Chacun étant à sa place, la dédicace (ou inauguration) de la muraille vient couronner le travail.
Il en est de même des lévites (versets 8, 9) pour lesquels le verset 9 évoque l’équilibre des charges. Chacun remplit sa fonction à sa place dans une heureuse harmonie, ce qui évoque pour nous “l’opération de chaque partie dans sa mesure” Éphésiens 4. 16.
Les versets 10 et 11 nous présentent les souverains sacrificateurs en remontant à Jéshua (ou Joshua). Éliashib n’a pas été fidèle dans tout son service comme nous le verrons au chapitre 13. Il est le dernier montré dans l’exercice de cette fonction. Joïada, Jonathan et Jaddua n’ont pas eu en lui un bon exemple. Le verset 28 du chapitre 13 précise qu’un fils de Joïada, donc un petit-fils d’Éliashib, devint gendre de Sanballat, le Horonite, ennemi affirmé du peuple de Dieu. Il faut penser aux conséquences de nos fréquentations ou de nos actes.
Les vingt sacrificateurs des jours de Joïakim mentionnés dans les versets 12 à 21 étaient chefs des pères, donc revêtus d’une double autorité et d’une double responsabilité. Dieu veut que nous pensions bien à nos charges pour les porter à sa gloire.
Aux versets 24 et 25, d’une part ceux qui portent des charges dans la louange et les actions de grâces s’appuient sur la Parole et agissent bien à leur place, d’autre part, la garde aux magasins des portes est assurée. Mais le verset 26 nous conduit à voir en cela le fruit de l’exemple donné par d’autres serviteurs. Avec le temps, la détermination personnelle s’est émoussée. L’annonce des défaillances rapportées au chapitre 13 se prépare. La tolérance du mal produit déjà ses néfastes effets.
Ce début de chapitre nous enseigne deux choses :
Quatre fêtes semblables sont mentionnées dans la Bible : celle qui eut lieu lorsque David fit monter l’arche de la maison d’Obed-Édom2 Samuel 6. 12-19, celle de la dédicace du temple de Salomon1 Rois 8. 12-66, celles d’Esdras lorsque furent posés les fondements de la maison de l’ÉternelEsdras 3. 10-13, et lorsque fut célébrée la dédicace de cette maisonEsdras 6. 16-18. Toutes expriment une grande joie et font suite à une manifestation de la grâce de Dieu, car les pensées et les cœurs sont tournés vers lui.
Aucun lévite ne doit manquer, mais il faut aller les chercher. Les chantres, volontairement proches de Jérusalem, viennent d’eux-mêmes. La purification nécessaire a lieu (verset 30) pour que l’Éternel puisse être présent. Néhémie fait alors monter les chefs de Juda sur la muraille. Deux grands chœurs, formés en processions, vont la parcourir en se dirigeant vers la cité de David, vers le temple. Les trompettes et instruments de musique de David, homme de Dieu, sont là. Esdras, porteur de la parole de Dieu, marche devant. Néhémie marche après le second chœur avec la moitié du peuple. Bien que gouverneur, il laisse à Dieu, par le ministère de sa Parole, la première place. On ne se conduit pas devant Dieu comme devant les hommes. Le comportement d’ensemble du peuple est beau pour le regard de Dieu. Il y a joie sur la terre et joie au ciel. Les deux chœurs s’arrêtent dans la maison de Dieu, puis les chantres font entendre leurs voix. De grands sacrifices sont offerts. Dieu réjouit les siens. Les femmes et les enfants y participent et cela s’entend au loinEsdras 3. 13.
En faisant le tour de la ville, la procession donne au peuple une vision concrète de la cité. Les fils de Coré pouvaient exprimer : “Faites le tour de Sion et faites-en le circuit” et : “Belle dans son élévation… est la montagne de Sion… la ville du grand roi” Psaume 48. 3, 13.
Les chrétiens découvrent aujourd’hui la beauté de l’Assemblée pour Christ en la contemplant dans sa relation avec les conseils de Dieu. Cette contemplation ne nous conduit pas à nous exalter. Elle nous tourne vers celui qui est le chef de l’Église.
Le résidu de Juda est heureux de voir les sacrificateurs, les lévites, les chantres et les portiers remplir leurs fonctions dans le respect de la pensée de Dieu ; “tout Israël” donne chaque jour les portions nécessaires à leur entretien (verset 47). Chacun participe ainsi à la vie du peuple pour le bien de tous.