Parmi les psaumes qui se rapportent aux circonstances de la vie de David, celui-ci est le plus ancien (voir 1 Samuel 19. 11 à 18). Il a été composé au cours de cette nuit dramatique où, à trois reprises, Saül avait envoyé ses agents criminels pour surveiller (verset 12), prendre (verset 15), et mettre à mort celui qu’il haïssait (verset 16 ; en particulier leur obstination à mal faire, versets 7 et 15). Pendant cette nuit d’angoisse, l’affligé se tourne vers son Dieu : « Éveille-toi pour venir à ma rencontre… Dieu d’Israël, réveille-toi… » (versets 5, 6 ; comparer Psaume 44. 24 et Marc 4. 38). Il le connaît dans sa puissance ; il sait que Dieu peut le délivrer s’il le désire, mais il connaît mal sa fidélité, sa vigilance et sa tendresse envers les siens (comparer Matthieu 8. 2, 3). Les versets 3 à 8 du Psaume 121 répondent à l’inquiétude du croyant : « Celui qui te garde ne sommeillera pas… ». Et au verset 18 nous constatons que David a éprouvé non seulement la force, mais la bonté de son Dieu : il le célèbre sous ces deux caractères.
Le projet de Saül était de faire mourir son ennemi au matin (1 Samuel 19. 11). Mais pour David, comme pour nous, ce matin devient celui de la délivrance, de la joie et de la louange (verset 17 ; 2 Samuel 23. 4).