Ninive, capitale du royaume d’Assyrie, semble avoir été fondée par Nimrod, le rebelle, peu de temps après le déluge (Genèse 10. 8 à 12). Animée du même esprit que ce « puissant chasseur devant l’Éternel », elle prenait son plaisir à faire la chasse aux nations comme à une proie (versets 12 à 14). Le livre de Dieu qui a consigné son orgueilleux commencement (le jour où elle exista : verset 9), nous fait assister maintenant à sa fin subite. Contre « celui qui brise », Ninive est ironiquement mise en demeure de se défendre (verset 2). Mais « si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain » (Psaume 127. 1). On raconte qu’au cours du siège, le fleuve Tigre dont les eaux jusque-là isolaient et protégeaient la cité s’enfla par une crue subite (versets 7 et 9) et emporta une partie des remparts. Par cette brèche s’introduisirent les soldats acharnés que nous voyons envahir les rues et les maisons pour le meurtre et le pillage (versets 4, 5, 8 à 10).
« La voix de tes messagers ne s’entendra plus », conclut le verset 14. Nous nous souvenons de ce Rab-Shaké, insolent porte-parole du roi d’Assyrie auprès d’Ézéchias (2 Rois 18. 19…). Ses menaces ne s’accomplirent jamais. Ainsi passera pour toujours le monde avec sa gloire, son arrogance, ses mépris et ses blasphèmes.