Ce verset peut nous paraître un peu mystérieux. Dieu aurait au ciel une “outre” et un “livre” qui nous concerneraient personnellement ! De quoi s’agit-il exactement ?

Les voyageurs de l’Antiquité biblique conservaient l’eau au frais dans des outres, des gourdes en peau de chèvre ; mais ici, ce que Dieu recueille dans cette outre dont il est question, ce sont nos larmes. Elles sont suffisamment précieuses pour être ainsi mises à l’abri par Dieu dans un récipient qui sera ouvert au ciel, avec un livre explicatif qui, visiblement, lui est joint.

Quelquefois, nous pourrions avoir l’impression de traverser seuls la terre. Dieu s’intéresse-t-il à ma vie ? Remarque-t-il mes allées et venues, mes choix, mes hésitations, les circonstances que je traverse ? Voit-il quand je pleure ? – Oui, nous répond ce psaume.

L’effort de l’Ennemi contre les enfants de Dieu ressort particulièrement dans ce psaume : “Mes ennemis voudraient tout le jour m’engloutir… il y en a beaucoup qui me font la guerre” (v. 3). Au sujet de ses ennemis, David écrit encore : “Ils observent mes pas, car ils guettent mon âme” (v. 7). De même, Satan me surveille, et il essaie de me faire trébucher.

Mais quelqu’un d’autre surveillait aussi David, observant et enregistrant tout. Dieu voit ta vie de la même manière. Il n’est pas indifférent à ce qui t’arrive. Il se penche sur toi quand tu pleures, et toutes tes larmes sont comptées et sont précieuses : “Ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes” (Lamentations de Jérémie 3. 33).

L’Ennemi veille pour nous faire pleurer, mais Dieu veille aussi. David traversait une période difficile quand il a écrit ces lignes ; il avait été capturé par les Philistins dans Gath. Mais Dieu était au courant de ce qui lui arrivait ; en fait, il est toujours au courant de ce qui nous arrive. C’est justement ce que dit le verset suivant : “Je le sais, car Dieu est pour moi” (Psaume 56. 10). Si Dieu est pour nous, qui peut être contre nous ? (voir Romains 8. 31-39).