Après avoir tout exploré, le Prédicateur termine comme il avait commencé : “Vanité des vanités, tout est vanité”. Puissions-nous l’écouter ! Combien il serait triste d’arriver à la fin de son existence et de se dire : je me suis trompé toute ma vie, j’ai vécu, travaillé, bâti dans le faux. Ce que j’ai pensé était faux, ce que j’ai fait était faux, ce que j’ai recherché était faux, tout est à recommencer mais l’occasion ne m’en est plus offerte.
Le Prédicateur ne va pas finir sur cette note tragique de la vanité. Il a voulu enseigner la connaissance au peuple. Il a travaillé avec soin (pesé), persévérance (sondé) et ordre. Ses paroles sont agréables, non pour nos cœurs naturels, mais pour la foi. Elles sont droites et vraies car elles viennent de Dieu, lui le seul Pasteur qui a communiqué sa pensée par de multiples instruments humains. Avec affection (mon fils), il nous conseille de prêter attention à ses paroles. Nous n’avons pas besoin de nous livrer à une recherche épuisante et interminable sur le sens et le but de la vie, puisque nous avons toute la parole de Dieu.
“Crains Dieu et garde ses commandements”. Ces deux expressions, lourdes de sens, condensent la conclusion du livre.
La crainte de Dieu, terme clef de l’A.T., est inconnue de l’incrédule, même quand il a peur de Dieu, car elle suppose une relation avec Dieu. Chez le croyant, elle peut se mêler à la frayeur lorsqu’il n’a pas une bonne conscience devant Dieu, comme Jacob à BéthelGenèse 28. 17. Mais normalement, elle est faite de respect et de révérence envers Dieu devant sa majesté, sa justice et sa gloire. C’est une prise de conscience de ce qui est dû à Dieu, unie à la confiance en sa sagesse et sa puissance. Craindre Dieu, lui le Tout-Puissant, le Juge suprême à qui “chacun rendra compte pour lui-même” Romains 14. 12. Le Prédicateur ne va pas plus loin. D’autres portions de la Parole nous révèlent la grâce de Dieu qui nous attire dans sa présence d’amour et nous amène aussi à le craindre d’une manière plus confiantePsaume 130. 4. Sa présence chasse nos peurs et dissipe nos angoisses. Alors nous pouvons vivre pour lui, soumis à sa volonté en nous retirant du mal.
Le Prédicateur conclut donc en disant : “Crains Dieu” et il ajoute aussitôt : “et garde ses commandements”. Voici enfin ce qui a tant manqué dans sa recherche laborieuse : écouter les commandements de Dieu, sa Parole, la révélation. Sans elle et sans le secours du Saint Esprit, tout est obscur, terni par la vanité.
“C’est là le tout de l’homme”. Nous avons recherché, tout au long de ce livre, ce qui pourrait donner un sens à notre vie, nous combler et nous garder sereins au travers de la détresse du monde. Le Prédicateur nous donne la réponse finale. Peu importe notre origine, notre âge, ou nos circonstances, le tout de l’homme est de vivre en relation avec Dieu, de le craindre et de lui obéir.
“Dieu amènera toute chose en jugement” (verset 14), pensée terrifiante pour l’incrédule. Mais celui qui a placé sa confiance en Jésus, sait “qu’il ne viendra pas en jugement” Jean 5. 24 pour rendre compte de ses péchés. Le Seigneur Jésus en a porté le châtiment. Dieu, dans sa parfaite justice, amènera tout dans sa lumière. N’est-ce pas une pensée sérieuse et une douce consolation d’avoir la certitude qu’un jour, au-delà de nos errances, nous serons pleinement d’accord avec Dieu ? Nous serons alors remplis de joie et de louange devant tout ce qu’il a accompli dans nos vies. Dans sa grâce, il n’aura rien oublié de ce qui a été fait pour luiHébreux 6. 10. Ce sera la confirmation finale que la seule vie digne d’avoir été vécue est celle qui l’aura été pour Dieu.
“Christ est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité” 2 Corinthiens 5. 15.