Ce verset a aussi été souvent appliqué à l’annonce de l’évangile. Jeter son pain, c’est présenter la parole de Dieu. Il faut le faire en ayant confiance en Dieu qui, par elle, opère pour le salut de ceux qui écoutent.
Dans les pays chauds, combien la pluie apporte fraîcheur et prospérité. De même, Dieu veut que ses enfants soient comme des nuées pleines d’eau pour répandre sa bénédiction sur un monde aride. Ils le peuvent s’ils goûtent eux-mêmes les richesses spirituelles du Seigneur JésusJean 7. 38 ; Jude 12.
“Dieu fait tout”. Il agit partout et toujours, aussi pouvons-nous travailler avec diligence. “Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement, car c’est Dieu qui accomplit en vous le vouloir et le faire” Philippiens 2. 13 et c’est lui qui “donne l’accroissement” 1 Cor 3. 7.
“La lumière est douce”. Être actif n’empêche pas une qualité de vie, en goûtant cette douceur de la lumière, les joies humbles et quotidiennes que Dieu nous donne parmi les jours de ténèbres. L’homme aime la lumière naturelle qui appelle la vie, permet le discernement et l’action. Mais moralement, “les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière” Jean 3. 19. Le croyant, lui, est venu “à la lumière de la vie” Jean 8. 12 et il peut témoigner que sa douceur est extrême.
Une fois de plus le Prédicateur invite à se réjouir. En particulier dans la jeunesse, l’époque de la fraîcheur des sentiments et de la force des expériences. A ce moment de la vie, les directions essentielles se prennent, les choix sont possibles, ces choix qui engagent la vie entière.
“Réjouis-toi… mais sache que Dieu t’amènera en jugement”. Cette parole n’est pas une menace mais comme un contrepoids qui sanctifie toute notre vie. La joie va de pair avec la liberté ; et la vraie liberté est une liberté responsable. Dieu nous veut libres, capables d’effectuer des choix. Mais nous devrons lui rendre compte de nos vies. Ainsi la perspective du jugement futur de Dieu est positive en ce qu’elle nous oblige à regarder à l’aboutissement. De plus, elle constitue un avertissement salutaire. Si quelqu’un craint le jugement de Dieu, qu’il se tourne vers Jésus qui a dit : “Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement” Jean 5. 24.
“Souviens-toi de ton Créateur”. Déjà Moïse invitait plusieurs fois le peuple à se souvenir… du désert, des soins de Dieu, de l’Éternel lui-mêmeDeutéronome 8. 12, 18. Dans la Bible “se souvenir de Dieu” implique plus que se rappeler, c’est avoir une relation vivante avec lui. Ici, c’est de ton Créateur qu’il faut te souvenir, celui qui t’a tout donné, en dehors duquel tu n’es rien et tu ne peux rien. Et cela, dans ta jeunesse, “avant que…”
Suit ce poème douloureux sur la vieillesse. Quand le grand âge vient, la vie prend souvent une teinte sombre, les ennuis succèdent aux ennuis (verset 2) :
La fatigue est là, la peur assaille, la vie est sans goût (verset 5). Puis c’est la rupture finale : la vie se détache, se rompt, se brise, se casse. Le corps retourne à la poussière et l’esprit retourne à Dieu.
Triste et réaliste description de cette vieillesse humiliante que les esprits forts ont tant redoutée au cours des siècles : « ô vieillesse ennemie ! » a dit le poète. Elle est dure pour chacun, cette vieillesse. Nous affirmons toutefois que le Seigneur sait l’enrichir pour chacun de ses rachetés. L’amandier qui fleurit évoque la fidélité de DieuJérémie 1. 11, 12 ; Ésaïe 40. 30, 31, cette fidélité liée à sa puissance en délivrance qui devient le témoignage constant du vieillardPsaume 71. 14-18. Quel encouragement pour un jeune de voir des croyants âgés s’approcher du terme de leur vie terrestre en acceptant, sans amertume, le vieillissement croissant de leur corps et en se réjouissant d’être bientôt avec le Seigneur.