Au début de cette épître, Paul se présente en énonçant :
L’accent est mis, moins sur l’autorité de Paul, que sur sa tâche et la nature du message qu’il a reçu pour le proclamer.
“Paul, esclave de Dieu, et1 apôtre de Jésus Christ”. Quel terme touchant ! Lui, le grand apôtre des nations, se présente comme un
Apôtre, Paul l’est, lorsqu’il apporte des pensées de Dieu nouvelles ; mais il reste esclave de ces mêmes pensées divines. Dieu a confié la vérité à son esclave pour qu’il la transmette et c’est Jésus Christ qui envoie son apôtre.
Paul donne ensuite le critère d’après lequel son apostolat peut être mesuré et évalué. Son apostolat est en relation avec “la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété”. Toute gloire est à rendre à Dieu. Les élus de DieuÉphésiens 1. 4 ; 1 Pierre 1. 2 ont la foi comme principe de vie, et non plus la loi. Cette foi personnelle dans l’ensemble de la doctrine chrétienne, ils doivent la défendre.
La piété, elle, est liée à la connaissance2 Pierre 1. 6, car la piété sans connaissance conduirait à un manque de discernement. La piété – cette attitude de l’homme qui plaît à Dieu – est d’autant plus riche qu’elle est associée à une connaissance approfondie3 des pensées de Dieu. Plus nous connaîtrons Christ, plus notre vie sera une vie de piété…
Qu’est-ce que la vérité, sinon Christ lui-même ? Aussi, la vérité est-elle liée ici à cette piété1 Timothée 6. 3, dont elle est tout à la fois la cause et la conséquence. La vérité ne dévie jamais du chemin de la piété. Professer la vérité, tout en vivant dans l’impiété, c’est de l’hypocrisie. On ne peut séparer la doctrine de la conduite, comme nous le faisons si souvent2 Timothée 3. 10.
Au verset 2, Paul indique que sa fonction d’apôtre est fondée sur l’espérance de la vie éternelle, qui est elle-même fondée sur la promesse passée de Dieu. Le service chrétien – et ici, celui de Paul – n’a de sens que s’il a un but, une espérance. “L’espérance de la
Un contraste frappant est souligné entre ces temps immémoriaux et le “temps propre” du verset 3. Ce temps est celui de la saison de Dieu, qu’il a fixée longtemps à l’avance. C’est celui de la révélation de la parole divine en Christ, par le moyen de l’Évangile. Quelle manifestation que celle-là : la parole divine ! Accompagnée dans cette épître par l’apparition de la grâce divine (2. 11) et l’attente de sa gloire (2. 13), elle confond nos cœurs en reconnaissance.
La “prédication” est ici une proclamation de cette Parole, confiée à un messager. L’image évoquée est celle d’un héraut, qui fait une annonce officielle. Paul fut ce messager “selon le commandement de notre Dieu sauveur” – et non selon l’hommeGalates 1. 11, 12. L’idée de cette mission qui lui avait été confiée est renforcée par le pronom personnel d’insistance : “à moi”. Il ne pouvait s’y soustraire1 Corinthiens 9. 16.
Annoncer l’évangile est donc un commandementMatthieu 28. 19, 20. Nul ne peut se recommander lui-même pour un ministère. En revanche, si quelques-uns reçoivent un appel spécial pour ce service, tous les chrétiens ont le privilège et la responsabilité d’annoncer l’évangile à ceux qu’ils côtoient. Combien les serviteurs de Dieu ont besoin aujourd’hui de ce sentiment d’inéluctable responsabilité, lié à un tel mandat divin ! La proclamation de Paul était destinée, tout particulièrement, aux nations. C’est la parole de grâce du Dieu “sauveur” 6, source première du salut des hommes.
Après cette magnifique introduction – véritable condensé des grandes vérités du christianisme – Paul assigne à Tite la même position qu’à Timothée : “mon véritable enfant selon la commune foi”.
Le mot “enfant” indique l’affection de Paul pour Tite, un attachement intime. Il montre aussi que, dans le domaine de la foi, Tite devait sa naissance spirituelle à Paul.
Cette foi enseignée aux saintsJude 3 est “commune” à tous les enfants de Dieu. Sur cette nouvelle base, les différences entre ce vieillard et ce jeune, ce Juif et cet homme des nations, sont effacées.
Sont mentionnées ensuite :
Mentir : Citons trois choses qui sont contraires à la nature même de Dieu, et qui lui sont donc « impossibles » :
Le contraste est absolu entre le seul vrai Dieu (inconditionnellement fidèle et véridique) et Satan, le Menteur, qui se cache derrière les faux dieux et l’homme menteur, qu’il soit Crétois ou non (verset 12)
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