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Première épître de Pierre
Sondez les Écritures - 5e année

1 Pierre 1. 22 - 2. 3

Le chemin de la foi dans la sainteté et l’amour mutuel

12. L’affection fraternelle : 1. 22

L’apôtre Pierre écrit à ses frères dans la foi comme à des “enfants d’obéissance” (verset 14). Autrefois “désobéissants, asservis à diverses convoitises” Tite 3. 3, ils connaissent maintenant la vérité de Dieu qui les sanctifieJean 17. 17, 19 au milieu d’un monde trompeur. Elle purifie leur âme de toutes les souillures qui les corrompaient autrefois : pensées mauvaises ou sentiments dégradants. Le Saint Esprit agit ainsi par la Parole dans l’âme des croyants et verse l’amour de Dieu dans leur cœurRomains 5. 5. L’amour et la vérité sont étroitement liés dans la Parole ; ils procèdent ensemble du Dieu d’amour et de lumière. Ces caractères divins se sont trouvés dans un parfait équilibre dans la personne de Christ, et se reproduisent maintenant dans le croyant fidèle1 Corinthiens 13. 6 ; 1 Jean 3. 18.

L’obéissance à la Parole conduit à l’amour des frères ; en cela, le croyant donne la preuve qu’il aime Dieu et qu’il lui obéit1 Jean 5. 2, 3 ; 2 Jean 5, 6 ; Jean 13. 35. Cet amour fraternel s’est montré d’une manière remarquable au premier temps de l’histoire de l’Église, temps de pauvreté et d’opprobreActes 4. 32 ; 1 Thessaloniciens 4. 9, 10. Cependant il risquait de se refroidir si l’enseignement reçu et rappelé dans les épîtres n’était pas fermement maintenuHébreux 13. 1 ; Romains 12. 2, 9, 10.

Si notre cœur “brûle” pour Christ, l’amour pour nos frères ne sera pas tiède : nous aimerons “de tout cœur” (verset 22). Il n’y aura pas de place pour l’hypocrisie, cette apparence d’amour sans réalité intérieure. Les relations entre frères doivent être empreintes de la marque divine : objets du même amour de Dieu, lavés dans le même précieux sang de l’Agneau (verset 19), les fidèles marchent dans le même chemin d’obéissance. Ils prennent un égal soin les uns des autres1 Corinthiens 12. 25, s’exhortent l’un l’autre chaque jour à marcher justement et soigneusementHébreux 3. 13. Ils se consolent et s’édifient l’un l’autre dans le privé comme en assemblée1 Thessaloniciens 4. 18 ; 5. 11, se reprennent s’il le faut mais avec douceur et dans un esprit de grâceGalates 5. 13-15 ; 6. 1 ; ils se supportent et se pardonnentColossiens 3. 12-14. Le “baiser d’amour” dont ils s’embrassent fraternellement est alors sincère (5. 14).

13. La Parole, semence de vie : 1. 23-25

L’obéissance à la vérité et l’amour fraternel sont donc des preuves de la vie de Dieu dans le nouvel homme. Le croyant est un être régénéré par la miséricorde divine (verset 3). L’homme naturel ne peut être amélioré ; il est irrémédiablement corrompuÉphésiens 4. 22-25. L’homme nouveau est né de Dieu par l’action de sa parole, source de vie et de purification, et par l’Esprit de Dieu qui l’applique à l’âme pour son renouvellementTite 3. 5. La vivante parole de Dieu porte en germe la vie éternelleJacques 1. 18 ; 2 Timothée 1. 10. Une semence incorruptible, inaltérable : telle est la parole de “l’évangile” (verset 25).

