Les versets 1 à 8 exposent les dangers de l’amour charnel. Les versets 9 et 10 parlent de l’amour selon Dieu et de ses applications pratiques.
Les premiers chrétiens se distinguaient du monde païen particulièrement par trois aspects de leur comportement, tous propres à l’Église : la pureté de leur conduite, l’amour les uns envers les autres et l’espérance.
L’amour est le fruit de l’Esprit dont tous les autres dépendentGalates 5. 22. Il procède de trois sources : un cœur pur, une bonne conscience, et une foi sincère1 Timothée 1. 5. Pourquoi la parole de Dieu nous invite-t-elle si souvent à aimer, alors que l’amour devrait découler sans effort de notre vie nouvelle ? Parce qu’aimer n’est pas dans le cœur naturel de l’homme et que, sans l’amour comme mobile, nos actions n’ont aucune valeur devant Dieu1 Corinthiens 13. 3.
Sous la loi, Dieu demandait d’aimer son prochain comme soi-même. Avec la grâce, la norme est beaucoup plus élevée. Elle est à la mesure de Christ : aimer les frères comme le Seigneur nous a aimésJean 13. 34. Cet amour n’est pas enseigné par les hommes. Il est la marque distinctive du chrétien1 Jean 3. 14. Les Thessaloniciens n’avaient pas besoin d’instructions écrites de l’apôtre à ce sujet. Ils connaissaient certainement le commandement nouveau du SeigneurJean 13. 34 et, par son Esprit, Dieu lui-même leur avait enseigné à s’aimer l’un l’autre (verset 9) 1 Jean 2. 20. 27. Comme Paul le dit ailleurs : “L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné” Romains 5. 5.
Les Thessaloniciens étaient à l’école de Dieu, une école dont on ne sort jamais, puisque les progrès sont toujours possibles. Ils avaient appris à s’aimer l’un l’autre. L’apôtre les exhorte à y abonder de plus en plus (verset 10). En aimant selon Dieu, on ne commet aucun excès, car on n’aime jamais trop le Seigneur et les frères.
La foi n’est pas exclusivement méditative : elle touche à tous les aspects de la vie. Paul montre la triple responsabilité sociale des chrétiens dans le travail séculier. Ils doivent s’appliquer (dans le sens de réaliser un but fixé d’avance) à :
L’attente de la venue de Christ ne nous décharge pas des responsabilités pratiques de la vie. Mais quels sont les motifs qui nous poussent à travailler ? La compétition, gagner toujours plus d’argent, se réaliser, se faire valoir ? Toutes ces raisons ne devraient tenir aucune place chez le croyant, car elles supposent des mérites chez l’homme. L’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de maux1 Timothée 6. 10. De même, la jalousie et un esprit de querelle engendrent le désordre et toutes sortes de mauvaises actionsJacques 3. 16. Trop de chrétiens envient ceux qui possèdent davantage qu’eux. Ils n’ont pas compris que chacun est responsable de subvenir à ses propres besoins.
Comment avoir un bon témoignage chrétien, si nous ne sommes pas fidèles en toutes choses dans notre profession ? “Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit, est injuste aussi dans ce qui est grand” Luc 16. 10. Mon collègue de travail ne lit peut-être pas la Bible, mais il me lit !
Un chrétien porte des fruits par son témoignage dans la mesure où il gagne le respects de son entourage (verset 12) par son honnêteté et sa diligence, et en répandant la paix autour de lui.
L’apôtre conclut en exhortant les Thessaloniciens à ne dépendre de personne (ou de rien) dans le domaine matériel. On peut résumer l’éthique chrétienne en deux phrases : être indépendant des hommes pour soutenir la vie physique ; être dépendant du Seigneur, pour entretenir la vie spirituelle.