Dans le psaume précédent, un homme pieux, représentant la nation d’Israël, se tient devant Dieu. Il réalise que son péché et sa désobéissance à la loi l’exposent au jugement de Dieu. Seul, le Dieu de son salut peut le délivrer.
Dans ce psaume-ci, le résidu pieux attend son salut, fondé sur l’alliance que Dieu a faite avec David, son serviteur.
Ce sont “les grâces assurées de David” Ésaïe 55. 3, c’est-à-dire l’établissement du royaume glorieux promis à sa descendance, Christ, dans la puissance de sa résurrection.
Ainsi, le rejet temporaire d’Israël, après la crucifixion de son Roi, n’empêchera pas l’accomplissement des promesses de Dieu : elles se réaliseront en Christ.
Le psaume précédent commençait par un cri de détresse ; celui-ci commence par un cantique.
La bonté et la fidélité de l’Éternel, immuables comme lui, sont le thème du psaume. Les regards du fidèle sont alors dirigés vers les cieux qui célèbrent les merveilles de l’Éternel, et non plus vers l’abîme d’où ne peut monter aucune louange.
Le Dieu d’Israël a parlé à David du juste, qui dominera parmi les hommes, en la crainte de Dieu. L’alliance éternelle, ainsi établie avec David2 Samuel 23. 3-5, sera pleinement accomplie en Christ. Ce sera aussi un sujet d’émerveillement et de louange pour les saints.
Nous pouvons bien penser qu’Éthan évoque maintenant les gloires de Christ dans son règne. S’il élève son regard vers le ciel, il le voit “comme la lumière du matin, quand le soleil se lève”. S’il le voit “dominant parmi les hommes”, il admire sa justice et sa crainte de Dieu. Qui lui est semblable ?
Le psalmiste a parlé des bontés de l’Éternel ; il n’oublie pas sa puissance et sa sainteté. Seule, la grâce permet au fidèle de le servir, avec révérence et crainte. Il est un feu consumantHébreux 12. 28, 29 et il se sanctifie en ceux qui s’approchent de luiLévitique 10. 1-3.
Sa puissance s’exerce sur la création et sur les peuples de la terre. Le psalmiste rappelle ce que l’Éternel a fait à l’Égypte, et comment il s’est glorifié dans le Pharaon et dans toute son arméeExode 14. 4.
De plus, toute la création lui appartient ; elle est comme un cantique de louanges à la gloire de son nomPsaume 19. 1 ; 148. Combien est puissante la main qui a créé toutes ces choses ! Mais cette création ne dévoile qu’une partie de sa sagesse et de sa puissanceJob 26. 7-14.
L’auteur du psaume nous montre maintenant le trône de Dieu : il y exerce la justice avec une parfaite équité, et devant sa face, la vérité met en lumière sa bonté, car dans le gouvernement divin, le trône – symbole de l’autorité – et l’autel – source de la grâce – sont associésÉsaïe 6. 1-7. Ainsi la grâce peut régner par la justice.
Le règne mettra fin à la servitude de la corruption ; la création jouira de la liberté de la gloire des enfants de DieuRomains 8. 19-21. Israël connaîtra la pleine joie annoncée par la fête des tabernaclesLévitique 23. 39-41, et la riche bénédiction de l’Éternel. Et, sous le règne du Saint d’Israël, la terre entière sera bénie.
Le chrétien est-il moins favorisé que le peuple terrestre pendant le règne ? Certes non ! Dès à présent, il trouve sa joie dans le SeigneurPhilippiens 3. 1 ; 4. 4-7. Croyant en lui, il se réjouit d’une joie ineffable et glorieuse1 Pierre 1. 8, en attendant d’être fait semblable à son Seigneur glorieux, quand il le verra comme il est1 Jean 3. 1-3.