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Le quatrième livre de Moïse dit les Nombres
Chaque jour les Écritures - 1re année

Nombres 30. 1 à 17

Conditions de validité d’un vœu

Après les sacrifices nécessaires des chapitres 28 et 29, nous trouvons ici les vœux par lesquels on s’engageait spontanément envers l’Éternel. Quand un homme faisait un vœu, il devait obligatoirement l’accomplir. On appelait cela payer ou acquitter ses vœux (Psaume 22. 26 ; 116. 14, 18). Une femme n’était pas aussi responsable si elle vivait avec son père ou avec son mari. Ceux-ci avaient le droit de casser le vœu qu’ils désapprouvaient.

Ce chapitre rappelle la présomption avec laquelle Israël s’est lui-même placé sous la loi, s’engageant à faire tout ce que Dieu avait dit. « Mieux vaut que tu ne fasses point de vœu – conseille l’Ecclésiaste – que d’en faire un et de ne pas l’accomplir » (Ecclésiaste 5. 4). D’une manière générale, combien il est important que tout ce que nous décidons puisse être ratifié dans le ciel, approuvé par le Seigneur. Jacques nous enseigne à subordonner tous nos projets à cette réserve : « Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela » (Jacques 4. 15). Et quant aux serments mentionnés dans notre verset 3, le même écrivain enjoint : « ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment : que votre oui soit oui, et votre non, non… » (Jacques 5. 12 ; voir aussi Matthieu 5. 33 à 37).

Nombres 30

1Et Moïse parla aux fils d’Israël selon tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse.

2Et Moïse parla aux chefs des tribus des fils d’Israël, disant : C’est ici la parole que l’Éternel a commandée : 3Quand un homme aura fait un vœu à l’Éternel, ou quand il aura fait un serment, pour lier son âmeA par une obligation, il ne violera pas sa parole ; il fera selon tout ce qui sera sorti de sa bouchea. 4Et si une femme a fait un vœu à l’Éternel, et qu’elle se soit liée par une obligation dans la maison de son père, dans sa jeunesse, 5et que son père ait entendu son vœu et son obligation par laquelle elle a engagé son âme, et que son père ait gardé le silence envers elle, tous ses vœux demeureront obligatoiresb, et toute obligation par laquelle elle aura engagé son âme demeurera obligatoire. 6Mais si son père la désapprouvec le jour où il en a entendu parler, aucun de ses vœux et de ses obligations par lesquelles elle a engagé son âme ne demeurera obligatoire ; et l’Éternel lui pardonnera, car son père l’a désapprouvée. 7Et si elle a un mari, et qu’elle se soit liée par un vœu, ou par quelque chose qui ait échappé de ses lèvres par quoi elle a engagé son âme, 8et si son mari l’a entendu, et que le jour où il l’a entendu il ait gardé le silence envers elle, ses vœux demeureront obligatoires, et ses obligations par lesquelles elle aura engagé son âme demeureront obligatoires. 9Mais si, le jour où son mari l’aura entendu, il la désapprouve et casse le vœu par lequel s’est liée, et [casse] ce qui a échappé de ses lèvres, par quoi elle avait engagé son âme, l’Éternel lui pardonnera. 10Mais le vœu d’une veuve, ou d’une femme répudiée, – tout ce par quoi elle aura engagé son âme, demeurera obligatoire pour elle. 11Et si elle a fait un vœu dans la maison de son mari, ou si elle a engagé son âme par serment, 12et que son mari l’ait entendu et ait gardé le silence envers elle, et ne l’ait pas désapprouvée, tous ses vœux demeureront obligatoires, et toute obligation par laquelle elle aura engagé son âme demeurera obligatoire. 13Mais si son mari les a expressément cassés le jour où il les a entendus, alors rien de ce qui sera sorti de ses lèvres, vœud ou obligation [liée] sur son âme, ne demeurera obligatoire : son mari l’a cassé ; et l’Éternel lui pardonnera. 14Tout vœu et tout serment par lequel on s’engage à affliger son âme, le mari peut le ratifier et le mari peut le casser. 15Et si son mari se tait absolument envers elle, jour après jour, alors il aura ratifié tous les vœux, ou toutes les obligations par lesquels elle s’est liée ; il les a ratifiés, car il a gardé le silence envers elle le jour où il les a entendus. 16Mais s’il les a expressément cassés après les avoir entendus, alors il portera l’iniquité de sa femmee.

17Ce sont là les statuts que l’Éternel commanda à Moïse, entre un homme et sa femme, entre un père et sa fille, dans sa jeunesse, dans la maison de son père.

Notes

arappelé en Matthieu 5. 33.
blitt. : demeureront debout.
chéb. : plutôt refuser, défendre.
dlitt. : ses vœux.
elitt. : d’elle.

(La Bible - Traduction révisée)