette heureuse patrie. Son𝆣amour s’est veillé. Elle comprend son𝆣amour, son vouement et s’écrie, « Mon bien-ai est à moi, et je suis à lui ».

Christ agit de la me manière envers les siens aujourd’hui. Il se le et nous voile tout ce que sa grâce s’est propo à notre égard ; il nous dit combien il lui tarde de nous avoir avec lui, face à face, et d’entendre nos voix, lorsque le cantique nouveau s’évera. Il nous parle dans le chemin, fait brûler nos cœurs indolents et nous communique le sentiment profond qu’il est à nous et que nous sommes à lui. Ce n’est pas l’expo sec d’une ri mais la alisation pratique de son𝆣amour.

l’épouse
16 qui paît parmi les lis, 17 jusqu’à ce que l’aube se ve et que les ombres fuient.

Le roi a compa l’épouse au lis. Il lui a toutes ses penes. Elle alise qu’il trouve sa nourriture et son plaisir en elle. « Il paît parmi les lis ».

Christ, durant son𝆣absence, trouve aussi sa joie dans les siens. Il veut qu’ils contemplent sa gloire : « re, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17. 24). Jusqu’à ce que l’aube se ve et que les ombres fuient, il trouve ses lices à venir vers les siens : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous » (Jean 14. 18). Le chtien a vraiment une vie heureuse et un riche héritage, Christ ici-bas et pour l’éterni.

l’épouse
17 Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-ai, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.

Tout le sir de l’épouse, c’est de recevoir d’autres visites du roi, semblable à ces gazelles ou à ces faons qui descendent la nuit des montagnes, pour se nourrir dans les plaines.

Ah ! puissions-nous apprécier chaque occasion où le Seigneur prend place au milieu des siens, pendant la travere de ce monde breux ! (Matthieu 18. 20).

l’épouse
1 Sur mon lit, durant les nuits, j’ai cherché celui qu’aime mon𝆣âme, je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trou.

L’épouse a entendu parler du jour, elle attend l’aurore, mais elle est encore dans la nuit. La présence du roi apportera le jour ; son𝆣absence n’est-elle pas la nuit ? La présence de sus, ou son𝆣absence, ont pour nous les mes effets que pour l’épouse.

Elle a sormais de ferventes affections pour son bien-ai. Elle a é veillée de son sommeil et sur ses vres, à quatre reprises, revient cette expression : « Celui qu’aime mon𝆣âme ».

Jusqu’ici l’époux était celui qui cherche. Mais maintenant l’amour fait de l’épouse une personne qui cherche à son tour.

Il en va de me d’un croyant assoupi ou d’un cheur endurci. Christ est d’abord celui qui cherche. Si le Fils de l’homme n’était pas venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus, nous n’aurions jamais entendu parler de ce publicain qui cherchait à voir sus (Luc 19. 3). Si sus lui-même ne s’était pas approché des deux disciples afflis, sur le chemin d’Emmaüs, ils ne seraient pas retours aussit à rusalem, pour le trouver au milieu des siens.

Remarquons que c’est préciment l’époux que l’Épouse cherche. Ce n’est ni l’aurore, ni la saison des chants, ni le pays du bonheur. C’est une personne qu’elle sire voir. Il est plus beau à ses𝆣yeux que le plus merveilleux des pays, et meilleur que toutes les dictions qu’il apporte.

Christ seul peut satisfaire le croyant. Nous saluons avec joie la pene que bient la dernière larme sera essuyée, la tristesse passée pour toujours et le dernier ennemi vaincu. Mais remplis d’amour, nous sirons avant tout sus lui-même (Luc 24. 15, 36).

Au brigand mourant, mais sau par grâce, le Seigneur n’a pas seulement dit : aujourd’hui tu seras dans le paradis, mais : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23. 43). Sans la présence de Christ, la ci leste avec sa muraille de jaspe, ses portes de perle et sa rue d’or comme du verre transparent, serait sans valeur. Il y aura dans ce lieu des chants d’allégresse, d’ineffables plaisirs, mais Christ est le thème du cantique et la source de la joie. « L’Agneau est sa lampe » (Apocalypse 21. 23).

