Ce psaume expose comment Dieu va donner le salut à son peuple, tout en maintenant ses caractères et ses droits. L’accomplissement de ses pensées repose sur l’œuvre de la croix.
Le relèvement d’Israël est anticipé dans ces versets. La faveur de l’Éternel a ramené le peuple dans son pays. Mais plus encore, l’Éternel lui a donné l’assurance de son pardon ; ses péchés sont ôtés ; le peuple n’a plus à craindre la colère de Dieu.
Dans la perspective de ces relations heureuses avec Dieu, les fidèles lui demandent : “Ramène-nous”, c’est-à-dire : “hâte-toi de nous délivrer, Dieu de notre salut !” Ce psaume pourrait être intitulé “le psaume du salut” car ce terme s’y rencontre à trois reprises. Nous le trouvons pour la première fois ici, en relation avec Dieu, puissant pour sauver. Lui seul peut les faire sortir de captivité, en détournant de son peuple sa colère et son indignation, que leurs iniquités avaient appelées sur lui.
Ce psaume se rapporte prophétiquement à la délivrance d’Israël, à l’aube du règne millénial. Cependant, des délivrances partielles ont eu lieu, au cours de l’histoire de ce peuple, et notamment le retour de la captivité de Babylone. A ce sujet, la confession et la prière de Daniel constituent comme un développement de ce qu’expriment ici les fils de CoréDaniel 9. 2-19.
Le résidu fidèle reconnaîtra le gouvernement de Dieu, dans sa juste indignation envers lui. Il pourra alors s’adresser à lui sous son nom d’Éternel, comptant ainsi sur la bonté du Dieu de l’alliance pour obtenir le salut ; c’est pourquoi il comptera sur sa bonté, sachant aussi qu’il y a “un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur” Psaume 30. 6.
Les fidèles ne compteront donc ni sur leurs efforts ni sur leur justice pour être sauvés, mais sur la grâce et la bonté de Dieu.
Les fidèles ont exposé leur prière ; ils vont maintenant écouter la réponse du Dieu fort, de l’Éternel fidèle à ses promesses. Il dira : paix à son peuple (un peuple différent de ceux qui l’entourent) et à ses saints dont lui seul connaît les cœurs. Combien triste serait alors leur condition, s’ils retournaient à leur conduite d’autrefoisJean 8. 11 !
Pour la troisième fois dans ce psaume, il est fait mention du salut, c’est-à-dire de la pleine délivrance de ses saints. Alors, Dieu les fera habiter en sécurité, il leur donnera un seul cœur, une seule voie pour le craindre tous les jours. Et il mettra sa crainte dans leur cœur pour qu’ils ne se retirent pas de luiJérémie 32. 37-40. Ainsi, la gloire, c’est-à-dire la présence de Dieu au milieu des siens, demeurera dans le pays.
Cela est rendu possible par le sacrifice de Christ à la croix. Là, en effet ont été manifestés et associés les caractères divins, sans que ce soit au détriment les uns des autres : “la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ” Jean 1. 17.
La bonté de Dieu sauve les hommes sans rien cacher de l’état de péché de leur nature. La justice de Dieu est manifestée “dans le Christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang” Romains 3. 21-26 ; la paix est faite par le sang de sa croixColossiens 1. 20. La terre et le ciel peuvent alors être en harmonieuse relation. A la vérité, aux droits de Dieu reconnus et maintenus par grâce sur la terre, la justice répond du ciel où Christ est glorifié.
L’Éternel alors “exaucera les cieux, et eux exauceront la terre et la terre exaucera le froment, le moût et l’huile” Osée 2. 23, 24. Cette abondance et cette prospérité caractériseront le règne de justice et de paix de Christ sur la terre.
Le chrétien, gardé dans son chemin par la grâce de Dieu, sera placé irréprochable devant sa gloire, avec abondance de joieJude 24, 25.