La persécution revêt un caractère inévitableJean 15. 20 ; 16. 33 ; 1 Thessaloniciens 3. 3 ; 2 Timothée 3. 12, même si, par la grâce de Dieu, tous les croyants ne sont pas persécutés. Le monde restera toujours hostile à Dieu et ne sera jamais converti dans son ensemble à la foi chrétienne2 Timothée 3. 1-5. Cette opposition constante aux vrais croyants tourne à la gloire de Dieu, comme l’apôtre le montre ici et ailleurs, quand il souligne la correspondance entre la souffrance sur la terre et la gloire qui suitRomains 8. 17 ; 2 Corinthiens 4. 17.
Certains pourraient penser que toutes les épreuves résultent d’un manque de foi ou sont la conséquence de péchés. Cette conclusion est fausse. Quoique les épreuves puissent être parfois le résultat d’un péché particulier, elles sont avant tout permises par Dieu dans un but éducatifHébreux 12. 4-17. Une certaine discipline est inséparable de l’épreuve de la foi (dans le sens de soumettre la foi à un test). Les tribulations font partie du plan divin. Elles produisent la patience, puis l’expérience, enfin l’espéranceRomains 5. 3, 5, et elles poussent les croyants à regarder en haut, en dehors d’eux-mêmes, plutôt qu’à eux-mêmes.
Satan cherche toujours à troubler les croyants par la crainte du malheur, car elle ternit leur communion avec Dieu et amoindrit la capacité de jugement.
La souffrance sépare souvent les incrédules, mais elle rapproche les croyants de Dieu et de leurs frères, par la miséricorde dont ils sont les objets et qu’ils peuvent manifester à leur tour2 Corinthiens 1. 3.
Le “juste jugement de Dieu” est la manifestation de la réalité des choses quand elles sont soumises à l’épreuve du feu. Le jugement commence par la maison de Dieu1 Pierre 4. 17. En quoi ce jugement est-il juste (verset 10) ? Dieu permet les tribulations1 sur cette terre pour purifier son peuple, le relever, le ramener à lui et l’enseigner, jamais pour le faire tomber. C’est parce que nous sommes des fils, et non des bâtards, que Dieu nous fait passer par la disciplineHébreux 12. 7, 8.
Dieu permet la souffrance car il poursuit un but. Il veut que les Thessaloniciens soient reconnus dignes de faire partie du royaume de Dieu, cette sphère dans laquelle Dieu règne et exerce son autorité. Ils n’y sont pas accueillis parce qu’ils endurent des souffrances, mais parce qu’ils ont cru la parole de Dieu1 Thessaloniciens 2. 12. Souffrir pour Christ n’a rien de méritoire : c’est un privilègeActes 5. 41.
Soyons assurés qu’il est juste dans tous ses actes, même quand nous ne pouvons pas comprendre les voies de Dieu à notre égardGenèse 18. 25 ; Ésaïe 40. 27, 28. Les persécutions et les tribulations pour Christ et pour son royaume avaient rempli leur rôle chez les Thessaloniciens. Elles avaient servi à prouver la réalité et la solidité de leur foi, à démontrer qu’ils étaient dignes de régner avec Christ lorsqu’il apparaîtrait, et par conséquent, que Dieu est juste quand il permet l’épreuve et quand il donnera le repos dans la révélation de Jésus Christ.
Paul se tourne maintenant vers ceux qui infligent la tribulation (verset 6). La justice de Dieu, qui utilise l’affliction des croyants pour leur bien ultime, trouve sa contrepartie dans la rétribution des persécuteurs. Comme Dieu est patient, son jugement ne sera que plus juste. C’est l’évidence même, comme l’apôtre le suggère (verset 6).
Le monde visible est soumis au désordre. Quand les incrédules voient souffrir leurs semblables, ils invoquent le hasard et la fatalité, ou ils concluent que Dieu est injuste. Paul en tire une conséquence tout opposée : Dieu épargne les impies pour un temps, mais ce répit ne rend que plus certain le jugement qui les attend.
Si Dieu est injuste, comment jugera-t-il le mondeRomains 3. 6 ? Un jour arrivera où les persécutions qu’ont subies les croyants seront une démonstration que le jugement de Dieu sur les hommes incrédules est juste. Ne nous vengeons donc pas nous-mêmes.
L’événement dont Paul parle au verset 7 est l’
Paul prolonge l’enseignement de sa première lettre sur le jour du Seigneur1 Thessaloniciens 5. 2, 3. Il présente ici le jour du Seigneur sous deux caractères, qui, chacun, révèlent sa gloire :
La fournaise traversée par les Thessaloniciens semblait confirmer les dires des faux docteurs qui prétendaient que le jour du Seigneur “était là” (2. 2). Or si ce jour était déjà arrivé, l’espérance des Thessaloniciens dans la venue du Seigneur pour les délivrer était une illusion. Paul les aurait donc mal enseignés1 Thessaloniciens 1. 10. L’apôtre donne ici deux arguments pour réfuter cette erreur3 :
Les croyants n’ont donc rien à craindre des tribulations qui accompagneront l’apparition du Seigneur. Ils auront été épargnés de “l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre” Apocalypse 3. 104.
Comme Paul et ses compagnons, les Thessaloniciens sont persécutés. L’apôtre peut les assurer qu’ils trouveront le repos5, comme lui.
Le Seigneur6 viendra avec “les anges de sa puissance”, selon la traduction littérale, c’est-à-dire avec les instruments par lesquels il exercera sa puissance. L’expression “en flamme de feu” se réfère à la fois à l’aspect de l’apparition du Seigneur et au moyen utilisé pour juger les impies. Le feu est le signe de la présence du Dieu saintExode 3. 2 ; 19. 18, mais aussi l’image du jugement divinHébreux 10. 27.
Le Seigneur exercera la vengeance G sur deux classes distinctes de personnes :
Les hommes impies récolteront du Seigneur ce qu’ils auront semé dans leur folie. À Dieu seul appartiennent la vengeance et la rétributionDeutéronome 32. 35. Envers les impies, le Seigneur est le Dieu des rétributionsJérémie 51. 56, mais pour ceux qui croient et qui le recherchent, il est leur rémunérateurHébreux 11. 6.
La présence du Seigneur et la démonstration de sa gloire (verset 9) suffiront à précipiter les impies dans la destruction éternelle. L’apparition du Seigneur a des conséquences irréversibles pour ceux qui n’auront pas cru. Leur châtiment est inattendu ; leur ruine, finale. Leur ruine définitive sera confirmée au jugement dernierApocalypse 20. 12, 13.
Dans le second chapitre Paul développe d’autres arguments pour établir ce point :