Ésaïe 8. 23 à 9. 20

La venue de Christ – Ses gloires énumérées

Le chapitre 8 s’achevait sur « d’épaisses ténèbres ». Israël y marchait en aveugle, à tâtons (verset 1). Mais voici que, devant ses pas, va resplendir « une grande lumière ». La citation de ce passage en Matthieu 4. 15, 16 nous transporte au temps de l’Évangile pour y voir briller celui qui est la lumière du monde (Jean 9. 5). C’est dans cette Galilée méprisée (mais combien privilégiée) que Jésus a accompli la plus grande partie de son ministère. Nous l’y voyons au bord du lac avec les disciples et les foules. Capernaüm en particulier a été « élevée jusqu’au ciel » du fait de la présence du Fils de Dieu au milieu d’elle (Matthieu 11. 23).

Toutefois la vraie lumière n’est pas réservée à une région ou à un peuple. Elle « éclaire tout homme ». Mais « les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 1. 9 ; 3. 19). Ces versets passent par-dessus le temps du rejet du Seigneur et par-dessus toute la période actuelle de l’Église dont il n’est jamais question dans les prophètes. Ils nous montrent d’emblée la joie d’Israël (verset 2) au moment où, après des siècles d’obscurité, se lèvera le glorieux soleil de justice (comparer chapitre 60. 1, 19, 20). Le verset 5 nous révèle quelques-uns des noms et des titres attribués au Fils. Autant de ces noms, autant de sujets bénis de méditation pour nos âmes !

Ésaïe 8

23Toutefois l’obscurité ne sera pas comparable à la détresse qui a été sur la terre^a, quand au commencement il a pesé légèrement sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et quand plus tard il s’est appesanti [sur elle] ^b,… chemin de^c la mer, au-delà du Jourdain, Galilée des nations :

Ésaïe 9

1le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort,… la lumière a resplendi sur eux ! ^d2Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. 3Car tu as cassé le joug qui pesait sur elle, et le gourdin qui frappait son épaule^e, le bâton de son oppresseur, comme au jour de Madian^f. 4Car toute chaussure de guerre qu’on chausse pour la bataille^g, et le manteau roulé dans le sang, deviendront un embrasement, la pâture du feu. 5Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; on l’appellera : Merveilleux, Conseiller, ✷Dieu fort, Père du siècle^h, Prince de paix. 6À l’accroissement de [sa] domination, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et leⁱ soutenir en jugement^j et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousieA de l’Éternel des armées fera cela.

7Le Seigneur a envoyé une parole à Jacob, et elle tombe sur Israël ; 8le peuple tout entier le saura, Éphraïm et celui qui habite la Samarie, qui disent avec orgueil et avec hauteur de cœur : 9Les briques sont tombées, nous bâtirons en pierres de taille ; les sycomores ont été coupés, nous les remplacerons par des cèdres. 10Mais l’Éternel suscitera les adversaires de Retsin contre lui11et armera^k ses ennemis, les Syriens à l’est^l, et les Philistins à l’ouest^m ; et ils dévoreront Israël à gueule ouverte. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.

12Mais le peuple ne retourne pas à celui qui le frappe, et ne recherche pas l’Éternel des armées. 13Aussi l’Éternel retranchera d’Israël la tête et la queue, la branche de palmier et le jonc, en un seul jour : 14l’ancien et l’homme considéré, lui, est la tête ; et le prophète qui enseigne le mensonge, lui, est la queue. 15Car les conducteurs de ce peuple l’égarent, et ceux qui sont conduits par eux périssentⁿ. 16C’est pourquoi le Seigneur ne se réjouira pas en leurs jeunes gens et n’aura pas compassion de leurs orphelins et de leurs veuves ; car tous ensemble, ce sont des profanes et des gens qui font le mal, et toute bouche profère l’impiété. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.

17Car la méchanceté brûle comme un feu, elle dévore les ronces et les épines, embrase les épaisseurs de la forêt, et roule et s’élève en colonne de fumée. 18Par la fureur de l’Éternel des armées le pays est consumé, et le peuple est comme ce qui alimente le feu : l’un n’épargne pas l’autre. 19On arrache à droite et on a faim ; on dévore à gauche et on n’est pas rassasié. Ils mangent chacun la chair de son bras : 20Manassé [mange] Éphraïm, et Éphraïm [mange] Manassé ; et ceux-ci ensemble sont contre Juda. Pour tout cela, sa colère ne s’est pas détournée, et sa main est encore étendue.