Que peut chercher David, dès le point du jour, dans le désert de Juda, un lieu aride, désolé, image du monde ? Rien que Dieu mais son Dieu personnel. Avons-nous avec notre Seigneur un tel rendez-vous matinal, pour lui apporter notre faiblesse, nos craintes – le croyant n’est pas quelqu’un d’insensible – mais aussi pour écouter ses instructions, lui demander aide et directions ? Exigence de l’âme que lui seul peut satisfaire par sa propre présence : « Mon âme a soif de toi » (verset 2). À ce besoin-là, Dieu répond toujours (Jérémie 31. 25).
Le verset 6 confirme : « Mon âme est rassasiée… ». Dieu a-t-il changé le désert en un lieu fertile ? C’est souvent dans ce sens que nous prions. Nous demandons telle amélioration de nos circonstances, faussement convaincus que notre condition spirituelle en dépend. Non, ici le désert est resté le désert, mais ce qui a changé, c’est la manière de le traverser. L’âme s’est ressourcée à l’intérieur du sanctuaire. Elle est maintenant capable de chanter de joie (versets 4, 6, 7). Car Dieu veut toujours se montrer suffisant et si « le désert » est nécessaire à cette démonstration, mes cantiques le sont aussi, parce qu’ils témoignent que c’est bien lui qui fait mon bonheur.