Hier, nous avons vu dans les évangiles de quelle manière la prophétie d’Ésaïe 6. 9, 10 s’est accomplie pendant le ministère de Christ, plus de 700 ans après qu’elle ait été prononcée. Mais cela ne veut pas dire que sa portée ne va pas au-delà et que la prophétie ne continue pas à s’accomplir.

À la fin du livre des Actes, nous trouvons la troisième citation de cette prophétie. L’apôtre Paul, alors détenu à Rome, rend témoignage aux Juifs concernant le royaume de Dieu. “Les uns étaient convaincus… tandis que les autres refusaient de croire” (Actes 28. 24). Puis il attire leur attention sur les paroles d’Ésaïe, exactement comme le Seigneur Jésus l’avait fait quelques années auparavant. “L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par le moyen du prophète Ésaïe… En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas… ; car le cœur de ce peuple s’est épaissi : ils sont devenus durs d’oreilles… de peur… qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse” (v. 25-27). Ensuite, Paul leur montre que Dieu avait rejeté la nation d’Israël, et que l’évangile, “ce salut de Dieu”, serait “envoyé à ceux des nations” et que, eux, ils écouteraient (v. 28).

Mais Dieu n’a pas rejeté pour toujours le peuple d’Israël. Leur aveuglement a une durée limitée. Et cela nous amène à la quatrième et dernière référence de la prophétie d’Ésaïe. Paul écrit que “Dieu n’a pas rejeté son peuple” (Romains 11. 2). Malgré le fait qu’ils ont été endurcis et qu’ils ont “des yeux pour ne pas voir” (v. 7, 8), cet état ne continuera que “jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée” (v. 25). Lorsque le dernier croyant aura été ajouté à l’Église, Israël “se tournera vers le Seigneur” et le voile d’aveuglement sera ôté (2 Corinthiens 3. 14, 15). Il y a 2700 ans qu’Ésaïe a prononcé cette prophétie au sujet de l’endurcissement d’Israël, et elle continue à s’accomplir. Dieu voit et annonce les choses longtemps à l’avance, mais le jour où la prophétie arrivera à son terme est vraiment proche maintenant.