Le premier homme, descendant d’Adam, a montré qu’il est faillible. Dieu présente alors le “second homme”, le “dernier Adam” 1 Corinthiens 15. 45, 47. Dans ce psaume, plusieurs interlocuteurs se répondent au sujet de “celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut”, Christ lui-même.
C’est un psaume de communion, où un ou plusieurs interlocuteurs partagent une même pensée avec les personnes divines1 Corinthiens 1. 9 ; 1 Jean 1. 3. Nous entendons s’exprimer Dieu (versets 14-16), Christ (verset 2), le Saint Esprit (versets 1, 3-8), le peuple justifié (versets 9-13).
“Personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme” Jean 3. 13. Ainsi, l’Esprit Saint nous présente l’homme Christ Jésus, en contraste avec le premier homme.
Les caractères de la demeure céleste correspondent aux noms par lesquels Dieu se fait connaître :
Celui qui habite dans la demeure d’une telle personne ne peut qu’y être en parfaite sécurité.
Dans la première partie de ce verset, Jésus déclare non seulement ce qu’il trouve en Dieu, mais encore et surtout ce que Dieu est pour son cœur. Il est l’Éternel, le Dieu de l’alliance1, le Dieu d’IsraëlGenèse 17. 1-14 ; Exode 3. 6, 13-15 son peuple, qu’il a mis à part pour lui. Dans la deuxième partie du verset, Christ se présente comme l’homme qui a toujours marché par la foi (16. 1). Il est ainsi le modèle et le guide de ceux qui, à leur tour, marchent par la foi, bien que lui seul en ait parfaitement suivi le chemin.
La réponse du Saint Esprit donne à Christ l’assurance des soins et de la protection divine, pleine de sollicitude et d’amour. Elle est illustrée par l’image des ailes et des plumes protectrices (verset 4). Moïse, dans son cantiqueDeutéronome 32. 11, reprend la même analogie et compare les soins de l’Éternel pour son peuple à ceux de l’aigle qui protège et chérit ses petits. Le Seigneur Jésus aussi emploie cette comparaison quand il constate tristement que les enfants de Jérusalem ne veulent pas être rassemblés autour de luiLuc 13. 34.
Six dangers sont évoqués dans ces versets ; ils forment le terrible arsenal de l’ennemi : la ruse cachée et le péché qui ruine l’âme (verset 3), les inquiétudes de l’esprit et les mauvaises pensées (verset 5), les mauvaises œuvres cachées et la violence à découvert (verset 6). Ouvertement ou de façon cachée, l’ennemi est toujours actif.
Mais Dieu honore la foi de celui qui s’attend à luiÉsaïe 26. 3 et lui donne l’assurance qu’aucun danger ne l’atteindra. Abrité à l’ombre du Tout-puissant, l’homme de foi assiste à la défaite des méchants.
L’un de ceux qui attendaient la consolation de l’ÉternelLuc 2. 25 s’adresse maintenant à Christ, qui s’est identifié à eux.
Il contemple le chemin du Seigneur Jésus, qui habita2 au milieu d’Israël, plein de grâce et de véritéJean 1. 14, homme en toutes choses semblable à nous, à part le péchéHébreux 2. 17 ; 4. 15. Puisque le Très-haut est sa demeure, aucun mal ne peut l’atteindre. Les Évangiles nous montrent en effet que, pendant son séjour sur la terre, personne ne put mettre la main sur lui avant que son heure fût venue de se livrer pour être conduit à la croixJean 7. 30 ; 8. 20 ; 10. 39 ; 19. 4, 5, 12.
Pourtant, deux sortes d’obstacles se dresseront sur son chemin :
L’Éternel l’abrite de ces dangers, et il foule aux pieds ses adversaires.
Satan a osé citer les versets 11 et 12 de ce psaume lorsqu’il a tenté Christ au désert pour essayer de détourner notre Seigneur de son chemin d’obéissance et de confiance, mais il s’est bien gardé de citer le verset 13 qui le condamne par avance. Par la parole de Dieu, Christ a lié Satan et a triomphé de luiMatthieu 4. 1-11 ; Luc 4. 1-13.
Dieu révèle maintenant que, parce que Christ l’a aimé, il le protégera, le délivrera et le glorifiera. L’amour de Christ pour son Père s’est traduit par son obéissance parfaiteJean 14. 31 jusqu’à la mort de la croix.
Si la mort n’apparaît pas directement ici, les gloires qui suivent son abaissement sont mises en évidence, si nous considérons ces versets à la lumière du N.T. Philippiens 2. 6-11.
Ce psaume nous présente la marche de Christ, homme parfait sur la terre. D’une part, l’apôtre Jean nous enseigne que “celui qui dit demeurer en lui doit lui-même aussi marcher comme lui a marché” 1 Jean 2. 6 ; c’est notre responsabilité. D’autre part, par sa grâce, Dieu est puissant pour nous garder du malJean 17. 15, comme il a gardé l’homme parfait, si du moins nous savons nous confier en lui.