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Épître de Jude
Sondez les Écritures - 5e année

Jude 5-10

Dieu détruit les apostats

1. Le peuple d’Israël dans le désert : verset 5

Nous devons toujours écouter les leçons du passé. Les histoires de l’A.T. n’ont-elles pas été écrites “pour nous servir d’avertissement” 1 Corinthiens 10. 11 ? Un des trois exemples donnés par Jude était très connu de ses lecteurs. Il soulignait l’incrédulité du peuple libéré d’Égypte. Tous ceux “qui n’ont pas cru” sont morts dans le désert, exceptés Josué et Caleb. “Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant” Hébreux 3. 12. Ils avaient négligé la confiance en Dieu pour s’appuyer sur leurs pensées personnelles et suivre des idoles.

Un enfant de Dieu peut-il perdre son salut, s’il s’égare ? Non ! Mais une personne peut faire illusion, et même s’illusionner elle-même, en ayant une apparence chrétienne sans avoir vraiment la vie.

2. Les anges déchus : verset 6

Certains anges n’ont pas gardé leur rang et ont abandonné la place que Dieu leur avait assignée à son service et à celui des hommes. C’est sans doute une allusion au récit de la Genèse, où “les fils de Dieu”, êtres créés, différents des hommes, qui ne se marient pasLuc 20. 36, ont eu des enfants avec les filles des hommesGenèse 6. 1-4 ; Job 1. 6 ; 2. 1. Par cet acte très grave de rébellion, ils sont entrés en conflit avec Dieu. Ne serait-ce pas une des causes du déluge ? Mais, dans cette épître, nous n’avons pas plus de détails, selon le principe divin : “Que vous soyez sages quant au bien et simples quant au mal” Romains 16. 19. Ces anges sont, non seulement déchus, mais enchaînés, dans la nuit, en attendant le jugement dernier.

3. Sodome et Gomorrhe : verset 7

En donnant libre cours aux convoitises charnelles, Sodome et Gomorrhe, les deux villes de la plaine fertile, convoitées par Lot, s’étaient “abandonnées à la fornication”. Une vie facile, l’opulence et le confort, le matérialisme, avaient favorisé l’immoralité, au lieu de la reconnaissance envers Dieu, qui donne des saisons fertiles. Avec l’immoralité, les habitants de ces villes dépravées sont tombés dans toutes sortes de perversions sexuelles, dont l’homosexualité. N’est-ce pas aussi un des péchés de notre époque, dans nos pays occidentaux, dits “christianisés” ?

La destruction de ces villes dans “la peine d’un feu éternel”, est un avertissement solennel, et non une légende pour faire peur. Le Seigneur Jésus y fait allusion et confirme les faits, en soulignant qu’au temps du déluge, on se mariait encore, alors qu’il n’en parle pas pour le temps de Sodome et GomorrheLuc 17. 26-29. De même aujourd’hui le mariage tombe en désuétude. Pourtant Dieu ne juge pas sans patienter ni prévenir. Il n’est pas indifférent au mal, mais retient son jugement, pour laisser à l’homme le temps de se repentir. Au temps de Noé, Dieu a attendu très longtemps, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de remède. Pour Sodome et Gomorrhe, il est dit que Dieu est descendu pour voir si le mal était aussi grand qu’il l’avait entenduGenèse 18. 20, 21 : c’est une façon de parler de sa patience et de sa justice. Israël a eu quarante ans dans le désert pour se détourner de son idolâtrie. Dieu voit l’état du monde actuel, et celui de la chrétienté en particulier. Il patiente encore, “ne voulant pas qu ‘aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance” 2 Pierre 3. 9. Mais le jugement est annoncé dans la parole de Dieu, car Dieu a établi un jour où il jugera la terre habitée. Le juge est Jésus ChristActes 17. 30, 31 ; Jean 5. 27. Ce feu éternel, préparé pour Satan et ses anges, sera aussi pour ceux qui n’ont pas abandonné leur péché pour se tourner vers le Dieu vivant.

Les versets 8 à 16 sont à mettre en parallèle avec le chapitre 2 de la deuxième épître de Pierre. Cette répétition de la mise en garde contre les faux chrétiens doit nous rendre plus attentifs à ces avertissements et nous donner tous les éléments pour les démasquer.

