Le contraste entre les deux grands sujets de ce chapitre est total. Dans les versets 1 à 12, Paul décrit les agissements de Satan pour séduire les hommes. Le reste du chapitre présente ce que Dieu accomplit pour le salut des croyants. Le premier sujet sert d’avertissement ; le second est un encouragement magnifique.
Lesversets 13 à 17 présentent une admirable vue d’ensemble du plan divin pour le salut passé, présent et futur des Thessaloniciens, comme de tous les croyants. Choisis de Dieu, ils plongent leurs racines dans l’éternité passée. Dans quel but ? Obtenir la gloire du Seigneur Jésus Christ !
Au sort terrible réservé aux apostats, Paul oppose la position sûre et certaine des croyants quant à sa cause, son but et ses effets :
Paul et ses compagnons ont rendu grâces pour :
Ils expriment maintenant leur reconnaissance parce que Dieu les a choisis pour le salut.
L’apôtre résume ensuite le plan de Dieu et sa réalisation dans l’homme en vue du salut, et il apporte le vrai équilibre à la question de l’élection. En présentant les pensées de Dieu à notre égard, la parole de Dieu met constamment en évidence à la fois les desseins de Dieu et la responsabilité de l’homme. Alors qu’il avait rendu grâces parce que les Thessaloniciens avaient accepté l’évangile (la responsabilité de l’homme), Paul remercie Dieu pour son choix souverain (le côté de Dieu). Ce que les Thessaloniciens étaient devenus dépendait entièrement de Dieu qui les avait choisis1 et aimés (verset 16).
L’apôtre mentionne les deux moyens par lesquels Dieu accomplit son plan de salut. Dieu a choisi, dès le commencement :
La foi est formée par l’action de l’Esprit lors de la conversion. Chaque croyant possède en lui-même la certitude de son élection, non à cause de ses œuvres, mais en vertu de sa foi. Notre position est sûre puisqu’elle dépend de notre élection, un acte divin entièrement indépendant de nous-mêmes. Le choix souverain de Dieu n’est pas lié à un moment particulier dans le temps, ni à un mérite quelconque des objets de son amour. Dieu nous a choisis dès le commencement, c’est-à-dire “avant la fondation du monde” Éphésiens 1. 4.
Le salut est envisagé ici dans son contexte le plus large : il embrasse l’éternité passée, le présent, et la gloire à venir. Nous remercions Dieu de ce qu’il nous a choisis pour nous sauver. Mais le plan de salut va plus loin que la délivrance de la colère qui vient1 Thessaloniciens 1. 10. Dieu veut nous introduire dans le ciel pour nous faire partager la gloire de Jésus ChristRomains 8. 17, non pas à cause de nos mérites, mais à cause de sa grâce. Elle n’est pas la gloire du Seigneur comme Fils éternel (nous la verrons seulementJean 17. 24), mais sa gloire comme Fils de l’hommeJean 17. 22. Cette gloire que nous obtiendrons n’est en rien inférieure à celle du Fils de l’homme lui-même, le Seigneur Jésus Christ !
La perspective des événements terribles mentionnés au début du chapitre ne devait pas ébranler la foi des Thessaloniciens. Ils n’avaient rien à craindre du futur puisque Dieu les avait “choisis dès le commencement pour le salut” (verset 13).
Comment ne pas être ébranlé et demeurer ferme dans la doctrine ? La foi en Jésus Christ est nécessaire, mais pas suffisante pour tenir ferme. Il faut aussi obéir à sa Parole. Elle permet de nous maintenir dans la vérité, sous peine de suivre nos propres pensées, souvent à notre insu, ou d’accueillir des fausses doctrines.
Les Thessaloniciens avaient accepté la parole de l’apôtre comme étant véritablement la parole de Dieu1 Thessaloniciens 2. 13. Au moment où Paul écrit, la parole de Dieu était loin d’être complèteColossiens 1. 25. L’apôtre exhorte donc les Thessaloniciens à maintenir les enseignements3 reçus, soit de vive voix, soit par lettre.
Maintenant que la parole de Dieu est complète, toute tradition orale est exclue et toute prétention à de nouvelles révélations n’est que mensonge4. Nous sommes renvoyés à toute écriture inspirée de Dieu, c’est-à-dire à la parole de Dieu dans son ensemble. Elle est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire2 Timothée 3. 16, 17.
Paul ne tire pas gloire de ce qu’il apportait la parole de Dieu. Il demande à Dieu de consoler les cœurs des Thessaloniciens et de les affermir dans leur service pour le Seigneur5. Les Thessaloniciens avaient en effet besoin d’être encouragés, chacun individuellement.
Par sa prière, Paul rappelle aux Thessaloniciens que le Seigneur Jésus Christ et Dieu le Père les a aimés et leur a donné6 une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce. Ce n’est pas la durée de la consolation qui est ici en vue, mais la qualité de cette consolation, immuable dans le temps et dans l’éternité. L’espérance est “bonne” parce qu’elle est liée à la personne de Jésus Christ1 Thessaloniciens 1. 3, quand ce n’est pas Jésus Christ lui-mêmeHébreux 6. 18.
Notre vie intérieure et notre marche extérieure – la foi et les œuvres – doivent être maintenues dans une constante et heureuse harmonie. Joignons ce que Dieu fait par nous à la jouissance de ce que Dieu fait en nous ! La foi démontre sa réalité par des actions concrètes. Celles-ci distinguent les croyants du monde et de ce qui le caractériseMatthieu 7. 17-20.
Paul mentionne le fruit de la vie chrétienne à la fin de sa prière, car il est le résultat de ce que Dieu a opéré dans les croyants. Le fruit est signe de vie. Il est aussi la preuve de l’élection des croyants. Ce fruit est double : “toute bonne œuvre et toute bonne parole”, dans cet ordre, car nos actes font plus de bruit que nos paroles, comme on le dit souvent. Les actes du Seigneur Jésus précédaient ses paroles quand il était sur la terreLuc 24. 19 ; Actes 1. 1. Veillons à nos paroles. Comme représentants de Jésus Christ sur la terre, nous devons transmettre fidèlement le message reçu par la parole de Dieu, c’est-à-dire parler comme lui le ferait !
On peut remarquer que la sanctification comporte plusieurs aspects :