Les deux premières parties de la prophétie (chapitre 1 à 3 et chapitre 4 à 10) soulignaient la désobéissance du peuple et annonçaient le jugement qui allait suivre. Cependant, la bénédiction et la gloire à venir sont promises au résidu d’Israël qui se tournera vers Dieu.
Dans la dernière partie, brille tout l’amour de Dieu pour son peuple. Il lui rappelle sa tendresse et ses soins, pour faire briller l’espérance au milieu des jugements (chapitre 11 à 13), prélude à la restauration finale par la repentance (chapitre 14).
Dieu avait aimé son peuple terrestre dès les premiers jours de son histoire. Il l’avait appelé hors d’Égypte comme son propre fils, son premier-néExode 4. 22, 23. Bien qu’Osée ait Israël en vue dans ce passage, la citation de l’évangile selon MatthieuMatthieu 2. 15 révèle que cette prophétie s’est pleinement accomplie dans le Fils de Dieu, le petit enfant réfugié en Égypte, hors d’atteinte de la folie meurtrière du roi Hérode. Christ s’est ainsi identifié à son peuple d’une façon merveilleuse. Il a recommencé l’histoire d’Israël pour la gloire de Dieu et la réalisation de ses desseins.
La tendresse de Dieu pour Éphraïm est d’une grande beauté ; c’est toute l’affection d’une mère et d’un père pour leur cher enfantDeutéronome 1. 31 ; Actes 13. 18 : lui apprendre à marcher, le prendre dans ses bras quand il est fatigué, le tenir près de soi par des “liens d’amour”, lui donner doucement à manger.
Pourtant, Dieu dit de lui : “Ils ne savaient pas que je les guérissais”. Quelle tragique inconscience ! Israël a répondu aux soins de Dieu en se détournant du Très-Haut, pour s’attacher aux idoles (11. 2), déjà pendant la traversée du désertAmos 5. 25-27 ; Actes 7. 42, 43. Constamment, le peuple retournait de cœur en Égypte, en oubliant son esclavageNombres 14. 4. Mais Dieu le déporterait en Assyrie pour qu’il connaisse une autre forme d’esclavage. Insensible à l’amour divin, obstiné dans son refus de Dieu, tel a été Israël. La conséquence inéluctable est le jugement et la destruction.
Que l’exemple d’Israël nous serve ! Sommes-nous profondément conscients des soins de Dieu à notre égard ? Il nous a délivrés d’un esclavage plus cruel que celui du Pharaon. Comment répondons-nous à tout l’amour de Dieu ? Veillons toujours sur nos affections pour Christ, afin que nous ne devions pas reconnaître à la fin, comme Israël : “Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous.” Ésaïe 26. 13.
Dieu avait déjà demandé : “Que te ferai-je Éphraïm ?” (6. 4). Maintenant, il ajoute : “Que ferai-je de toi, Éphraïm ?” (11. 8).
Quelle que soit la grandeur du péché d’Israël, Dieu s’est toujours préservé un résiduRomains 11. 4, 5. Il n’a pas abandonné son peuple, et ne l’a pas livré au jugement, comme les royaumes d’Adma et de Tseboïm, lors de la subversion de Sodome et de GomorrheGenèse 14. 2, 8 ; Deutéronome 29. 23. Non, Dieu est Dieu et non pas un homme, et ses compassions1 sont émues. Son but en amour n’était pas de détruire son peuple, mais de lui faire grâce et de le bénir. Il avait dû le punir à cause de ses fautes, mais un jour viendrait où il donnerait libre cours à ses compassions. Il l’a fait en Christ, son Fils unique appelé hors d’Égypte. En Jésus, Dieu a révélé sa grâce, non seulement à Israël, mais à toute l’humanitéJean 3. 17.
Au rugissement du lion de Juda (Christ lui-même), le résidu du peuple sortira un jour des pays de sa captivitéÉsaïe 11. 11, comme des oiseaux libérés de leur cage. Avec empressement, mais avec crainte, Israël sera alors rassemblé par Dieu dans ses demeures.