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Seconde épître aux Thessaloniciens
Sondez les Écritures - 4e année

2 Thessaloniciens 3. 6-10

Ordre et discipline dans l’Église

1. L’enseignement : verset 6

Notre comportement devant les hommes doit refléter ce que nous sommes devant Dieu. Le monde est moins sensible aux questions de doctrines, qu’à la conduite des croyants.

Le comportement de chaque frère et de chaque sœur a une influence positive ou négative sur l’assemblée. Une conduite désordonnée dans la société n’est pas compatible avec la bonne marche de l’assemblée. L’opposition des hommes à l’œuvre de Dieu, jusqu’au sein de l’assemblée, peut être passive ou active. Les paresseux ne voient que les obstacles : “Il y a un lion rugissant sur le chemin, un lion dans les rues” Proverbes 26. 13. D’autres, comme les légalistes, soulèvent constamment des objections.

Chez les Thessaloniciens, certains frères ne voulaient pas travailler et marchaient dans le désordre1. Considéraient-ils le travail séculier comme futile, à l’instar des Grecs qui méprisaient le travail manuel ? La perspective de la venue du Seigneur leur servait-elle de prétexte à la paresse ? Peut-être pensaient-ils qu’il était inutile de travailler si le jour du Seigneur était là comme les persécutions auraient pu le laisser supposer ? Nous ne connaissons pas les raisons précises de leur mauvaise conduite, mais une espérance obscurcie peut produire l’inactivité.

Ces personnes troublaient l’assemblée par leur comportement désordonné. Elles ne se conduisaient pas selon ce qu’elles avaient appris de Paul. Leur mauvais témoignage n’était pas dû à des lacunes dans l’enseignement de l’apôtre ou à un manque de connaissance, mais certainement à un manque d’engagement pour le Seigneur.

Les Thessaloniciens devaient se retirer d’un frère désordonné, c’est-à-dire ne pas entretenir de relations personnelles avec lui. Maintenir la distance devait l’amener à réfléchir sur sa conduite et à la changer. Cette façon d’agir n’est pas laissée à l’appréciation de chacun : Paul enjoint2 aux croyants de tenir une certaine ligne de conduite, en invoquant la plus haute autorité, celle du Seigneur Jésus Christ. C’est un véritable commandement. Quand Dieu ordonne, il donne la force et la sagesse nécessaires pour accomplir sa volonté par l’Esprit que nous avons reçuRomains 8. 2, 4.

Pour les personnes qui causent des divisions, l’apôtre est encore plus catégorique en employant un terme plus fort : il enjoint de s’en éloignerRomains 16. 17.

2. La valeur de l’exemple : versets 7-9

Le croyant porte une grande responsabilité dans l’exemple qu’il donne au monde et aux autres croyants. Sa conduite personnelle, sa vie de famille, ses relations avec ses frères dans la foi, doivent être irréprochables. Paul avait pris soin d’être inattaquable sur le plan de sa vie personnelle. En aucun cas, il ne voulait qu’on puisse l’accuser de vivre aux dépens des croyants. Il ne cherchait pas les biens de ses frères, mais leur bien2 Corinthiens 12. 14. Paul ne s’est jamais proposé comme modèle par ses paroles, mais par ses actes. En travaillant de ses propres mains pour gagner sa vie et se nourrir, Paul allait au-delà de ce qui était demandé par le Seigneur à un serviteur, puisqu’un serviteur peut vivre de l’évangile1 Corinthiens 9. 6-14. Paul n’agissait pas ainsi par goût de l’austérité, mais parce qu’il voulait que personne ne puisse l’accuser d’exploiter les frères. De toute manière, l’exercice de sa profession n’était pas du temps perdu pour l’évangile. En travaillant, il prêchait par l’exemple1 Thessaloniciens 2. 9.

3. Le principe de base : verset 10

Le travail3 n’est pas une punition, mais un bien précieux que Dieu accorde à l’homme. Il prend toute sa valeur quand il est mis au service du Seigneur. L’inactivité ouvre la porte à toutes sortes de pensées. La paresse mène au péché. Paul est catégorique à l’égard de ceux qui peuvent travailler et ne le font pas : “Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus”.

Le privilège4 de travailler existait avant la chuteGenèse 2. 15. Dieu a maudit le sol, pas le travailGenèse 3. 17-19. Le repos sera une des bénédictions célestes des croyants. Dans l’intervalle, Dieu nous donne le temps comme un outil à utiliser pour sa gloire. Comme le temps est courtHébreux 10. 37, il s’agit d’établir des priorités et de répartir son temps sagement entre sa famille, l’assemblée et le travail séculier.

Le croyant travaille par obéissance et par amour pour le SeigneurColossiens 3. 17, 23. Il œuvre pour :

  • subvenir à ses propres besoins et à ceux des personnes qui lui sont confiéesActes 20. 34 ;
  • ne dépendre de personne1 Thessaloniciens 4. 12 ;
  • faire part de ses biensActes 20. 34.

Le croyant ne le fait ni par amour de l’argent, ni par ambition personnelle. En travaillant ainsi, il est un exemple dans la société. Notons que le monde a une haute idée de ce que doit être un chrétien, si bien que notre comportement devrait être au-dessus de tout reproche.

On peut se culpabiliser de ne pas être suffisamment disponible, de ne pas avoir assez de temps pour servir le Seigneur. Cela est souvent vrai. La parole de Dieu nous encourage à travailler, mais nous met en garde contre « l’hyperactivité »Romains 9. 16.

Notes

1Un terme emprunté au langage militaire qui signifie être en dehors de la ligne, marcher hors du rang.
2Le verbe est utilisé aux versets 4, 6, 10 et 12. Voir aussi 1 Timothée 4. 11 ; 5. 7. Comme apôtre, Paul avait reçu l’autorité de commander. Du côté divin, Dieu opère ; sur le plan humain, nous devons obéir (voir Philippiens 2. 12, 13).
3

Le livre des Proverbes contient un grand nombre d’instructions sur le travail. Il peut être utile de le lire en se posant les questions suivantes :

  • Comment remédier à la paresse ? (6. 6-11 ; 24. 30-34).
  • Comment travailler ? (13. 7 ; 15. 16 ; 16. 8 ; 28. 18-20 ; 16. 11 ; 20. 23).
  • Pour qui, et pour quoi travaille-t-on ? (10. 22 ; 11. 24, 25 ; 12. 9).
  • Quelle attitude doit-on avoir en travaillant ? (22. 29 ; 31. 13).
  • Quel profit retire-t-on du travail ? (10. 5 ; 14. 23 ; 28. 19).
4Le droit divin n’est pas le droit humain. Par exemple, les hommes établissent des lois pour le droit au travail. Selon la pensée de Dieu, le travail est un devoir et un privilège, pas un droit.

2 Thessaloniciens 3

6Mais nous vous enjoignons, frères, au nom de notre seigneur Jésus Christ, de vous retirer de tout frère qui marche dans le désordre, et non pas selon l’enseignement qu’il a reçua de nous. 7Car vous savez vous-mêmes comment il faut que vous nous imitiez ; car nous n’avons pas marché dans le désordre au milieu de vous, 8ni n’avons mangé du pain chez personne gratuitement, mais dans la peine et le labeur, travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous ; 9non que nous n’en ayons pas le droit, mais afin de nous donner nous-mêmes à vous pour modèle, pour que vous nous imitiez. 10Car aussi, quand nous étions auprès de vous, nous vous avons enjoint ceci : que si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.

Notes

aou, selon pl. : qu’ils ont reçu.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)