Comme la première, la seconde épître de Pierre s’adresse à des croyants juifs. Il réveille à nouveau leur intelligence spirituelle (3. 1), pour leur présenter un enseignement complémentaire. Toutefois, l’intitulé de cette lettre (1. 1) élargit le cercle des destinataires. Conduit par l’esprit prophétique, l’apôtre fait entrer tous les croyants de l’époque chrétienne dans la connaissance des voies de Dieu à l’égard d’un monde qui mûrit pour le jugement.
Ces deux épîtres énoncent les principes moraux invariables qui régissent la conduite des croyants dans toutes leurs relations. La force du style de la deuxième épître peut surprendre ; mais l’expression, même solennelle, est celle qui caractérise les écrits inspirés. La vérité s’affirme par des exemples choisis dans toute l’Écriture.
Dans le premier chapitre, l’apôtre exhorte les croyants à la piété. Au milieu du déclin rapide de la chrétienté, les fidèles s’affermissent par une vie de communion avec Dieu ; cette vie de piété leur permet d’échapper à la corruption. Elle sera couronnée par une riche entrée dans le royaume de gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Le deuxième chapitre met en garde contre les faux docteurs qui surviendront au cours de l’époque chrétienne ; ils chercheront à introduire, par des enseignements pervers, l’iniquité et la mondanité dans les milieux chrétiens. Ils seront les objets d’un jugement terrible.
Le troisième chapitre nous place aux derniers jours du christianisme. Les incrédules et les moqueurs s’installeront en ce temps-là dans un matérialisme impie ; ils refuseront la perspective d’un jugement à venir. Mais ce jugement aura lieu, inexorablement, à la venue du Seigneur, afin que soit introduit le jour éternel de Dieu, le jour de sa justice et de sa gloire.