“Car le Seigneur ne rejette pas pour toujours ; mais, s’il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés” Lamentations de Jérémie 3. 31, 32.
Dans un style ardent et indigné, le prophète dénonce le mal en Israël et Juda, pour tenter d’atteindre la conscience du peuple, et le pousser à la repentance, avant que Dieu n’exerce son jugement. Insensible à ces appels, Israël sera transporté en Assyrie, et Juda en Chaldée. Le peuple ne sera plus reconnu de Dieu, ni l’objet de sa miséricorde.
Mais, dans sa colère, Dieu se souvient de sa miséricordeHabakuk 3. 2. Alors, en grâce, il interviendra longtemps après pour produire le retour du peuple vers lui et finalement le bénir, pour la joie du Messie reconnu. La prophétie se termine sur cette parole d’espérance.
Quelques vérités soulignées dans ce livre sont :
Les noms des trois enfants d’Osée résument le thème de sa prophétie : “Jizreël” (Dieu sèmera), “Lo-Ammi” (pas mon peuple) et “Lo-Rukhama” (pas de miséricorde).
Le rejet du peuple par Dieu ne sera pas définitif, et les deux sentences de son jugement seront annulées. Acor, autrefois vallée de jugement, deviendra la porte d’entrée dans la bénédiction millénaire :
“La vallée d’Acor pour une porte d’espérance” (verset 17).
“A la fin des jours” (verset 5), par une réelle conversion, Israël retournera vers Dieu, et sera béni sous le sceptre de son roi, le Messie, le vrai David.
La corruption et la violence en Israël accompagnaient leur abandon du vrai Dieu pour des idoles. L’Éternel les abandonne momentanément à leurs voies : “Éphraïm s’est attaché aux idoles : laisse-le faire” (verset 17).
La conduite des chefs du peuple n’était pas meilleure que celle de la masse. Toutefois, le jugement d’une telle infidélité se termine par une note d’espérance. A la déclaration divine : “Dans leur détresse, ils me chercheront dès le matin” (5. 15), le peuple répond : “Venez, retournons à l’Éternel” (6. 1).
Dieu interpelle à nouveau les deux nations d’Éphraïm et de Juda, pour constater qu’elles ont perdu la notion de leur véritable état : “Des étrangers ont consumé sa force, et il ne le sait pas” 6. 8, 9).
Dieu engage une controverse avec son peuple au sujet de ses infidélités. Israël avait reçu les oracles de Dieu ; mais qu’en avait-il fait ? “J’ai écrit pour lui les grandes choses de ma loi ; elles sont estimées comme des choses étranges” (8. 12). Dieu résume ainsi l’état de la nation : “Israël… porte du fruit pour lui-même” (10. 1).
Encore mêlées avec les jugements, le prophète annonce en conclusion les bénédictions futures.
Dieu avait formé “des liens d’amour” (verset 4) avec Israël ; aussi dit-il :
“Toutes ensemble, mes compassions se sont émues” (verset 8).
Dieu applique à Israël les expériences passées de Jacob pour en conclure :
“Et toi, retourne à ton Dieu…” (verset 7).
L’annonce de la délivrance du peuple élu sur la terre est l’occasion pour Osée de porter les regards de notre foi jusqu’à l’introduction de l’état éternel :
“O mort, où sont tes pestes ? O shéol, où est ta destruction ?” (verset 14).
Tout l’accomplissement de la prophétie d’Osée se trouve résumé dans le touchant dialogue entre Dieu et son peuple guéri :
La prophétie d’Osée est unique pour montrer l’alternance entre des sentences de jugement et des accents de la grâce de Dieu qui appelle à la repentance et au retour vers lui.
“Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir” Romains 11. 29.