1. Des “rêveurs” qui ne savent ce qu’ils disent : versets 8-10

  • verset 8 : La parole de Dieu ne laisse pas la place aux rêveries ni à l’imagination humaines. Nous ne croyons pas à des fables2 Pierre 1. 16. Un enfant de Dieu ne se laisse pas guider par des rêveries ni par des chimères1, même si Dieu a parfois révélé l’avenir par des songes (par exemple, ceux de Joseph). Comme les habitants de Sodome et Gomorrhe, ces gens-là suivent leurs mauvais désirs et manifestent les œuvres de la chair : immoralité, mépris de l’autorité et surtout de la seigneurie de Jésus Christ. Ils injurient ce qui est glorieux et s’élèvent contre les puissances célestes.
  • verset 9 : Cet épisode de la dispute de l’archange Michel avec le diable à propos du corps de Moïse ne se trouve pas ailleurs dans la Parole. Nous n’avons que le passage de Deutéronome 34 concernant la mort de Moïse, que Dieu a enterré lui-même. S’il n’a pas voulu que les hommes connaissent l’emplacement de sa tombe, c’est pour qu’il ne devienne pas un lieu de pèlerinage et source d’idolâtrie. Cet événement mystérieux, rapporté par l’Esprit de Dieu, prouve qu’il existe des circonstances inconnues de l’homme, dans le monde spirituel. Et nous n’avons pas le droit d’aller au-delà de ce que la Parole nous dit. Dieu ne cherche pas à satisfaire notre curiosité. Tout ce qui est écrit l’est pour l’utilité et pour notre instructionDeutéronome 29. 29. Mais nous savons bien aussi que notre combat est spirituel, “contre… les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes”, et nous avons à revêtir l’armure de Dieu pour lutter contre euxÉphésiens 6. 12. Michel (ou Micaël), dont le nom signifie : « Qui est comme Dieu ? », le seul nommé archange, prince des anges, veille tout spécialement sur le peuple de DieuDaniel 10. 13, 21 ; 12. 1 ; Apocalypse 12. 7. Cet exemple est donné pour souligner que même le plus grand des anges ne s’est pas permis de parler au diable de façon inconvenante ; il lui a dit seulement : “Que le Seigneur te censure !” 2 Aussi grande que soit sa dignité, Michel n’est pas sorti de sa place de dépendance, de serviteur de Dieu. La prétention et l’arrogance ne sont que des manifestations de la vieille nature.
  • verset 10 : “Ceux-ci… comme des bêtes sans raison” sont facilement reconnaissables à leur prétention, leur ignorance et leur violence3. Ils insultent ce qu’ils ignorent. Ils s’abandonnent à leurs instincts, ce qui ne sert qu’à les détruire ; même s’ils prétendent être des chrétiens, ils sont réfractaires à la grâce de Dieu. Ces gens-là ne sont pas les premiers impies de l’humanité cités dans la Bible, mais leur état moral et spirituel est pire, car, ayant connu l’évangile, ils sont étrangers à la vie de Dieu, donc à la vraie connaissance spirituelle que donne l’Esprit de Dieu et dans laquelle l’homme naturel ne peut entrer1 Corinthiens 2. 14. C’est pourquoi, ils se détruisent eux-mêmes et cherchent à détruire ce que le Seigneur Jésus a apporté de plus excellent : sa grâce.

Notes

1Voir la note du verset 18 du chapitre 2 de l’épître aux Colossiens version J. N Darby.
2Ou : “te réprime” (version « La Colombe »).
3 “Ceux-ci” versets 10, 12, 14, 16, 19, en contraste avec les “bien-aimés” versets 1, 3, 17, 20.

Jude 1

5Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout, que le Seigneur, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, a détruit ensuite ceux qui n’ont pas cru ; 6– et qu’il a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; 7comme Sodome et Gomorrhe, et les villes d’alentour, s’étant abandonnées à la fornication de la même manière que ceux-là, et étant allées après une autre chair, sont là comme exemple, subissant la peine d’un feu éternel. 8De la même manière cependant, ces rêveurs aussi souillent la chair, et méprisent la domination, et injurient les dignitésa. 9Mais Michel l’archange, quand, discutant avec le diable, il contestait touchant le corps de Moïse, n’osa pas proférer de jugement injurieux contre [lui] ; mais il dit : Que le ✷Seigneur te censure ! 10Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas, et se corrompentb dans tout ce qu’ils comprennent naturellement comme des bêtes sans raison.

Notes

alitt. : gloires.
bou : se détruisent, périssent.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)