Le Seigneur est proche
Dieu a fidèlement répondu aux besoins d’Élie, en se servant de corbeaux – des oiseaux impurs (Lévitique 11. 15) – pour lui apporter à manger. Élie a bu de l’eau du torrent du Kerith, là où Dieu lui avait commandé de se cacher. Mais comme il n’est tombé aucune pluie pendant plusieurs mois, le torrent a séché.
Dieu donne alors de nouvelles directives à son serviteur, et elles sont très humiliantes pour ce grand prophète. Il doit aller à Sarepta, une ville païenne dans le voisinage de Sidon, d’où était venue la reine Jézabel. Là, une veuve va pourvoir à ses besoins, à lui, un homme, le prophète de Dieu ! Dieu est souverain. Il peut se servir, comme il lui plaît, d’oiseaux impurs comme d’une veuve sans ressources qui n’est pas israélite. Ses serviteurs ont seulement à obéir.
En arrivant à la porte de la ville, Élie demande un peu d’eau, et un morceau de pain, à une pauvre veuve qui ramasse du bois. La veuve explique à Élie qu’elle se prépare à prendre ce qui lui reste de farine et d’huile pour cuire du pain pour elle et son fils, et qu’ensuite ils mourront. Élie lui demande de préparer d’abord, pour lui, un petit gâteau, et d’en cuire ensuite pour elle-même et pour son fils, car Dieu ne permettra pas que la farine manque et que l’huile cesse de couler tant que durera la famine. Avec foi, elle obéit et fait l’expérience que les paroles du prophète sont vraies. Lorsque le fils de la veuve meurt, c’est un grand chagrin pour elle ; mais Élie prend le garçon dans sa chambre haute et prie. Dieu fait alors revivre le garçon.
En prêchant à Nazareth, le Seigneur a choisi ce récit pour illustrer la souveraineté de Dieu ; il rappelle comment l’Éternel a envoyé son prophète dans une ville païenne plutôt qu’en Israël, et s’est servi là d’une veuve sans ressources, sur le point de mourir, pour le nourrir. Jésus a ainsi enseigné ce qu’est la grâce qui n’attend rien de ceux auxquels elle s’adresse, mais répond à tous leurs besoins.