Descendu de la montagne, le Seigneur reprend son service d’amour. L’apôtre Pierre, témoin privilégié, en a fait dans les Actes un résumé merveilleux : Jésus de Nazareth, dit-il, « a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Actes 10. 38, 39).
Le Seigneur trouve un grand rassemblement de gens en pleine discussion. La cause de toute cette agitation est un malheureux garçon qui, depuis son plus jeune âge, a de terribles crises nerveuses provoquées par un démon. C’est en vain que le pauvre père a soumis aux disciples le cas de son fils unique ; ils n’ont pas pu chasser cet esprit. Avant d’opérer lui-même la délivrance, Jésus met le doigt sur la raison de leur échec : l’incrédulité ; car « tout est possible à celui qui croit ». Alors, avec larmes, cet homme s’abandonne au Seigneur. Il comprend que ce n’est pas un effort de volonté qui pourra lui donner la foi, et il s’en reconnaît incapable. L’aide divine est nécessaire non seulement pour la délivrance proprement dite, mais même pour la demander.
Au verset 26, la puissance démoniaque se manifeste encore une fois, pour que la victoire du Seigneur soit évidente. Il prend tendrement l’enfant par la main et le fait lever.