Ce psaume est encore l’expression du résidu opprimé à la veille de l’instauration du règne futur de Christ. Les méchants tiennent les rênes du pouvoir ; les fondements de la société sont ébranlés (en Israël, comme d’ailleurs en Occident où l’empire romain est réapparu).
Les expériences vécues par David donnent toute leur valeur à cette évocation si expressive.
Le premier chapitre du livre de Job présente aussi les deux faces d’un même événement : l’une terrestre et l’autre céleste ; ici, le fidèle est rassuré.
La foi chrétienne aussi est appelée à dépasser les circonstances pour trouver en Dieu, devenu un Père, sécurité et paix : “Personne ne peut les ravir (mes brebis) de la main de mon Père” Jean 10. 29.
Ce psaume exprime la souffrance d’une âme accablée par la violence et l’injustice qui l’entourent. Elle se sent totalement isolée.
Aussi Dieu ne va-t-il pas laisser cette provocation sans réponse :
Il se peut qu’un chrétien se sente, lui aussi, isolé et incompris dans ce monde méchant. Que faire ? La réponse de l’Écriture est : Bienheureux celui qui endure l’épreuve avec patienceJacques 5. 11. Le croyant supporte l’injustice comme son maître l’a supportée avant lui1 Pierre 2. 21. Il s’en remet à Dieu, dans la conviction que ce dernier peut aujourd’hui encore se lever pour secourir et mettre en sécurité son enfant. C’est ce qui lui donne tranquillité et confiance.