“Considérez bien vos voies”, répète le Seigneur. Et il leur ordonne de monter à la montagne, d’apporter du bois et de bâtir la maison. Il y prendra plaisir et il sera glorifié. Avec quelle sollicitude il demande aux siens un cœur entièrement dévoué !
Par l’adoration, nous glorifions notre Dieu. Ce sont des adorateurs que le Père cherche, des adorateurs qui l’adorent “en esprit et en vérité” Jean 4. 23. Mais, pour édifier une maison A, il faut chercher des matériaux. C’est une tâche difficile, qui incombe tout spécialement à celui qui évangélise (qu’il ait un “don” pour cela ou qu’il fasse l’œuvre d’un évangéliste).
Autrefois, les ais étaient apportés pour construire le tabernacle et les planches pour le temple ; ainsi l’édification de l’Église en amour nécessite d’amener des hommes du LibanEsdras 3. 7 (les “cèdres”) à la montagne de la grâce (Hébreux 12. 21).
Mais, pour l’instant, l’Éternel ne pouvait pas répandre sur eux la bénédiction qu’il tenait en réserve. Les fils de Juda le méprisaient et ils jetaient du déshonneur sur son nom. Ils couraient “chacun à sa maison” 1.
Dès lors :
“Celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée” Hébreux 12. 6. Le Seigneur permet que des croyants suivent leur propre chemin sans les arrêter ; la communion est interrompue, au moins pour un temps. La discipline que Dieu exerce ici à l’égard du résidu juif prouve que ses yeux sont toujours sur lui. Dans sa fidélité, il s’occupe des manquements de son peuple tout en prenant soin de sa gloire.
L’Esprit de Dieu a appliqué un brûlant message à la conscience et au cœur du résidu. Et, à la différence de ce qui s’était passé avant la captivité, le message divin n’est pas sans effet. Ils réalisent ce que l’Éternel, dans sa grâce, leur demande. Ils considèrent leurs voies et comprennent combien le reproche est mérité.
Les chefs et le peuple écoutent la voix de l’Éternel et le craignent. Remarquons, à ce sujet, que :
Immédiatement, un nouveau et bref message d’encouragement leur est apporté par Aggée : “Je suis avec vous, dit l’Éternel”.
Que de bénédictions sont contenues dans ces quatre mots : “Je suis avec vous” ! Ils apportent au résidu l’assurance d’une délivrance, au jour d’une extrême faiblesse ; leurs pères avaient-ils davantage, dans les jours plus lumineux d’autrefois ?
Aussi longtemps que nous regardons vers Dieu et que nous nous confions en lui, sa force est à notre disposition ; si nous sommes “avec lui”, lui est “aussi avec nous” 2 Chroniques 15. 2. Si sa présence nous est assurée, veillons à rester dans sa communion.
Il en résulte ici un puissant réveil pour travailler à la maison de Dieu. Si nous ne réalisons pas que Dieu est avec nous, tous nos efforts pour construire sa maison seront inutiles. Réveillés par l’Éternel dans leur esprit, Zorobabel, Joshua, et tout le reste du peuple obéissent à l’appel divin. Il n’y a pas une voix discordante ! Tout le monde prend ses responsabilités. Le mot “esprit” met l’accent sur le travail de Dieu dans l’homme intérieur. Si l’on compare avec Esdras 1. 5, on retrouve le même esprit chez chacun, la même œuvre, les mêmes motifs.
C’est un jour remarquable : il est soigneusement enregistré au dernier verset de ce premier chapitre.