Il y a un𝆣autre enseignement à tirer de cet𝆣épisode. L’épouse n’obtient pas aussit l’objet de sa recherche. Elle doit, plus d’une fois, admettre : « Je ne l’ai pas trou ».

Ne cherche-t-elle donc pas la personne qui convient ? Oui, sans doute. Mais elle cherche d’abord l’époux d’une mauvaise manière. Elle dit : « Sur mon lit… j’ai cherché ». Elle le cherchait, mais en me temps elle voulait conserver ses𝆣aises. Elle n’était pas de prime abord prépae à renoncer à son confort pour trouver son bien-ai.

Combien d’entre nous voudraient bien avoir Christ, si seulement ils pouvaient en me temps épargner la chair ! L’amour pour Christ nous pousse à le suivre, mais l’amour de nos𝆣aises nous retient. Nous le cherchons, en quelque sorte, sur notre lit, et dans ces conditions, nous ne le trouvons pas. Nous𝆣oublions que le Seigneur a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive » (Luc 9. 23).

l’épouse
2 Je me verai maintenant, et je ferai le tour de la ville dans les rues et dans les places ; je chercherai celui qu’aime mon𝆣âme. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trou.

La puissance de l’amour triomphe chez l’épouse et elle dit : « Je me verai maintenant et je ferai le tour de la ville ». Elle ne cherche plus ses𝆣aises, mais elle se trompe à nouveau. Elle avait cherché son bien-ai d’une mauvaise manière, elle le cherche maintenant au mauvais endroit. On ne saurait le trouver dans les rues de la ville ni le long des routes « Il paît parmi les lis ».

Nous pouvons tomber dans le me piège. Nous𝆣aimerions peuttre posséder Christ et suivre en me temps les chemins de ce monde. Mais nous ne saurions posséder Christ en𝆣épargnant la chair. Et il n’est pas davantage possible de Le posséder tout en nous𝆣installant dans le monde.

Si la croix rend moignage à l’amour de Christ, amour plus fort que la mort, elle est aussi l’expression de la haine irréductible du monde à son𝆣égard, haine que sa mort me n’a pas assouvie. Reje par le monde, il a souffert hors de la porte et si nous sirons trouver Christ, nous devons « sortir vers lui, hors du camp, portant son𝆣opprobre » (Hébreux 13. 12-13).

l’épouse
3 Les gardes qui font la ronde par la ville m’ont troue. Avez-vous vu celui que mon𝆣âme aime ?

Pour la troisième fois, l’épouse échoue dans sa recherche. Elle avait cherché l’époux de la mauvaise manière, elle l’avait cherché au mauvais endroit, elle s’adresse maintenant aux mauvaises personnes. L’affaire des gardes, c’est de veiller au respect des lois et à l’ordre public. Ils peuvent s’occuper de la justice, mais ils ne sauraient aider à la recherche de l’amour. Lorsqu’il s’agit de « quelque injustice ou de quelque chante fourberie », les Gallion de ce monde s’en𝆣occupent. Mais s’il s’agit d’amour et de sus, alors ce sont, aux𝆣yeux du monde, uniquement « des questions de paroles et de noms » et le monde ne peut pas être juge de ces choses (Actes 18. 14-15). Et si, parfois, ils s’érigent en juges dans ce domaine, ce n’est que pour percuter ceux qui cherchent Christ. C’est donc en vain que nous en𝆣appelons à un bras de chair, quoique les chtiens, dès le but, soient toms dans ce piège, uniquement pour apprendre que les princes de ce monde ont crucifié le Seigneur de gloire. Comme l’aveugle de Bethsaïda, avec sa vue partiellement recouvrée, nous sommes pors à voir les𝆣hommes d’une manière qui est hors de proportion avec leur importance réelle, « comme des𝆣arbres qui marchent » (Marc 8. 24). Mais l’amour de Christ veut nous𝆣amener, comme les disciples autrefois, à ne plus voir personne, sinon sus seul (Marc 9. 8).

l’épouse
4 À peine avais-je passé plus loin, que j’ai trou celui qu’aime mon𝆣âme ; je l’ai saisi, et je ne l’ai pas ché que je ne l’aie ame dans la maison de ma re, et dans la chambre de celle qui m’a conçue.

