Nous avons vu hier que la grâce de Dieu nous enseigne. Cet enseignement est parfait parce que complet1 : sept points décrivent sept états.
Nous sachant objets de la grâce divine, “demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? – Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ?” Romains 6. 1, 2
Une définition de l’impiété nous est donnée par Jude : la grâce de Dieu est changée en dissolutionJude 4 (ou en « débauche », « dérèglement ») et le Seigneur est renié ; il est méprisé. D’ailleurs, “impiété” peut aussi être traduit par « profanation », « outrage ».
Les convoitises mondaines (ou les passions) ne sont-elles pas, quant à elles, le moteur de la « course aux plaisirs » de toutes natures à laquelle nous assistons ? L’impiété est aussi associée à la convoitiseJude 16.
Mais après le côté négatif de cet enseignement, voici son aspect positif (d’ailleurs, l’un conditionne l’autre…) :
Nous vivons “dans” ce monde, mais nous avons à en être moralement “retirés” Galates 1. 4 selon l’enseignement de Paul aux Galates ! Vivons “dans” ce monde, non pas “pour” ce monde :
Nous avons vu dans notre chapitre que nous sommes tous exhortés à montrer de la sobriété. C’est elle qui nous aidera à veiller1 Pierre 4. 7 ; 1 Thessaloniciens 5. 6, comme nous le montre le verset suivant :
Quelle certitude, quelle “ancre de l’âme sûre et ferme” Hébreux 6. 19 que cette espérance ! Oui, nous pouvons nous “réjouir dans l’espérance” Romains 12. 12 ; elle peut faire notre bonheur lorsque nous pensons que notre bien-aimé Sauveur, aujourd’hui haï et rejeté, apparaîtra demain dans toute sa gloire, comme “notre grand Dieu et Sauveur”. Ici, c’est l’apparition de notre salut en gloire, qui, adjoint à notre salut en grâce (verset 11), forme notre salut complet.
Stimulons-nous aux bonnes œuvresHébreux 10. 24, afin de devenir “zélés”, pleins d’ardeur, pour ces bonnes œuvres préparées à l’avance pour nous.
Tite devait “annoncer” toutes ces choses, en “exhortant” (« encourageant ») ou en “reprenant” selon le cas. Pour tout cela, lui le délégué de l’apôtre, avait “toute autorité de commander”. Ainsi, personne n’avait à le “mépriser” 4, car il se devait d’enseigner fidèlement la vérité. Le ministère de Tite n’est pas seulement fondé sur l’autorité qu’il a reçue de Paul, mais sur l’autorité même de la vérité. Paul, ici, n’élève pas un serviteur de Dieu au-dessus de la vérité, mais bien la vérité au-dessus du serviteur…
L’enseignement chrétien n’est pas une simple répétition de mots. Celui qui enseigne s’implique, s’engage envers ceux qu’il enseigne. Il leur prodigue des instructions, des encouragements, des avertissements, des conseils, des appels pressants, des exhortations, des directions, des exposés, des convictions intimes, et, ce qui est certainement le plus important, leur montre une vie exemplaire, comme Paul le demande à Tite dans ce chapitre.