La réponse à la question posée (7. 3) est maintenant donnée. Elle est étroitement liée à la troisième vision nocturne du chapitre 2. C’est une grande prophétie touchant la reconstruction de Jérusalem. “Ainsi dit l’Éternel” répète inlassablement le prophète (versets 1, 3, 4, 6, 7, 9, 19, 20, 23). Il proclame que les magnifiques promesses faites ici viennent de Dieu lui-même.
Le peuple rentrera dans son pays. Déjà au second chapitre (versets 6, 7), le retour de ceux qui avaient été dispersés dans le pays du nord était annoncé. La grâce seule réalisera cela, la grâce unie à la puissance.
L’Éternel revient au temps d’alors, aux jours des petits commencements. Il rassure le peuple, au moment où “le fondement de la maison de l’Éternel a été posé pour bâtir le temple” (verset 9).
Quel contraste avec les jours précédents, jours de jugement, de dispersion et de misère ! Jusqu’alors, “il n’y avait point de salaire pour les hommes, et… point de salaire pour les bêtes… point de paix pour celui qui sortait, ni pour celui qui entrait, à cause de la détresse” (verset 10) Aggée 1. 6 – ou de l’adversaire (note de la version J. N. Darby). En outre, Dieu les avait livrés à des querelles intestines.
Mais avec la faveur retrouvée de l’Éternel1 envers le “reste de ce peuple” (verset 11) – expression choisie à dessein pour souligner leur humble recommencement – la bénédiction réapparaîtra et la crainte s’enfuira.
Il en va de même pour l’Église de Dieu. Le mal fera place au bien qui sera produit par le Seigneur seul (versets 14, 15).
Ce que l’Éternel hait, comment ne pas le haïr ? Comment pourrait-on méditer du mal dans son cœur, chacun contre son prochain ? C’est l’exhortation qui avait déjà été adressée en vain au peuple dans le passéZacharie 7. 10. Comment pourrait-on aimer le faux serment ? Pour recevoir les bénédictions promises, il fallait, il faut toujours que la vie pratique soit gouvernée par la parole de Dieu.
L’Éternel répond enfin à la question initiale de la délégation de Béthel. Il va même au-delà et met l’accent sur quatre jours de jeûnes différents (verset 19). Le peuple cherchait ainsi à garder le souvenir de terribles circonstances, sans retenir qu’elles étaient la conséquence de leurs péchés. Le souvenir de ces expériences passées n’aura plus de raison d’être. L’Éternel annonce que ces jours de jeûne deviendront des temps de joie et d’allégresse, d’heureuses assemblées. Les cantiques de louange qui terminent les psaumes seront chantés par la nation réédifiée.
Dans ce jour à venir, la maison de Dieu sera vraiment “une maison de prière pour tous les peuples” Ésaïe 56. 7. Des nations puissantes y viendront nombreuses pour rechercher et implorer l’ÉternelÉsaïe 2. 2-4. Et les Juifs, depuis si longtemps méprisés, seront les envoyés du Messie au milieu des nations. Dix hommes, un nombre représentatif de l’ensemble des nations, s’efforceront de “saisir le pan de la robe” de l’un d’entre eux. Avec confiance, les nations demandent une protection à ce peuple aimé. Chacun se montre prêt à suivre l’Israélite pour aller à Jérusalem, disant : “Nous avons entendu dire que Dieu est avec vous !” (Comp. Genèse 21. 22 ; 2 Chroniques 15. 9 ; Esther 8. 17).
Aujourd’hui aussi, la présence du Seigneur se manifeste-t-elle au milieu des siens ? Des âmes sont-elles alors attirées, désirant participer à cette bénédiction1 Corinthiens 14. 25 ? N’est-ce pas un magnifique témoignage rendu à la présence de Dieu au milieu de son peuple ?
Les versets 19 à 23 ont une résonance évangélique. Si l’Église réalise sa vocation de témoin de Christ, en “aimant la vérité et la paix”, l’allégresse et la paix en découleront dans d’heureuses relations fraternelles. La communion réalisée pour rechercher ensemble le Seigneur sera plus éloquente que beaucoup de paroles (verset 21).
“Je ne m’en suis pas repenti” (verset 14) : Dans l’A.T., les termes
Appliqué à un homme, ce mot exprime un changement de pensée, d’attitude qui accompagne le jugement qu’on porte sur soi, sur ses actions, devant Dieu (Job. 42. 6).