Amos est originaire de Thekoa, une ville située dans une région escarpée à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Jérusalem et à une dizaine de kilomètres de Bethléem. Fréquemment citée dans l’A.T. 2 Samuel 14. 2 ; Néhémie 3. 5, 27, Thekoa fut fortifiée par le roi Roboam lors de la scission du royaume de Salomon2 Chroniques 11. 6.
Amos ne descend pas d’une famille d’aristocrate. Il n’est ni fils de prophète (7. 14, 15), ni prophète dès sa naissance comme JérémieJérémie 1. 5. D’humble origine, il est un simple berger parmi d’autres bergers. Il n’a pas cherché à être prophète mais a été appelé par l’Éternel alors qu’il gardait le bétail.
Le ministère d’Amos s’exerce pendant une courte période, deux ans avant un tremblement de terre qui ne peut être daté avec précision (1. 1). Cet événement dut cependant être terrifiant car Zacharie en parle encore deux siècles plus tardZacharie 14. 5. Amos prophétise pendant les règnes d’Ozias, roi de Juda (environ 785-734 av. J.-C.) 2 Chroniques 26 et de Jéroboam II, roi des 10 tribus (environ 785-743) 2 Rois 14. 23-29. Au cours de ces règnes, les deux royaumes jouissent d’une très grande prospérité matérielle dans un temps de paix. Israël et Juda ne sont pas en guerre ; les autres nations ne cherchent pas à les attaquer ; le commerce est florissant ; les cérémonies religieuses sont très fréquentées. Mais cette opulence va de pair avec un déclin moral et religieux qui sape les fondements de la société. Le peuple a perdu la direction tracée par Dieu et la religion n’est plus qu’une religion de forme, vide de son sens.
Le nom d’Amos signifie « porteur de fardeaux » et correspond bien au ministère du prophète. Il porte le poids d’un peuple qui s’est égaré. Dans un style vigoureux, Amos dénonce les péchés de Juda et particulièrement ceux d’Israël formé des dix tribus : idolâtrie, mépris des pauvres et débauche. Mais il ne cesse de supplier le peuple de revenir à l’Éternel.
L’annonce des jugements est proclamée avec force, et cela dans un temps de prospérité et de paix ! L’état de péché est à son comble, le jugement est imminent, Dieu va « récompenser » les pécheurs.
Le concept de rétribution proclamé par Amos est toujours rejeté par la société contemporaine. Il est pourtant biblique. En écoutant les paroles du prophète, nous sentons la présence d’un Dieu saint qui ne peut supporter le péché. Si Dieu est patient, il ne peut laisser les péchés impunis.
Que nous puissions encore entendre aujourd’hui la voix du prophète dans un monde qui court à sa propre perte et précipite son jugement ! Mais pour Dieu, les jugements ne sont jamais une fin en soi. Amos termine sa mission en annonçant le relèvement d’Israël et son établissement définitif dans la terre promise à Abraham. C’est ainsi que la miséricorde a le dernier mot !
Le livre d’Amos peut être divisé en quatre grandes parties :