Sophonie est le dernier des prophètes avant que Juda parte en captivité. Son nom signifie : “celui que l’Éternel cache”, “celui qu’il garde précieusement” (ou “protège”). Son ascendance est établie jusqu’à la quatrième génération, ce qui est exceptionnel dans l’Écriture. C’est probablement pour indiquer qu’il est d’origine royale. Selon le premier verset, il est l’arrière-petit-fils d’Ézéchias, ce roi pieux.
Il vit dans les jours de Josias, roi de Juda. C’est donc un contemporain de Jérémie, de Nahum et de Jonas. Sa prophétie se situe pendant la réforme entreprise par ce roi, c’est-à-dire entre la douzième et la dix-huitième année de son règne (entre 630 et 620 avant J.-C.). Le temple avait déjà dû être purifié, car le message de Sophonie montre que le culte s’y déroulait.
Pour mieux saisir les paroles du prophète, il faut comprendre le caractère des temps dans lesquels il vivait et l’état de Juda. La grande réforme, alors en cours, a été suivie par un déclin plus marqué encore, de sorte que Juda est tombé dans l’
Comme dans les autres “petits prophètes”, le jugement est d’abord annoncé. Des exhortations à la repentance suivent. Des promesses de gloire y sont jointes pour le
Sophonie proclame que le jugement à venir n’épargnera personne, Juda et Jérusalem n’en seront pas préservés. Cette chute de Jérusalem préfigure “le jour de l’Éternel”, encore à venir. C’est le même “jour” dont Abdias et Joël parlent, mais ici, c’est le thème principal du prophète Sophonie, qui le mentionne avec une emphase particulière.
Dans le premier chapitre, le jour de l’Éternel est décrit comme un jour de fureur, de détresse et d’angoisse. Avec le chapitre 2, commencent les exhortations. La nation est appelée à se repentir et à rechercher l’Éternel, en sorte qu’il cache les siens au jour de sa colère. Puis Sophonie annonce que le jugement n’épargnera pas les îles. Enfin, le dernier chapitre montre comment le Seigneur jugera les impies au milieu de son peuple. Le résidu juif pieux apprend ainsi les intentions divines. Il attendra sa venue au milieu de la tourmente.
Suit le joyeux message du salut en faveur des élus. Nés de nouveau, ils formeront un résidu affligé et pauvre, un peuple séparé du mal qui se confiera en Dieu. Alors retentiront des cantiques : “Exulte, fille de Sion ; pousse des cris, Israël !” L’Éternel a éloigné les jugements. Il est désormais au milieu de son peuple en la personne de Christ.