Le Seigneur et ses disciples abordent au pays des Gadaréniens. La première personne qu’ils y rencontrent est un homme entièrement possédé par des démons qui le rendent furieux et indomptable. Réalité terrible, nous avons dans ce forcené le portrait moral de l’homme pécheur, jouet du diable, entraîné et tourmenté par ses passions brutales, demeurant dans la mort (les tombeaux), ne pouvant que se faire du mal à lui-même et dangereux pour ses semblables. Ceux-ci avaient vainement tenté de le réduire à l’impuissance en l’attachant avec des chaînes, image des règles morales par lesquelles la société cherche à réfréner les débordements de la nature humaine.
Nous nous serions probablement écartés avec effroi et horreur d’une telle créature. Jésus ne s’en détourne pas. Au contraire, il va s’occuper de ce malheureux pour le délivrer de sa misère et de son esclavage.
Les habitants de la ville, eux, ne semblent retenir de ce miracle que la perte de leurs cochons ! Sur leur demande le Seigneur s’en va, mais laisse maintenant derrière lui un témoin, et lequel ? « Celui qui avait été démoniaque ».
De même aujourd’hui, Christ, rejeté par ce monde, y maintient ceux qu’il a sauvés, et leur donne pour mission de parler de lui. Comment nous en acquittons-nous ? (lire Psaume 66. 16).