Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Épître à Tite
Sondez les Écritures - 4e année

Tite 2. 1-4a

Le ministère de Tite concernant la vie de la famille de la foi

1. Exhortations à donner aux frères et sœurs âgés

“Mais toi” : dès le début de ce chapitre, un contraste absolu est établi entre ce que les séducteurs enseignaient (1. 11) et ce que Tite devait annoncer1 : “les choses qui conviennent au sain enseignement”. L’ordre, dans une assemblée locale, est lié à ce sain enseignement. Que nous sachions le rechercher et l’apprécier !

Cet enseignement, Tite devait le présenter à différentes catégories de personnes. Il devait commencer par les hommes âgés2, dont l’influence est prépondérante. Mais ils sont peut-être cités en premier pour que Tite, plus jeune, ne les néglige pas. La grâce de Dieu est capable de combler le prétendu « fossé des générations » dans l’Église.

Les hommes âgés

  • 1. Ceux-ci devaient, avant toutes choses, être “sobres” 3. La sobriété s’acquiert par un esprit soumis à l’Esprit. Elle se démontre par un esprit qui ne se laisse pas enivrer par la passion et trouve de multiples domaines d’application, comme : les parolesÉphésiens 5. 4 ; Proverbes 10. 19, la boisson ou la nourriture4. La sobriété nous concerne tous, comme le montre le verset 12.
  • 2. “Graves” ne veut pas dire austères et sans gaieté ! Ce mot parle plutôt de la dignité de l’âge mûr, qui produit le respect. La gravité se montre par une vie disciplinée et la maîtrise de soi. Elle dénote une absence de légèreté. Tite aussi devait être grave (verset 8), ainsi que les surveillants, les serviteurs et les femmes1 Timothée 3. 4, 8, 11 : en somme, nous tous !
  • 3. “Sages” 5 : la sagesse (ou la pondération, la modération, le bon sens) accompagnera tout naturellement le caractère précédent. Ils sont remplis de cette sagesse que procure une vie d’expérience avec Dieu, mais aussi parce qu’ils savent, plus que d’autres, que le temps qu’ils ont encore à passer sur la terre est court.
  • 4. “Sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience” : tout est lié. Il s’agit de la « santé » spirituelle et morale (1. 9, 13). Ceci suppose la réalisation équilibrée6 des caractères précédents… Des vies chrétiennes saines sont le résultat d’une saine doctrine. La patience se réalise dans l’attente du retour du SeigneurJacques 5. 77. Elle sera aussi mise en évidence lorsque la vieillesse apportera ses infirmités, ses désenchantements et sa solitude croissante. Comme l’a dit quelqu’un : « C’est lorsque cette période de la vie est ainsi transformée, que l’Évangile brille de son plus bel éclat aux yeux des hommes ».

Les femmes âgées

Les femmes âgées, elles, doivent rendre témoignage “dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes”. Une femme chrétienne d’âge mûr montre dans toute sa façon d’agir qu’elle reconnaît la sainteté de chaque aspect de la vie d’un enfant de Dieu. Les domaines sont donc étendus. Trois exemples sont évoqués ici :

  • 1. Éviter la “médisance”. Ce mot, dans l’original, a la même racine que ce qui vient du diable : disperser, désunir. Souvenons-nous toujours qu’elle est immédiatement associée au meurtre en Lévitique 19. 16. Ainsi, au lieu de détruire par quelque médisance, qu’elles construisent par un bon enseignement.
  • 2. Elles ne doivent pas faire un usage immodéré de vin. 8.
  • 3. Elles ont à enseigner “de bonnes choses”. Le verbe original, traduit ici par “enseigner”, est unique dans le N.T. : il signifie non seulement « expliquer », mais aussi « montrer » et même « démontrer » ces bonnes choses. De cet enseignement, il leur est indiqué :
  • la raison : cela “convient à de saintes femmes” Éphésiens 5. 3 ;
  • la manière : “afin qu’elles instruisent” ; ce verbe signifie : donner et imprimer par la volonté, des conseils, des répréhensions, des principes de conduite, etc.
  • les bénéficiaires : “les jeunes femmes”. “L’amour n’agit pas avec inconvenance” 1 Corinthiens 13. 5 : ce n’était pas un jeune frère comme Tite qui devait enseigner les jeunes femmes ; il pouvait le faire à l’égard des jeunes hommes (verset 6) ; mais c’est aux femmes âgées d’accomplir ce service à l’égard des jeunes femmes, telle Naomi envers Ruth. Inversement, selon 1 Timothée 2. 12, leur enseignement ne doit pas être public ou officiel, dans l’église, mais dans les maisons.

Notes

1 “Annoncer” : Ce verbe peut aussi être traduit par “parler” ou “dire”. Donc, Tite avait parfois à enseigner en public, et d’autres fois, à “parler” dans un cadre privé (surtout lorsque l’enseignement était délicat : “l’amour n’agit pas avec inconvenance”).
2 “Hommes âgés” : traduit aussi ailleurs par “vieillards”, “hommes d’âge mûr”, “anciens”.
3La sobriété est également intimement liée au sain enseignement en 2 Timothée 4. 3, 5.
4Noé et Isaac vieillards, sont des contre-exemples de sobriété. On en connaît les conséquences.
5

“Sages” : On remarquera que :

    les jeunes femmes doivent être sages (verset 5) ;
  • les jeunes hommes doivent être sobres (verset 6) ;
  • les vieillards (et nous tous) à la fois sages et sobres (verset 2).

Dans l’original, la nuance entre les deux mots est légère. On peut conclure que les jeunes filles sont plutôt exhortées à la modestie, et les jeunes hommes, à la maîtrise de soi.

6

Comme on l’a dit, cet équilibre se montrera :

    si la foi ne devient pas de la superstition ;
  • si l’amour ne devient pas de la passion ;
  • si la patience ne devient pas de l’indifférence.
7La patience est, d’ailleurs, souvent liée dans la Parole à l’espérance. Espérance, foi et amour forment les trois.
8Le mot “asservi” a un sens plus fort que celui d’être simplement “adonné” au vin. Il y a, en effet, l’idée d’être réduit en esclavage de façon permanente. Il s’agit de l’état ultime de dépendance, semblable à celui des drogués.

Tite 2

1Mais toi, annoncea les choses qui conviennent au sain enseignement : 2que les vieillards soient sobres, graves, sages, sains dans la foi, dans l’amour, dans la patience. 3De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, – ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, 4afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants,

Notes

alitt. : parle, dis.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)