“Joël” signifie : “L’Éternel est Dieu”. Ce nom correspond au but du message que l’Éternel lui a confié : amener le peuple d’Israël à reconnaître que “moi, l’Éternel, je suis votre Dieu” (2. 27 ; 4. 17) et à en jouir pleinement. Joël s’adresse aux Juifs à Jérusalem, et annonce à la fois le jugement du “grand jour de l’Éternel” 1, et la délivrance finale de Juda et Jérusalem et d’Israël. La prophétie a été donnée à l’occasion d’une grande famine due à l’invasion d’une nuée de sauterelles qui ont détruit toute la végétation. Mais elle ne mentionne ni personnage ni événement contemporain qui pourrait permettre d’en fixer la date.
Le prophète avertit solennellement les Juifs que les armées destructrices de l’Assyrien, celui qui vient du Nord, vont envahir le pays. Il les invite à jeûner, à s’humilier et à supplier. Peut-être l’Éternel se laissera-t-il fléchir et épargnera-t-il son peuple ?
Historiquement l’invasion de l’Assyrien s’est produite au temps d’Ézéchias2 Rois 17-19. Elle a entraîné la déportation des dix tribus qui constituaient alors le royaume d’Israël dont la capitale était Samarie. Le royaume de Juda (les tribus de Juda et Benjamin) a été en partie envahi, Jérusalem assiégée, mais les armées assyriennes ont été frappées par un ange de l’Éternel et Sankhérib, roi d’Assyrie, a dû se retirer.
Une centaine d’années plus tard, l’Assyrie était vaincue par les Chaldéens de Babylone. Le livre de Nahum annonce la destruction de Ninive, la capitale de l’Assyrie.
La prophétie de Joël a une portée qui est encore future. Comme plusieurs autres prophètes, elle montre qu’au temps de la fin, après la destruction de l’empire des nations (sous sa dernière forme : l’empire romain reconstitué), l’Assyrien reparaîtra comme le grand ennemi qui cherchera à détruire Israël au moment où Christ sera sur le point d’établir son règne ; la destruction de l’Assyrien sera un fait majeur parmi les jugements, qui, au
L’Éternel annonce qu’il délivrera les Juifs par la destruction de leur grand ennemi et qu’il rétablira la prospérité. Cette promesse se réalisera dans la bénédiction finale des Juifs (et d’Israël) sous le règne de Christ.
Mais certaines expressions ont trouvé un accomplissement partiel dans la venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte et la prédication de l’évangile comme le montrent les apôtres Pierre et PaulActes 2. 17-21 ; Romains 10. 13.
La certitude des jugements divins sur notre civilisation nous engage à avertir nos contemporains et à revenir nous-mêmes vers Dieu de tout notre cœur, “car il est plein de grâce et miséricordieux” (2. 13).