Depuis toujours, l’homme a constamment cherché à détruire la Parole de Dieu ; mais elle ressort victorieuse de ces attaques, toujours vivante, permanente, pour le salut des âmes aujourd’hui comme alors. L’apôtre rappelle la brièveté de ce qui provient de l’homme, semence corruptibleÉsaïe 40. 6-8 ; Romains 1. 23. Celui-ci produit des fleurs éphémères, pour sa propre gloire, puis se dessèche et tombe en terrePsaume 90. 6 ; 103. 15 ; Jacques 1. 11. Mais le prophète Ésaïe proclame à voix forte que la parole de Dieu demeure à toujours. Tout ce qu’il prophétise au sujet du peuple d’Israël mis de côté, apparemment fané comme l’herbe, s’accomplira en son temps ; ces croyants juifs en étaient déjà les prémices. Nous savons aussi ce que Dieu a accompli en nous, et ce qu’il fera encore par la puissance de sa parole, au jour de la résurrection1 Corinthiens 15. 54.

14. Rejet du mal à sa source : 2. 1

Pierre met en garde maintenant le chrétien né de nouveau, contre ce qui monte du cœur de l’homme naturel, source d’iniquitéMatthieu 15. 19 :

  • la malice, mauvaise disposition morale qui conduit à mal faire ;
  • la fraude, ruse et tromperie destinées à cacher ce que l’on est ou ce que l’on fait ; Christ était sans fraude (2. 22) ;
  • l’hypocrisie, qui prétend montrer ce que l’on n’est pas en réalité ;
  • l’envie, qui conduit aux jalousies cruelles et aux querelles destructrices ;
  • la médisance, qui manifeste extérieurement cet état moral non contrôlé. Les mauvais propos, qu’ils soient vrais ou calomnieux, font un tort considérable à la personne en cause, comme aussi à celui qui les tient et à celui qui les écoute. La médisance est comme un venin d’aspic sortant d’une langue de feuRomains 3. 13 ; Jacques 3. 5. Elle brise les cœurs, divise les enfants de Dieu, ruine des maisons entières et des assemblées qui paraissaient florissantes. L’Éternel l’interdisait à son peupleLévitique 19. 16 ; serait-il moins intransigeant aujourd’hui ?

15. La nourriture du croyant : 2. 2, 3

Le croyant se détourne du mal en se nourrissant de ce qui est pur. Le lait est l’aliment complet d’un enfant nouveau-né ; celui-ci manifeste sa joie à l’approche de sa nourriture, et sa satisfaction après son repas. La Parole est le lait du croyant ; elle s’adresse à son intelligence spirituelle et la développe1. L’homme nouveau croît dans la connaissance toujours plus heureuse des bénédictions liées au grand salut de Dieu et à la personne de Christ2 Pierre 3. 18 ; 2 Timothée 3. 15. Mais il faut, pour croître, être né de nouveau et avoir mis sa foi dans le Christ Jésus, avoir “goûté que le Seigneur est bon”. Si nous nous contentons d’accepter ce que d’autres ont dit, nous risquons de mêler à la Parole des pensées humaines, voire des conceptions intellectuelles ou des spéculations philosophiques ; ce n’est plus le pur lait. Mais si nous la lisons pour nous nourrir de la douceur et de la grâce du Seigneur, nous progresserons avec joie dans le chemin du salut1 Timothée 4. 13, 15 ; 2 Timothée 3. 14-17.

Notes

1Ici, la Parole est la nourriture normale du croyant pour sa croissance, comme le lait pour le nouveau-né. L’apôtre Paul parle du lait en figure dans un sens différent : il n’avait pu nourrir les Corinthiens que de lait, à cause de leur état charnel (1 Corinthiens 3. 1-3). Les croyants hébreux, eux, étaient devenus paresseux à écouter les enseignements des apôtres ; fallait-il revenir en arrière, au lait du commencement (Hébreux 5. 11-14) ?

1 Pierre 1

22Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, 23vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : 24parce que “toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, 25mais la parole du ✷Seigneur demeure éternellement”a. Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.

1 Pierre 2

1Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envieb, et toutes médisances, 2désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, 3si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ;

Notes

aÉsaïe 40. 6-8.
blitt. : [les] hypocrisies et [les] envies.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)