Quand tous les𝆣obstacles sont surmons – le lit, la ville, les gardes – il ne faut que peu de temps à l’épouse pour trouver son bien-ai. Et quand elle l’a trou, elle le saisit et ne le che plus.

Le seul grand besoin du peuple de Dieu, dans les jours actuels c’est de manifester cette me énergie de l’amour qui, surmontant tous les𝆣obstacles, lie notre âme à Christ et ne le che plus. Mais hélas, en voyant l’apathie rale et le manque d’attachement à Christ, il nous faut crier avec Ésaie : « Il n’y a personne… qui se veille pour te saisir » (Ésaïe 64. 6).

Quand le Seigneur était sur la terre, il vint un momentplusieurs de ceux qui professaient le suivre « se retirent ; et ils ne marchaient plus avec lui » ; mais les𝆣atres l’ont saisi et ne l’ont pas ché. Le Seigneur leur a deman : « Et vous, voulez-vous aussi vous en𝆣aller ? » Ils pondirent : « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6. 66-68).

Durant l’absence du Seigneur, éle dans la gloire, alors que l’amour de plusieurs se refroidit, que les mains se lassent, que les genoux faillent, qu’à nouveau plusieurs se retirent et ne marchent plus avec lui, nous𝆣avons le besoin imrieux de nous stimuler l’un l’autre à le saisir et à ne pas le cher.

À la fin de la première strophe, l’époux ane l’épouse dans la maison du vin, mais ici l’épouse conduit l’époux dans la maison de sa re. Pour l’épouse terrestre, la re représente Israël (Apocalypse 12). Le peuple terrestre de Dieu ne connaîtra pas la diction tant qu’il ne donnera pas au Seigneur la place qui lui revient.

Pour les chtiens, c’est la rusalem d’en-haut qui est leur re à tous (Galates 4. 26). Si nous𝆣essayons de lier le nom de Christ et son𝆣autori à ce monde, nos𝆣efforts seront vains. Pour le connaître et jouir de lui, il faut le consirer dans la scène leste où il se trouve et à laquelle nous𝆣appartenons. Il ne peut être trou, nous l’avons vu, qu’en dehors du camp. La « maison de ma re » nous𝆣enseigne que nous ne pouvons goûter sa présence qu’à l’inrieur du sanctuaire leste.

l’épouse
5 Je vous𝆣adjure, filles de rusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne veillez pas mon𝆣amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

La strophe s’achève, comme la première, par un fervent appel aux filles de rusalem, pour que rien ne vienne troubler l’intimi de l’époux et de l’épouse.

Tandis que la femme samaritaine est auprès de sus, au puits de Sichar, les disciples viennent. Et ils le prient : « Rabbi, mange. Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas » (Jean 4. 31-32).

Si une âme s’approche, écoute Ses paroles, apprend à connaître Son𝆣amour, c’est d’un grand prix à ses𝆣yeux. Servir le Seigneur est hautement sirable. Mais il y a ce qui prend place avant le service, qui devrait avoir une grande valeur pour notre cœur : C’est la communion heureuse, paisible, ininterrompue avec lui. Soyons sans cesse aux𝆣aguets sur cette terre où tout est rui. Il faut peu de chose pour redescendre des hauts sommets. Notre plus fervent sir jusqu’à ce que l’aube se ve, ne sera-t-il pas que rien n’entrave plus la communion nie qui lie notre âme à sus ?

sus, de ton𝆣amour
Viens remplir notre âme,
Et fais-la nuit𝆣et jour
Brûler de ta flamme.
dempteur précieux,
Maintenant dans les cieux,
Soumets tout notre cœur
À ton doux empire ;
Que pour toi seul, Seigneur,
Il batte, il soupire.