Le croyant n’éprouve pas seulement comme au Psaume 63 l’aridité d’un monde où il ne peut étancher la soif de son âme (Psaume 63. 2), mais il ressent aussi l’hostilité des hommes. Ils aiguisent leur langue contre lui comme une épée (comparer Psaume 55. 22 ; 57. 5). La fidélité a toujours excité l’animosité des incroyants. N’en soyons pas étonnés, mais veillons à ce que notre conduite ne donne aucune prise à des accusations justifiées. Contre cette épée et ces flèches, revêtons la cuirasse de la justice (c’est-à-dire une conduite irréprochable ; Éphésiens 6. 14 ; lire 1 Pierre 2. 12) et opposons à toutes les manifestations de méchanceté « la douceur de la sagesse » (Jacques 3. 13). Alors Dieu prendra notre cause en main (Romains 12. 17-19).
« Qui le verra ? » avaient dit les ennemis du juste (verset 6 ; voir aussi Psaume 10. 11 et 59. 8). Dieu le voit ! Son regard décèle au plus profond du cœur la malveillance et la machination (verset 7). En réponse à la flèche (cette « parole amère ») ajustée et décochée soudain contre l’homme intègre (verset 5), il prépare sa propre flèche qui délivrera son racheté d’une manière tout aussi soudaine quand le moment sera venu (verset 8).