Malachie avait averti ses auditeurs endurcis que Dieu allait les juger. Dans ces versets, il leur révèle la miséricorde du Seigneur qui voulait ardemment les bénir, s’ils se repentaient. Il le fera à la fin pour le résidu, en vertu de l’œuvre de Christ. Ils seront alors “un pays de délices” (verset 12).
Il fallait revenir à Dieu, lui qui ne change pas. Il est le Même, immuable dans sa sainteté. Il n’abaisse pas ses exigences morales quand on s’éloigne de lui. Il est aussi constant dans sa volonté de bénir son peupleNombres 23. 19 ; 1 Samuel 15. 29 ; Psaume 33. 11 ; Romains 11. 29. Il l’avait montré pour Jacob, un homme plein de compromis, toujours à vouloir manœuvrer pour son avantage. Dieu avait dû lutter longtemps avec lui pour le délivrer de ses habitudes. Il avait décidé de veiller sur Jacob et de le bénirGenèse 28. 15. Les contemporains de Malachie étaient les descendants de ce Jacob, tant par le sang que par leur tempérament trompeur. Aussi, le fait même qu’ils étaient épargnés, prouvait la constance de Dieu, sa miséricorde insondable.
Malgré l’obstination des fils de Jacob, le Seigneur les exhorte à revenir à lui. Ésaïe avait déjà lancé le même appel, et d’autres après luiÉsaïe 31. 6 ; Zacharie 1. 3. Cette invitation constante révèle le cœur de Dieu qui ne se lasse pas. Sa bonté pousse à la repentanceRomains 2. 4. Il pardonne abondamment. Il se réjouit du retour des siens et leur fait goûter sa joieLuc 15. 20.
Le peuple va-t-il être sensible à l’appel de Dieu ? Hélas, sa réponse dévoile son endurcissement et son égarement. Alors Dieu va toucher un point concret, précis, le sujet des dîmes1. Et nous ? Le Seigneur nous appelle aussi à revenir à lui, mais facilement nous répondons : “En quoi retournerons-nous ?” Comment revenir si nous ne sommes pas conscients d’être égarésPsaume 119. 176 ? Nous sommes longs à baisser la tête, lents à reconnaître nos fautes.
Toute la nation volait Dieu quant aux dîmes et aux offrandes volontaires. Se montraient-ils réticents à donner à cause du triste état moral des sacrificateurs ? Cela aurait été une mauvaise excuse. Car les dons faits aux sacrificateurs étaient une offrande pour Dieu et un signe d’amour envers lui2 Chroniques 31. 5, 6. Dieu invite le peuple : “Éprouvez-moi par ce moyen”. Il demande une obéissance soigneuse. Mais ensuite, quelle joie débordante devant l’intervention de Dieu ! Plus de doute quant à sa puissance et à son amour. Il est vraiment là, il tient parole, il agit. Il répand ses richesses surabondamment : “jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place”. Ce sera une bénédiction certaine et durable. Elle sera protégée de “celui qui dévore” (les insectes divers qui saccagent les récoltes).
“Les écluses des cieux” désignent la pluie qui venait du “bon trésor” de DieuDeutéronome 28. 12. Pour nous chrétiens, elles évoquent toutes les bénédictions spirituelles dont Dieu nous a bénis “dans les lieux célestes en Christ” Éphésiens 1. 3. Dieu nous les fera goûter, si nous vivons dans la foi et l’obéissance à sa Parole.
Et nous ? Aimons-nous donner ? Sinon nous frustrons Dieu, nous encourons sa répréhension et nous laissons échapper une bénédiction (verset 9). Nous ne sommes pas sous la loi qui prescrivait la dîme. Usons-nous de cette liberté pour donner le moins possible ou bien sommes-nous pénétrés par la grâce de Christ2 Corinthiens 8. 9 pour donner joyeusement2 Corinthiens 9. 7-9 ? Dieu est très sensible à ce que nous faisons pour lui. Il nous appelle à vivre de foi, à mettre sa parole en pratique.