Dans le style haché qui lui est propre, le prophète fait alterner sans transition la description du tragique état d’Israël, avec les promesses de rétablissement spirituel (versets 20 à 25). La grâce de Dieu établira des liens nouveaux avec son peuple. Celui-ci ne sera plus esclave, comme cette femme achetée (chapitres 3, verset 2), et ne dira plus « mon maître », mais « mon mari » (chapitres 4, verset 16). « Je te fiancerai à moi », répète trois fois l’Éternel comme pour sceller son engagement (versets 21, 22). Tel l’anneau au doigt d’une jeune fiancée, cette promesse aurait dû parler au cœur du peuple, l’inciter à garder jalousement ses affections à l’Éternel (comparer Jérémie 2. 2). Par analogie, nous pensons à l’Église qui devrait être toute pour Christ. « Je vous ai fiancés à un seul mari », dit Paul aux Corinthiens (2 Corinthiens 11. 2), révélant aussi en Éphésiens 5. 25 à 27 ce que Jésus a fait, ce qu’il fait, et ce qu’il fera pour l’Assemblée.
La courte prophétie du chapitre 3 décrit d’une manière frappante l’état actuel des fils d’Israël : ils n’ont plus ni roi, ni culte, pas plus celui des idoles que celui de l’Éternel (verset 4). La maison d’Israël est vide, balayée et ornée, prête à l’accomplissement de Matthieu 12. 45. Mais ensuite viendra sa repentance et son rétablissement dans la bénédiction divine par la bonté de l’Éternel (verset 5).