L’apôtre révèle que le jour du Seigneur est précédé d’événements que le monde n’aura jamais connus jusque-là :
Les Thessaloniciens pouvaient constater eux-mêmes que ces deux événements ne s’étaient pas produits. L’apôtre leur apporte ainsi une nouvelle preuve que le jour du Seigneur n’était pas arrivé. Par conséquent, le jugement de Dieu ne pouvait pas encore s’exécuter.
Le terme “apostasie” n’a pas le sens de corruption, comme on l’entend parfois. Dans le langage de l’époque, il signifiait désertion, en terme militaire, et rébellion contre l’autorité, en terme politique. Dans les Écritures, l’apostasie est l’abandon de toute vérité, et même de toute notion concernant Dieu3. Elle est l’acte suprême de rébellion contre Dieu, sa parole et ses œuvres4. L’abandon de la foi aux derniers temps1 Timothée 4. 1 conduira les hommes à rejeter publiquement et totalement le christianisme. Il amènera l’avènement d’un personnage extraordinaire que Paul décrit sous plusieurs aspects :
Dans l’Apocalypse, l’homme de péché est présenté comme la seconde bête (“l’autre bête”) ; il est appelé le “faux prophète” Apocalypse 13. 11 ; 16. 13. Ailleurs, il est le roiDaniel 11. 36, le pasteur de néantZacharie 11. 17. Cet homme est le faux roi d’Israël, le faux Messie. Il n’est pas un dictateur politique comme la première bête qui symbolise l’empire romain incarné dans un chef qui sortira de l’anarchie des peuples (la mer) Apocalypse 13. 1. Comme chef de la Palestine, sa puissance politique est limitée, mais il sera un dictateur religieux absolu dont l’influence sera universelleApocalypse 13. 12. Le chef de l’empire romain reconnaîtra le faux prophète (la tête religieuse), de même que ce dernier soutiendra le premier. Ils feront chacun le jeu de l’autre.
Cet homme s’opposera et s’élèvera contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénérationDaniel 11. 36-39. Son but sera de supprimer toutes les religions pour imposer la sienne, et d’ôter les idoles pour les remplacer par sa propre personne comme objet d’adoration. C’est le culte de l’homme qui se fait Dieu.
La description que Paul donne de ce personnage permet d’affirmer qu’il est celui que l’apôtre Jean qualifie d’
L’Antichrist est la contrefaçon de Christ, forgée par Satan :
Dieu s’est révélé dans la venue de Christ, Dieu manifesté en chair. Ce mystère de la piété, révélé aux croyants, mais caché aux incrédules, est grand1 Timothée 3. 16. Satan se dévoilera dans la venue de l’homme de péché, sa véritable incarnation. Ainsi, le contraste est absolu entre le dessein de Dieu pour son Fils et la destinée de l’homme de péché. Dieu a glorifié son Fils ; le Seigneur anéantira l’homme de péché (verset 8).
Paul n’avait rien caché de ces choses aux Thessaloniciens quand il était avec eux. La parole de Dieu peut être connue, sans être compriseJean 20. 9. Ce n’est pas l’ignorance qui troublait les Thessaloniciens, mais leur lenteur à accepter la vérité comme telle.