Romains 3. 21 à 5. 11
Après un tel constat de faillite, propre à nous plonger dans le désespoir, n’est-il pas merveilleux de lire aussitôt, dans la même phrase (v. 23-24), que Dieu nous déclare « justifiés gratuitement par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus » ?
Le désir de Dieu, c’est que nous soyons d’accord avec lui quant au jugement qu’il porte sur notre passé, et alors seulement il nous offre gratuitement ce qu’il a préparé pour nous. Qu’a-t-il préparé ? Ce dont ont besoin des injustes ? D’une justice.
Mais un don ne devient ma propriété que si je l’accepte. La fin du chapitre 3 nous montre le côté de Dieu. Il offre gratuitement sa justice à l’injuste. Le chapitre 4 nous montre le côté de l’homme : la réception du don qui se fait par la foi. Pour mieux le confirmer, nous avons un exemple illustre dans la personne d’Abraham. Tout fidèle qu’il ait été, avec toutes les œuvres qu’aurait pu faire valoir un homme tel que lui, c’est par la foi qu’il a été justifié !
Il l’a été avant l’alliance de la circoncision, preuve que le moyen de salut est bien la foi et s’étend à tous les hommes, pas aux Juifs seulement. Aucune différence quant au don : cette justice gratuite que la grâce de Dieu offre à tous ; aucune différence non plus quant au moyen de se l’approprier et qui est la foi sans œuvres. Dès lors c’est un cri de joie qui peut se faire entendre au chapitre 5. 1-2.
Sans force, impies, pécheurs et ennemis, nous avons trouvé, dans l’amour de Dieu donnant son Fils, la paix, la réconciliation et tous nos grands sujets de gloire et de joie. La question des péchés commis a été réglée, le lourd passif moral a été payé par un Autre, l’homme est rendu propre à entrer au ciel, dans la présence du Dieu qui est saint. Ses péchés sont pardonnés, mais une autre question se pose maintenant, c’est celle de la mauvaise nature appelée le péché, de l’arbre qui a produit ces mauvais fruits, de la source d’où coule cette eau corrompue. Et alors Dieu va faire un autre travail : après avoir travaillé pour nous – et en dehors de nous – il va accomplir une œuvre en nous. En général, nous trouvons celle-ci beaucoup moins agréable, parce que Dieu nous apprend à nous connaître nous-mêmes et cette connaissance nous apporte honte et confusion.