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Première épître aux Thessaloniciens
Sondez les Écritures - 4e année

1 Thessaloniciens 3. 9-13

Le serviteur fidèle

3. Actions de grâces et prière du serviteur

La reconnaissance de Paul : verset 9

L’apôtre avait envoyé Timothée pour encourager les frères. A son tour, il est comblé de joie et exprime toute sa reconnaissance à Dieu, qui devient lui-même témoin de cette joie (verset 9). Celui qui aime trouve toujours une joie renouvelée dans la bénédiction des autres frères. Nous qui sommes si souvent occupés de nos propres difficultés, nous devrions davantage nous réjouir en voyant des chrétiens vivre à la gloire de Dieu. De bonnes nouvelles sur la conduite fidèle de croyants transforment l’anxiété en louange. Elles sont comme “de l’eau fraîche pour une âme altérée” Proverbes 25. 25.

La prière du serviteur : versets 10-13

À la suite de ces bonnes nouvelles, Paul ne relâche pas son attention dans la prière. Bien au contraire ! Les sujets de prière restent nombreux, même quand une assemblée rend un bon témoignage. Libéré de ses préoccupations, et bien informé, l’apôtre peut maintenant prier d’une manière plus précise pour les Thessaloniciens.

Si l’apôtre travaille nuit et jour pour subvenir à ses propres besoins (2. 9), il prie aussi nuit et jour pour ses frères, car il sait que le diable va redoubler d’efforts pour essayer de détruire l’assemblée de Thessalonique.

Plus que jamais, Paul désire revoir les frères, car leur foi, pourtant remarquable, a besoin d’être fortifiée. Malgré tout ce qu’ils connaissaient (2. 1, 5, 11 ; 3. 3, 4 ; 4. 2, 9 ; 5. 2), il leur manquait des enseignements. Comme la lettre le montre ensuite, les Thessaloniciens souffraient de lacunes dans leurs connaissances sur le véritable caractère de l’espérance chrétienne, une espérance que Satan déteste particulièrement par la force qu’elle donne au croyant pour surmonter les épreuves.

Triple objet de la prière de Paul :

  • 1. L’apôtre désire ardemment revoir ses frères : “Que notre Dieu et Père lui-même, et notre Seigneur Jésus, nous fraye le chemin auprès de vous” 1 (verset 11). Les nouvelles étaient pourtant bonnes. Paul n’en était-il pas satisfait ? Oui, mais il recherchait par-dessus tout les progrès spirituels des Thessaloniciens. Nous savons que Dieu a répondu à cette prière, car Paul visitera plus tard la Macédoine pour exhorter les disciplesActes 20. 1, 3 ; 1 Timothée 1. 3, mais pas avant que l’assemblée à Thessalonique ne reçoive une seconde lettre.
  • 2. Les Thessaloniciens ont de l’amour les uns envers les autres, comme le Seigneur l’avait demandé à ses disciplesJean 13. 34, 35. Paul prie pour que cet amour abonde et même surabonde (verset 12). Cette demande est à la mesure de la position des croyants en Christ (“Comme je vous ai aimés, que vous vous aimiez l’un l’autre”). L’amour ne connaît pas de frontière. Il doit être le caractère principal de l’activité des croyants dans leur témoignage journalier.

L’amour pour Dieu1 Jean 4. 7 et l’amour pour les frères1 Jean 3. 14 est la marque du chrétien, car il se discerne. Quelqu’un a défini ainsi l’amour : « une valorisation extrême de l’être aimé et une subordination de toutes choses à son bien ». Mais l’amour n’est pas que cela : c’est aussi voir le bien chez l’autre et s’en réjouir.

Paul souhaite que l’amour des Thessaloniciens abonde entre eux et qu’ils l’exercent envers tous (y compris envers ceux qui ne connaissent pas le Seigneur et qui peuvent être des ennemis des chrétiens) (verset 12). Quand l’amour chrétien se limite à ceux de la maison de la foi, il ne correspond pas aux caractères donnés par le SeigneurMatthieu 5. 44.

