Dieu va répondre à la foi naissante de Ruth en présentant d’emblée Boaz (en lui est la force1 Rois 7. 21), type remarquable du Seigneur Jésus lui-même. Boaz est un homme puissant et riche1. Il vient de Bethléem où Jésus naîtraMichée 5. 1. Il se révèle progressivement à Ruth, tout d’abord comme le seigneur du champ, puis comme l’ami de la famille et finalement comme le rédempteur, avant de l’épouser.
Pour nous, chrétiens, Naomi illustre la loi mosaïque qui a été notre conducteur jusqu’à ChristGalates 3. 24. Certes l’initiative d’aller
La Providence divine avait tout préparé, même si, du point de vue humain, il peut paraître fortuit que les premiers épis aient été glanés précisément dans le champ de Boaz (verset 3). En réalité, la main de Dieu était derrière chaque événement et travaillait à réaliser ses propres desseins.
Dès la première journée de travail, Ruth manifeste les vrais caractères d’une servante de Dieu :
L’attitude de cette femme est celle qui doit caractériser aujourd’hui les serviteurs et les servantes de l’assemblée1 Timothée 3. 8-13.
Avant de pouvoir partager avec d’autres les vraies valeurs spirituelles, nos propres âmes ont besoin d’être nourries des biens du Maître. Cette nécessité est vitale, même si nous ressentons plus facilement la faim physique que la faim spirituelle. Christ est le vrai pain de vieJean 6. 35, 48. Comme Boaz (verset 2), le Seigneur ne rejette jamais celui qui vient à lui. La foi se nourrit d’un seul objet qu’elle veut plein de bonté, de miséricorde, de grâce. Le seul qui puisse répondre à ces critères est le Seigneur Jésus lui-même, symbolisé par Boaz. Encore faut-il être là où le Seigneur nous veut, dans son champ avec les autres serviteurs. N’allons pas glaner ailleurs notre nourriture spirituelle (verset 8). Le pasteur fait paître les chevreaux près des habitations des bergersCantique des cantiques 1. 8.
C’est dans le champ du Seigneur que le cœur est consolé (verset 13) et que nous trouvons nourriture et boisson2 pour nos âmes affamées et assoiffées (versets 9, 14). Le Seigneur saura se montrer généreux (versets 15, 16), le salaire sera entier (verset 12) même pour une servante étrangère qui se sent indigne de tant de bonté (verset 13). Pour Ruth, il ne s’agit encore que de glaner l’orge, que de récolter les premières et simples vérités de la parole de Dieu. La moisson du blé viendra plus tard (verset 23).
Remarquons encore que Ruth cherche sa nourriture non seulement dans le champ du Seigneur mais aussi auprès des moissonneurs. Rien n’est plus étranger à l’esprit de l’évangile qu’un chrétien solitaire voulant vivre indépendamment d’autres croyants. Nous avons tous besoin les uns des autres dans le rassemblement autour du SeigneurMatthieu 18. 20 ; Éphésiens 3. 18 ; Hébreux 10. 25 et dans le travail à son serviceRomains 16. 2. Seule la foi trace le chemin pour trouver ce lieu de bénédiction. L’attitude des serviteurs doit être pure envers une âme nouvellement amenée au Seigneur (verset 9). Ils l’aideront discrètement, sans faire de reproche (versets 15, 16) car elle est encore fragile et doit apprendre que le résultat de son travail ne dépend pas seulement de son propre zèle. Le Seigneur ne supprime pas la tâche. Il la facilite. S’il nous demande des efforts pour acquérir la nourriture de nos âmes, il donnera, à notre insu, bien plus que tout ce que nous pouvions espérer obtenir (versets 15, 16).
Si la foi n’est pas oisive, elle n’est pas non plus égoïste, car elle désire partager. Une des sûres marques de la foi est le désir de se rendre utile et de partager. Ruth revient chez Naomi, chargée de ce qu’elle a glané et des restes de son propre repas (versets 14, 18). Ruth ne partage que les biens essentiels car, pour en séparer la paille, elle bat sa récolte qui se monte à un épha3, dix fois la ration quotidienne de manne (un omer) que le peuple de Dieu ramassait chaque matin dans le désertExode 16. 16, 36. Le Seigneur est vraiment un maître généreux !
En apprenant le nom du propriétaire du champ, Naomi révèle à Ruth que Boaz est le «
L’amertume n’avait produit que de mauvais conseils dans le cœur de Naomi (1. 20, 21) ; l’attitude de reconnaissance qu’elle manifeste maintenant engendre l’esprit de sagesse. Cette belle scène de Ruth dans le champ de Boaz commence au début de la moisson des orges (1. 22) et se termine à la fin de la moisson des froments (2. 23). Symboliquement, le tableau commence à la Pâque, et se termine à la fête des semaines (ou de la Pentecôte). Ruth est un objet de la grâce divine. Boaz, le rédempteur, type de Christ (verset 1), est la source de toutes les bénédictions. Son serviteur (verset 5) est un type du Saint Esprit. Les moissonneurs (jeunes filles et jeunes hommes : versets 8, 9) peuvent représenter pour nous les services dans l’assemblée.