Malgré son incrédulité, Israël n’était pas définitivement rejeté. L’apôtre était lui-même un témoin de ce que la grâce pouvait encore accomplir en faveur du Juif rebelle (verset 1). Déjà dans les jours d’Élie, ce dernier se trompait en pensant que le peuple tout entier avait abandonné l’Éternel. Dans son découragement, il avait été jusqu’à faire « requête à Dieu contre Israël » (versets 2, 3). Mais quelle grâce dans la « réponse divine » (verset 4) ! De tout temps le Seigneur s’est réservé un résidu fidèle qui refuse de se courber devant les idoles du monde. En faisons-nous partie dans le temps actuel (verset 5) ? Le verset 9 nous donne un exemple de ce que peuvent être ces idoles : les plaisirs de la table deviennent un piège pour les incrédules et, ajoute le Psaume 69. 23, « ce qui tend à la prospérité » leur est un filet.
Après de multiples appels, Israël a finalement été aveuglé au profit des nations. Mais l’ardent désir de l’apôtre restait celui-ci : que la jalousie du peuple juif envers les nouveaux bénéficiaires du salut (jalousie dont lui-même avait tant souffert : Actes 13. 45 ; 17. 5 ; 22. 21, 22), l’incite à rechercher la grâce qu’il avait jusque-là méprisée (verset 14 ; chapitre 10. 19).
Puisse la vue de nos bénédictions chrétiennes éveiller l’envie de tous ceux qui nous entourent !