  • 3. La troisième demande concerne la sainteté des Thessaloniciens, un terme qui signifie fondamentalement “une mise à part” pour Dieu2. Dieu est saint et tels il veut les siensLévitique 11. 44 ; 1 Pierre 1. 16. L’amour des croyants pour les frères et pour autrui pousse à la sainteté.

Paul ne demande pas que les croyants de Thessalonique croissent dans la vérité, comme nous le faisons souvent quand nous prions pour de nouveaux convertis, mais qu’ils abondent en amour les uns envers les autres et envers tous. On peut connaître la vérité sans aimer. Mais l’amour sans la vérité n’est pas l’amour divin.

Paul termine son exhortation en mentionnant pour la troisième fois la venue (parousie) du Seigneur. Il s’agit ici de la seconde phase de la venue du Seigneur, son apparition glorieuse, puisque l’apôtre précise qu’il viendra “avec tous les saints” 3. Le monde verra le Seigneur et il nous verra avec lui2 Thessaloniciens 1. 10. Quand le Seigneur apparaîtra dans sa gloire, sa sainteté sera manifeste et la séparation des croyants avec le monde sera totale. C’est la raison pour laquelle la certitude de l’apparition du Seigneur devrait nous inciter à la sainteté. Notre vie est maintenant cachée avec le Christ en Dieu, puisqu’il a été rejeté par le monde. Mais quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, nous serons manifestés avec lui en gloireColossiens 3. 3, 4. Ce jour-là, le Seigneur donnera la preuve au monde qu’il n’a rien à reprocher aux siens. Cette pensée devrait affermir nos cœurs (verset 13). Dieu nous veut saints et irréprochables devant lui. C’est à cela que nous sommes destinésÉphésiens 1. 4 et c’est vers cela que nous devons tendre, car aucun chrétien n’est irréprochable sur la terre.

Lors de la première phase de sa venue, le Seigneur revient pour les siens en pure grâce (notre “bienheureuse espérance” Tite 2. 13). Par contre, notre responsabilité est mise en avant quand il est question de sa glorieuse apparition. Combien il est important que notre témoignage soit à la mesure de ce jour de gloire ! Ce jour sera celui de la manifestation de la gloire du Seigneur, et nous serons avec lui ! Cette pensée permet à l’apôtre d’aborder d’une manière pratique le sujet de la sainteté – la séparation du monde pour Dieu – dans le chapitre suivant.

Notes

1Ce verset est important en relation avec la doctrine de la déité de Jésus Christ. La prière est adressée conjointement à Dieu le Père et au Seigneur Jésus, égaux en puissance et en dignité. Mais le verbe est au singulier, malgré les deux sujets, et non au pluriel comme la grammaire l’exigerait, car le Seigneur Jésus, comme Dieu, possède à la fois la même nature que le Père, et une personnalité distincte (Jean 1. 1).
2Voir complément « Les Saints » vol. 3 p. 488 et « Sanctifié, Sanctification, Saint » vol. 5 p. 485-486.
3Il ne s’agit pas ici des anges, comme certaines versions fautives l’indiquent. Le N.T. parle des “saints anges” (Marc 8. 38 ; Luc 9. 26 ; Apocalypse 14. 10), des “anges de sa puissance” (2 Thessaloniciens 1. 7). Le mot “saints” sans épithète est toujours appliqué aux croyants, jamais aux anges.

1 Thessaloniciens 3

9Car comment pourrions-nous rendre à Dieu assez d’actions de grâces pour vous, pour toute la joie avec laquelle nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu, 10priant nuit et jour très instamment, pour que nous voyions votre visage et que nous suppléions à ce qui manque à votre foi ! 11Or que notre Dieu et Père lui-même, et notre seigneur Jésus, nous fraie le chemin auprès de vous ; 12et quant à vous, que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour les uns envers les autres et envers tous, comme nous aussi envers vous, 13pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père en la venue de notre seigneur Jésus avec tous ses saints.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)