Apparemment, l’histoire de Jonas, jeté à la mer, était terminée. Mais “l’Éternel prépara un grand poisson pour engloutir Jonas”. Ce qui pouvait paraître comme le comble de son malheur était en réalité le moyen de sauver sa vie. Dieu seul pouvait employer un tel instrument.
Cet épisode a soulevé beaucoup de moqueries et d’incrédulité. Mais Dieu est vraiRomains 3. 4 et le Seigneur Jésus a dit : “Ta parole est la vérité” Jean 17. 17 ; il a aussi confirmé l’authenticité littérale1 du récit : “Comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera
Jonas crie à l’Éternel. Il reconnaît que c’est l’Éternel qui l’a “jeté dans l’abîme, dans le cœur des mers”. Assailli par la terreur de la mort, il réalise qu’il a été désobéissant et qu’il mérite d’être rejeté par Dieu. Toutefois la conviction que c’est Dieu qui est intervenu, réveille sa foi : “Je regarderai encore vers le temple de sa sainteté”. C’est de là que “les yeux… de l’Éternel sondent les fils des hommes” Psaume 11. 4. Au lieu de résister encore, la conscience de Jonas se laisse pénétrer par ce regard sévère qui pourtant lui donne aussi confiance. Tout ce qui dans la profondeur de la mer devait produire la mort, est changé pour lui en instrument de la protection divine : “Les eaux m’ont environné… l’abîme m’a entouré, les algues ont enveloppé ma tête” (verset 6). Que de fois lorsque les circonstances nous submergent et que nous sommes poussés à dire comme Jacob : “Toutes ces choses sont contre moi” Genèse 42. 36, Dieu s’en sert en réalité pour amener la délivrance et la bénédiction qu’il se propose.
Avant même que Jonas ait revu la lumière, il peut reconnaître que l’Éternel lui a sauvé la vie ; sa prière a été entendue et la réponse est assurée. Aussi Jonas peut-il méditer sur la condition de l’homme et louer le Dieu qui délivre.
Il reconnaît que son chemin de désobéissance l’avait conduit aux portes de la mort : c’est la conséquence inéluctable de la volonté de l’homme qui s’éloigne de Dieu. Mais “c’est à l’Éternel, le Seigneur, de faire sortir de la mort” Psaume 68. 21. Jonas le connaît et s’est tourné vers lui. Sa foi brille, maintenant que sa rébellion a été brisée. Il peut alors se confier en celui qui l’a arrêté et s’attendre à sa délivrance en exprimant par avance la louange. Jonas apprend deux leçons importantes que nous allons considérer dans les versets 9 et 10. Dès que ce but est atteint, “l’Éternel commande au poisson, et il vomit Jonas sur la terre”. Quelle simplicité dans le récit de ce que Dieu fait !
Toute la Parole est pleine de ce message adressé à tous : “Hors moi, il n’y a pas de Dieu ; – de Dieu juste et sauveur, il n’y en a point, si ce n’est moi. Tournez-vous vers moi et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre” Ésaïe 45. 21, 22. “L’évangile est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit” Romains 1. 16. Il s’adresse aussi au croyant en toutes circonstances : “Invoque-moi au jour de la détresse ; je te délivrerai et tu me glorifieras” Psaume 50. 15. C’est ce que Jonas a réalisé.
L’histoire de Jonas et les leçons qu’il a dû apprendre personnellement ont aussi une portée prophétique pour le peuple juif. Porteur du message de DieuRomains 3. 2, il s’est rebellé contre lui. Rejeté par l’Éternel à cause de sa désobéissance et dispersé dans la “mer” des peuples, déchu de tout droit, il a été de bien des manières aux portes de la mort. Mais Dieu ne l’a pas voué à la destruction. Au cours de la grande tribulation qui aura lieu après l’enlèvement de l’Église, Dieu produira dans le reste, ou le
Si Dieu peut délivrer Israël, son peuple, c’est que Christ lui-même s’est présenté pour porter et ôter ses péchés : “À cause de la transgression de mon peuple, lui a été frappé” Ésaïe 53. 8. Lui, le juste, s’est placé sous le jugement pour être leur substitut et leur Sauveur. Jésus présente ce qui est arrivé à Jonas comme un signe, une image de ce que lui devait traverserMatthieu 12. 40. Plusieurs passages des Psaumes évoquent ses souffrances dans des termes comparables :
“Les eaux me sont entrées jusque dans l’âme… je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge” Psaume 69. 2, 3.
“Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes. Toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi” Psaume 42. 8.