Après avoir prié pour que Dieu console et affermisse les Thessaloniciens, l’apôtre en vient à réclamer leur intercession : “Frères, priez pour nous”. La demande est étonnante de la part d’un géant de la foi ! Paul savait qu’il était un instrument choisi de Dieu pour répandre l’évangile chez les païens et pour établir la vérité. Mais il n’avait pas confiance dans la chair. Il avait constamment besoin des prières des saintsRomains 15. 30-32 ; 2 Corinthiens 1. 11 ; Éphésiens 6. 18, 19 ; Colossiens 4. 3 ; 1 Thessaloniciens 5. 17, 25, moins pour lui-même que pour la propagation de l’évangile. La prière est un moyen puissant pour rendre efficace le témoignage des serviteurs de Dieu. Souvent isolés et ne dépendant que de Dieu pour accomplir leur service, ils ont particulièrement besoin du soutien de la prière des saints pour discerner la volonté de Dieu. La vérité seule ne peut rien. Leurs prières sont nécessaires pour que la parole de Dieu pénètre les cœurs et se répande (“coure” 1) rapidement et partout. La prière des croyants maintient la communion dans le service et les rend coopérateurs dans l’œuvre de Dieu2 Corinthiens 1. 11. Les Thessaloniciens avaient beaucoup reçu et Dieu les avait merveilleusement bénis. Pourquoi d’autres hommes ne pourraient-ils pas jouir des mêmes grâces ? Mais l’ennemi réagit à tout service pour le Seigneur. Il ne reste jamais inactif. Il place des “hommes fâcheux” (litt. : « qui ne sont pas à leur place ») comme obstacles sur le chemin afin d’entraver la diffusion de l’évangile, mais il n’est jamais gagnant. L’opposition de Satan est un des signes indubitables d’un travail accompli pour le Seigneur.
Nous devons voir le Seigneur au-delà de l’obstacle. Sa fidélité répond à la foi des siens en toutes circonstances. “La foi n’est pas de tous” 2, mais tout dépend de la foi.
Malgré l’opposition, Paul est persuadé que l’œuvre se développera chez les Thessaloniciens par une double action du Seigneur : il les affermira (action intérieure) et les gardera du mal (ou du méchant, action extérieure).
Paul a confiance : les Thessaloniciens feront ce qu’il a commandé. Quand le Seigneur était sur la terre, il était la plus haute autorité à laquelle les disciples pouvaient recourir. Cette autorité administrative a été ensuite laissée aux apôtresMatthieu 16. 19 ; Jean 20. 23. Les apôtres ont établi le fondement de la foi chrétienneÉphésiens 2. 20, et ne peuvent donc pas avoir de successeurs. L’autorité administrative qu’ils détenaient est maintenant confiée à l’assemblée qui doit agir comme Christ le ferait à sa place. Elle doit s’exercer dans l’amour et avec la patience de Christ (verset 5).
Paul demande au Seigneur que les Thessaloniciens deviennent toujours plus sensibles à l’amour de Dieu pour eux. Quand nous l’expérimentons, l’amour de Dieu devient le refuge de nos âmes et nous y trouvons entière satisfaction. Dans la mesure où nous comprendrons l’amour que Dieu a pour nous, nous l’aimerons en retour et nous aimerons les frères. Le Seigneur met tout en œuvre pour que rien n’interfère entre Dieu et les croyants. Les difficultés les plus grandes ne peuvent interrompre la communion avec Dieu.
Paul demande aussi que le Seigneur dirige le cœur des Thessaloniciens vers “la patience du Christ”. Cette expression, si admirablement condensée, décrit la confiance calme et tranquille qui s’attend à Christ, à la mesure de sa propre patience dans l’attente de chercher les siens. L’Église attend, le Seigneur attend ! C’est encore le jour de la grâce. Remarquons que l’apôtre présente ici l’amour de Dieu comme modèle de notre amour, et la patience de Christ, comme modèle de notre patience.